Premiers jours de Ville-Marie
Extraits de la description faite par Marie Morin des premiers jours de Montréal :
«…On travaillât tout a la fois par l’ordre de Montréal, qui y logea en effet entière assez longtemps pour être mieux disposé a ce défendre contre les Iroquois. On faisait gardes ou sentinelles jour et nuit pour mettre leurs vies en assurance, car sans tout cela ils n’auraient pas échappé les armes des Iroquois si le Seigneur n’avait veillé a leur défense et salut.
On bâtit aussi la maison à Mademoiselle Mance, joignant la chapelle, qui était assez raisonnable pour n’être que de bois, ou il y avait une cuisine, une chambre pour elle, une pour ces filles et une pour les malades dont elle était l’infirmière et la mère. De plus, une grande chambre a côté qui a servi a loger plusieurs années Messieurs les prêtres de Saint Sulpice, seigneur du dit Montréal, pendant qu’ils ce bâtirent un séminaire, qui leur servait de cuisine, de salle, de dortoir et de réfectoire.
Cette même chambre servit aux mêmes offices a nos premières mères qui ont fondé…
Et je crois aussi que les Révérends Pères jésuites, qui ont été les premiers pasteurs de ce troupeau, le Révérend Père Le Moyne et Pijart s’y retirait aussi…
Les hommes travaillaient incessamment a prester les terres pour y semer du bled, ce qu’on ne put faire c’après bien des années. Il me parait que cela a pu aller jusqu’à 8 ou 9 ans, pendant lesquels Monsieur de La Dauversière envoyait des farines de France et tout ce qu’ils avait besoin, et on peut dire à la louange de sa charité, qui était grande, que les affaires de sa famille ne le touchaient pas plus que celles de cette nouvelle Église…»
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