Ville de Québec au XIXe siècle
Selon les attestations les plus dignes de foi, le rétrécissement du Saint-Laurent, juste en amont de l’île d’Orléans, serait à l’origine du nom de la ville de Québec. Cette caractéristique géographique n’avait pas manqué de frapper le découvreur Samuel de Champlain qui avait noté, en 1603. que le mot Québec désignait en langue amérindienne un détroit de ce fleuve. Cet explorateur précisait de plus, cinq ans plus tard, que le lieu habité était aussi appelé Québec par les Amérindiens. De même, l’historien Marc Lescarbot, qui avait passé un an en Acadie, en 1606-1607, écrivait, à cette époque, que les marins français, lors de leurs voyages en Amérique, utilisaient généralement les noms de lieux issus des langues amérindiennes et il citait Québec parmi les exemples.
Dans la famille linguistique algonquienne, Québec signifie précisément détroit, rétricissement. La ville de Québec, fondée en 1608, a, par la suite, donné son nom au territoire de l’État qui s’est formé progressivement par extension géographique.
L’histoire de la ville de Québec est intimement liée à sa situation géographique et à son site exceptionnel. « Rien ne m’a paru si beau et si magnifique que la situation de la ville de Québec qui ne pourrait être mieux postée quand elle devrait devenir un jour la capitale d’un grand empire », écrivait Frontenac en 1672, alors qu’il était gouverneur général de la Nouvelle-France. Érigée sur la rive gauche du Saint-Laurent, à l’endroit où le fleuve devient estuaire, Québec, juchée sur son promontoire mieux connu sous le nom de Cap Diamant, constitue une forteresse naturelle enveloppée dans un décor fascinant.
Ce site remarquable a d’ailleurs inspiré quelques auteurs qui en ont déduit que le toponyme Québec était d’origine française, dérivant de l’expression Quel Bec !, synonyme de Quel Cap ! Son destin fut d’ailleurs tracé par cette configuration singulière. Berceau de la Nouvelle-France, Québec fut successivement la capitale de l’empire colonial français du Nouveau Monde, le siège du gouvernement britannique en Amérique, la capitale du Bas-Canada, puis celle de l’Union et, enfin, celle du Québec actuel.
Dotée d’une personnalité unique en Amérique du Nord, la ville figure, depuis 1985, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, grâce à son arrondissement historique authentique qui rappelle la vieille Europe et attire tant de touristes. La ville moderne constitue le noyau de la Communauté urbaine de Québec, une agglomération composée de plusieurs municipalités regroupant plus de 500 000 habitants, très majoritairement francophones, qui travaillent essentiellement dans l’administration gouvernementale et dans les services.
Fait à signaler : une place du Québec à Paris et une place de Paris à Québec, voilà qui illustre bien le respect réciproque que se vouent les deux capitales.
Nos textes sur la ville de Québec telle qu’elle était au XIXe siècle :
- Sapeurs-pompiers à Québec
- Savoyards
- Pompiers volontaires à Québec
- Crime et châtiment au Québec
- Avalanches à Québec
- Incendie à Québec en 1865
- Les annonceurs
- Petits chars de Québec
- Historique du service d’incendie
- L’éclairage de Québec
- Déclin de Québec (fin du 19 siècle)
- Le cordonnier à Québec
- Horace Beemer et son aqueduc
- Limites de Québec au 19e siècle
- Tour de la boule
- Parc du Bois-de-Coulonge
- Dominion Corset