Ville de Yamaska

Ville de Yamaska dans la région de Pierre-de-Saurel en Montérégie

La ville de Yamaska fait partie de la municipalité régionale de comté de Pierre-de-Saurel – connue anciennement sous l’appellation de la MRC du Bas-Richelieu, située dans la région administrative de la Montérégie.

Le nom de la municipalité renvoie au Mont Yamaska (d’une altitude de 411 mètres) et à la rivière Yamaska. Dans la langue iroquoise, ce mot signifie «lieu où poussent les joncs». Ce nom fait référence à l’embouchure de la rivière Yamaska où l’on peut toujours voir les marais qui entourent la baie de Lavallière.

La municipalité de Yamaska, qui est habitée par plus de 1700 Maskoutaines et Maskoutains, se déploie sur plus de 74 kilomètres carrés.

L’actuelle ville fut créée le 19 décembre 2001, à la suite du regroupement de Saint-Michel-de-Yamaska, de Yamaska-Est et de Yamaska.

Ce territoire est un lieu de villégiature renommé, dont les constructions près de la Baie Saint-François sont typiques des milieux inondables. Les chalets y sont érigés sur pilotis.

L’histoire contemporaine de la municipalité débute en 1683 avec la concession faite à Michel Leneuf de La Vallière et de Beaubassin. C’est le premier seigneur qui baptise cette seigneurie Yamaska. En 1694, il la vend à Pierre Petit dit Gobin qui entreprend la construction d’une première chapelle (sur l’île du Domaine).

Le peuplement de la région ne débute véritablement que dans les années 1720, et la municipalité de la paroisse de Saint-Michel-de-Yamaska est constituée civilement en 1845.

Dans l’est de la localité se trouve le Calvaire, une croix dédiée à l’insurrection des Patriotes de 1837-1838, érigée par Dominique Charland, lui-même un de Patriotes. Le Calvaire, créé en 1838, fut installée sur le site actuel en 1922.

Yamaska, note historique

Tout comme la municipalité du village voisine d’Yamaska-Est, le village d’Yamaska (Municipalité régionale du comté du Bas-Richelieu) a été enclavé dans le territoire de la municipalité de la paroisse de Saint-Michel-d’Yamaska, à 19 kilomètres au sud-est de Sorel. Avant le regroupement avec Yamaska-Est, le village d’Yamaska occupait une superficie d’un peu plus de 2 kilomètres carrés au sud de l’embouchure de la rivière Yamaska qui limite le territoire à l’est. Concédée en 1683 à Michel Leneuf de La Vallière par le gouverneur La Barre et l’intendant de Meulles, la seigneurie de Yamaska reçoit ses premiers colons au début du XVIIIe siècle. Une église existait à cet endroit dès 1727, desservi comme mission de Saint-Michel de 1727 à 1751. La paroisse fera l’objet d’une érection canonique en 1833. Au cours de la guerre de l’indépendance américaine, un fort y sera construit pour mettre fin à la contrebande des armes à feu acheminées d’Europe via le Saint-Laurent.

La municipalité du village de Saint-Michel, érigée en 1867, prendra, en 1968, le nom Yamaska, porté par le bureau de poste depuis 1826. L’abondance de joncs à l’embouchure de la rivière dont ce nom a été tiré a inspiré cette appellation amérindienne au sens de il y a des joncs au large ; il y a beaucoup de foin, de jonc, de yam, au large, et askaw, il y a des joncs. Ces joncs, séchés et tressés, ont autrefois servi à construire la toiture de granges et de maisons. À l’instar de nombreux toponymes amérindiens, cette dénomination a subi plusieurs mutations graphiques : Maska, Ouamaska, Hiamaska, Hyamaska… En abénaquis, l’endroit répond à l’appellation de Mamaska, crapaud. Les Maskoutains se sont anciennement illustrés dans le commerce du bois et de la brique ainsi que dans la culture de la terre.

Baie de Lavallière

Ce qui est nommé Baie de Lavallière désigne plutôt un marais situé entre le rang du Chenal-du-Moine et l’île Saint-Jean, élément hydrographique du delta de la rivière. Identifié ainsi en 1950 sur une carte cadastrale du territoire, ce marais, qui est le pendant de la baie Saint-François sise du côté est de la rivière, a déjà porté aussi le même nom que la rivière.

Le toponyme actuel rappelle la mémoire de Michel Leneuf de La Vallière et de Beaubassin (1640-1705), concessionnaire de la seigneurie en 1683, soit un an avant qu’il abandonne l’administration de l’Acadie. Cet officier né à Trois-Rivières, qui fut seigneur de Beaubassin en Acadie, capitaine des gardes du gouverneur général Frontenac à Québec (1689), commandant au fort Frontenac ou Cataracoui en 1695 et major de Montréal en 1699, n’eut pas le temps d’exploiter sa seigneurie de Yamaska et la céda en 1685 à Charles Aubert de La Chesnaye. Le nom Baie de La Vallière paraît sur la carte de 1709 de Jean-Baptiste Decouagne.

Voir aussi :

Yamaska
Église paroissiale bâtie en 1930. Source de la photo : Site Web de la ville.

Laisser un commentaire

Exit mobile version