Territoire amérindien Waswanipi dans la région administrative du Nord-du-Québec
Au Québec, plusieurs entités autochtones comportent une terre de catégorie 1-A, soit le territoire amérindien de juridiction fédérale, et une terre de catégorie 1-B, soit la municipalité de juridiction provinciale. La population du territoire est alors comptabilisée entièrement sur la terre de catégorie 1-A. Tel est le cas de Waswanipi, un village cri et un territoire amérindien qui regroupent au total environ 1400 Waswanipiwilnu (forme crie), Waaswaanipiiwiiyuw (forme naskapie), Waswanipi Eeenouch (forme algonquine).
Le Village cri de Waswanipi a été constitué en juin 1978 sur un territoire de plus de 233 kilomètres carrés dans la région administrative du Nord-du-Québec, au sud de la Baie-James. La Terre réservée crie, quant à elle, recouvre une superficie de 365 kilomètres carrés.
Le nom de la communauté signifie «réfléchissement dans l’eau». Ce nom aurait été donné par les autochtones en raison de la belle rivière Waswanipi qui traverse les terres et du lac de Waswanipi, où l’on pêche au flambeau.
Ce lieu est fréquenté par les Cris depuis des temps immémoriaux. En 1846, une mission anglicane s’installe sur une petite île au nord du lac. Sur cette île, on fonde le village qui se développe grâce aux activités de la traite des fourrures. Mais, au début des années 1960, la fermeture du poste de traite ainsi que l’ouverture d’une route et d’un chemin de fer reliant Chibougamau à Senneterre, mènent à l’installation sur l’emplacement actuel qui s’est effectué en 1976.
Waswanipi possède son propre système judiciaire. En outre, la communauté a obtenu le statut de Forêt Modèle remis par le gouvernement du Canada aux municipalités qui ont une approche pertinente de la foresterie moderne et traditionnelle, en accord avec l’environnement.
Dans le village, on trouve une scierie municipale (Mischuk Corporation), des commerces, un centre jeunesse, une garderie, un centre administratif, des services de police et d’incendie.
Pour les touristes, il y a une foule d’opportunités pour passer de beaux moments dans un environnement exceptionnel: la raquette et la motoneige en hiver, la marche et le camping en été, sans oublier la pêche et la chasse aux moments opportuns.
Canton D’Ailly : Proclamé en 1965, ce canton, situé à 65 kilomètres au nord-est de Lebel-sur-Quévillon, est arrosé par la rivière Waswanipi au nord, et, au sud-est, par la baie du Nord-Ouest, étalement du grand lac Waswanipi. Assez marécageux, il est relié au bassin hydrographique de la rivière Nottaway, un des grands affluents de la baie James. Le nom qui identifie cette division géographique dont la surface varie entre 270 et 340 mètres d’altitude est celui d’un éminent savant de Moyen-Âge, Pierre d’Ailly (1350-1420). L’un des nombreux ouvrages de ce théologien et cardinal français, intitulé Imago Mundi, dans lequel il pose le problème de la sphéricité de la terre, a servi de guide à Christophe Colomb en 1492; c’est pour cette raison que ce personnage est rattaché à l’histoire du continent américain et, à un moindre degré, à celle du Québec.
Canton de Chérisy
Ce canton, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Chibougamau et à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du lac Mistassini, dans la partie méridionale de la région du nord du Québec. porte le nom d’une commune du département du Pas-de-Calais, dans le nord de la France. La localité de Chérisy, arrosée par la Sensée, se trouve à 10 kilomètres au sud-est d’Arras. Son nom, attesté sous la forme Ceresi au début du XIIe siècle, vient du mot latin tardif ceraseum, cerise, avec le suffixe -acum, pour désigner une plantation de cerisiers. Les autorités toponymiques québécoises ont proposé cette désignation commémorative en 1955, afin de rappeler la bataille qui eut lieu au mois d’août 1918 et au cours de laquelle le Royal 22e Régiment de l’armée canadienne a connu des heures difficiles. Ce régiment d’infanterie formé de Canadiens français en était alors à ses débuts, un an avant la fin de la Première Guerre mondiale, et un grand nombre de combattants y laissèrent leur vie. Au cours du combat, qui a duré quatre jours, tous les officiers ont été soit tués, soit blessés. Le dernier à prendre le commandement de l’unité a été l’officier de santé. Lui aussi est tombé et, au moment de la relève, la ligne de front n’était tenue que par 39 hommes, commandés par un simple sergent-major de compagnie. On comprendra alors que ce fait militaire méritait pleinement de voir son nom imprimé sur la carte des cantons du Québec.
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