Ville de Westmount sur l’île de Montréal
La ville de Westmount se trouve sur le flanc ouest du Mont-Royal et se déploie sur environ 4 kilomètres carrés. Westmount est un des espaces les plus verts de la zone urbanisée de l’Île de Montréal, abritant une forêt urbaine, de nombreux parcs et d’innombrables pelouses et jardins soignés. Westmount est une oasis de verdure au sein de l’île de Montréal, située à une dizaine de minutes de marche du centre-ville. Naturellement, Westmount fait partie de la Communauté métropolitaine de Montréal.
La population de la ville de Westmount compte environ 20 mille habitants – Westmountaises et Westmountais.
Avant l’arrivée des Européens, le territoire de Westmount était occupé par des tribus indiennes et un ancien cimetière amérindien y a été mis au jour en 1898, près du terrain du Club Saint-George, à l’intersection de l’avenue Aberdeen et de The Boulevard. Les corps y sont recouverts de grosses pierres plates rappelant la forme de la lettre A. On note une certaine ressemblance avec les tombes de l’Illinois et avec celles des tribus algonquines de la vallée du Mississippi, mais elles sont différentes de celles des Hochelagois qui habitaient l’île de Montréal. D’autre part, les poteries et autres objets trouvés dans les tombes de Westmount ne ressemblent aucunement aux objets trouvés dans les tombes d’Hochelaga.
En 1684, les Sulpiciens font construire le Fort Des Messieurs. Il en restent des vestiges, soit deux vieilles tours et quelques murs situés sur le site du Collège de Montréal. Ce fort se trouvait hors de la limite actuelle de Westmount, cependant son terrain occupait une partie considérable de la ville de Westmount.
C’est vers le début du XVIIIe siècle que commence vraiment le développement de Westmount avec l’édification d’une demeure en pierres par la famille Saint-Germain sur le chemin de la Côte-Saint-Antoine. Ensuite, la famille Leduc érige sa maison à l’est des avenues Belmont et Murray. Des vestiges de cette maison sont encore visibles.
Plus tard, après la Conquête, des négociants de fourrure du Nord-Ouest, William Hallowell et John Clarke, viennent s’y établir. Puis ce sont William Bowman, William Murray, l’honorable John Young (commissaire du port de Montréal), le docteur Selby et d’autres qui achètent de vieilles fermes et construisent des maisons de campagne. Certaines des ces maisons appartiennent encore aux descendants de ces familles.
En 1874, le Village de Notre-Dame-de-Grâce est incorporé et change de nom en 1879 pour devenir le village de Côte-Saint-Antoine. En 1890, la ville de Côte-Saint-Antoine est constituée. À l’époque, sa population atteint 1850 habitants. En 1893, la rue Sherbrooke voit le jour et traverse toute la ville, devenant ainsi la principale voie de circulation de l’agglomération. L’année suivante, le chemin de fer électrique fait son apparition.
En 1895, la ville est baptisée sous le nom de Ville de Westmount.
En 1902, on approuve le premier projet d’urbanisme visant à transformer un village rural en une ville moderne. On aménage des rues pavées et des trottoirs, on construit une centrale électrique, un grand centre destiné aux assemblées publiques, des parcs, un système de filtration d’eau, et la bibliothèque municipale de Westmount qui est la première bibliothèque publique du Québec.
Aujourd’hui, la ville de Westmount compte treize parcs avec des aires de jeux pour les chiens, des installations diverses pour les enfants, des terrains de baseball et des courts de tennis pour les plus grands.
Deux aires ont été spécialement aménagées pour les enfants. La première est située à l’extrémité sud de l’avenue Bruce, la seconde dans la rue Somerville, entre Claremont et Prince Albert.
Une société d’histoire: l’Association historique de Westmount (Westmount Historical Society) s’occupe de la préservation du patrimoine historique de Westmount. Cette association possède d’excellentes archives photographiques, textuelles et des objets témoignant de l’histoire de la ville.
Quelques passages du roman urbain « Bonheur d’occasion » de Gabrielle Roy sur Westmount :
« Il se trouva dans Westmount. Les odeurs de blé, d’huile, de tabac sucré s’étaient détachées de lui en route et, maintenant, arrivé au-dessus du faubourg, il aspira un air salubre, imprégné de feuilles fraîches et de gazon humide. Westmount, la cité des arbres, des parcs et des silencieuses demeures l’accueillait.
Il tourna vers l’ouest et arriva bientôt à la caserne de la rue Sainte-Catherine. Un jeune soldat y montait la garde, baïonnette au canon. Emmanuel se préparait à murmurer un mot de salutation à ce camarade d’armes, lorsqu’il aperçut son visage. Il resta paralysé de surprise.
Ce n’était pas de la rancune, pas du dégoût, pas même sa gêne ancienne de petit gars du faubourg, lorsqu’il arrivait sur la montagne de Westmount. Rien qu’un malaise indéfinissable. Toute l’inquiétude, toute l’angoisse du bas quartier semblaient s’être collées à lui au départ, et plus il était monté haut, plus elles s’étaient retenues, tenaces, à son corps. Et maintenant, c’était comme s’il n’avait plus le droit d’entrer dans la cité du calme, de l’ordre, avec cette odeur de misère qui le suivait tel un relent de maladie. »
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