Municipalité de Val-Alain

Municipalité de Val-Alain dans la MRC de Lotbinière

La municipalité de Val-Alain fait partie de la région administrative de Chaudière-Appalaches et de la municipalité régionale de comté de Lotbinière. D’une superficie totale de plus de 103 kilomètres carrés, elle compte une population d’environ mille Val-Alainoises et Val-Alainois.

Le territoire de Val-Alain se situe sur la limite sud de la seigneurie de Lotbinière qui s’ouvre à la population grâce à l’arrivée du chemin de fer Lotbinière-Mégantic en 1890. Le passage du chemin de fer amène la construction d’un réservoir à eau, en 1893, pour alimenter les locomotives à vapeur. Cette construction amène le besoin d’avoir des hommes en permanence pour la station d’eau.

Le territoire étant une vaste forêt vierge, il s’est également développé grâce au chantier de bûcherons venant couper le bois l’hiver. Par la suite, le développement du territoire est influencé par la construction d’une ligne de chemin de fer St-Léonard de Nicolet à Lévis et la mise en service du chemin de fer Intercolonial entre Halifax et Montréal qui traverse ce territoire. Le nom de Station Lotbinière fut donné au point de ravitaillement en eau. En 1901, une gare portant le même nom est construite.

Le village est baptisé alors Alandale (Vallée Alan, en anglais), en l’honneur du seigneur Alain Joly de Lotbinière, fils d’Édmond Joly qui a grandement contribué au développement du territoire.

À l’époque, le propriétaire de ces terres Henri-Gustave Joly vient souvent visiter les camps de bûcherons et il se fait bâtir une résidence l’Hermitage en 1899.

Vu la population grandissante, une première chapelle en bois est bâtie en 1902. Le bois pour la chapelle est fourni par le seigneur Edmond Joly. On y voit apparaître la même année le premier service postal.

En 1911, la première école est bâtie et l’on y installe la première ligne de téléphone. En 1925, le Ministère des Postes change le nom d’Alandale à Val-Alain.

La première chapelle est détruite dans l’incendie de 1932. Plusieurs maisons et la résidence l’Hermitage brûlent aussi. Avec courage et détermination, la population reconstruit et il y a érection de la paroisse de St-Edmond de Val-Alain en 1933. Cependant, cette même année, toujours lors d’une sécheresse, un deuxième incendie vient détruire 84 maisons et touche plusieurs rangs. Comble de malheur certains habitants quittent la paroisse pour aller s’établir ailleurs. En 1949, un autre incendie fait rage pour la troisième fois, s’attaquant cette fois-ci plus à la forêt et aux récoltes. On raconte que le feu se propageait dans la terre noire et « cuisaient » les légumes en terre. Malgré ces tragédies Val-Alain survit et devient une municipalité en 1950.

On peut se rappeler le nombre important de ponts couverts qui y fut bâti, sept au total, dont trois à la suite sur une distance d’un mille qu’on surnommait « les triplés », et qui surplombait la sinueuse rivière du Chêne. Il subsiste encore un de ces ponts couverts, le pont Caron situé dans le rang 1. La caserne des pompiers y est construite en 1969 et la bibliothèque municipale voit le jour en 1977.

Pour arriver à Val-Alain, il faut prendre l’autoroute Transcanadienne entre les sorties de Joly et de Villeroy à 30 minutes de la ville de Québec (l’autoroute 20 en direction Montréal). Le village se retrouve à deux kilomètres au sud de la Transcanadienne, entre les municipalités de Lyster et de Joly, au croisement de la voie du Canadien National et du parcours de la rivière du Chêne.

Fait curieux : Val-Alain a été popularisé par le film Québec-Montréal lorsqu’un des protagonistes insiste pour prendre de l’essence chez « l’indien » (qui n’existe pas), mais aucune image n’a été tournée dans le village même. Un sketch écrit par Mike Ward, dans le cadre de l’émission télévisée Le Mike Ward Show, a aussi popularisé le village, mais d’une façon assez humoristique.

Val-Alain, note historique

Occupant la pointe sud-ouest de la MRC de Lotbinière, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Laurier-Station, Val-Alain est parcourue par les eaux de la rivière du Chêne et par le bras d’Edmond.

Pittoresque localité verdoyante, Val-Alain reçoit ses premiers habitants en 1898 avec l’arrivée de gens de Parisville, de Saint-Édouard-de-Lotbinière, de Saint-Charles-de-Bellechasse, de Saint-Alphonse (Joliette). De nombreux colons du comté de Mégantic qui s’y établissent également ont valu à l’endroit le surnom de New Thetford, le canton de Thetford se situant dans ce comté jadis. La construction du prolongement de la voie ferrée du chemin de fer de l’Intercolonial (Halifax – Montréal) de Manseau jusqu’à Chaudière en 1898 à assuré le développement de la population. Cependant, un grave feu d’abattis rasera presque tout le village en 1932. Du côté religieux, la paroisse de Saint-Edmond-de-Lotbinière, quoique érigée seulement en 1933, sera desservie comme mission à compter de 1902. À cette époque, on connaissait l’endroit comme Saint-Edmond-de-la-Rivière-du-Chêne ou Rivière-du-Chêne, en raison de la présence sur le territoire de la rivière du Chêne.

On a aussi voulu rendre hommage à Edmond-Gustave Joly de Lotbinière (1859-1911), seigneur de Lotbinière, où se trouve le territoire de la municipalité et fils d’Henri-Gustave Joly de Lotbinière (1829-1908), premier ministre du Québec de 1878 à 1879, et qui y avait fait construire sa résidence, L’Hermitage, en 1898, laquelle sera détruite lors de l’incendie de 1932. Le nom Val-Alain, appellation qui identifie la municipalité créée en 1950, par suite de son détachement de Sainte-Emmelie, s’imposera en 1925 avec son attribution au bureau de poste dénomme Alaindale (dale signifiant vallée) depuis 1902. Cette appellation rend hommage à Alain Chartier Joly de Lotbinière (1886-1954), petit-fils d’Henri-Gustave Joly de Lotbinière. Couramment appelé « Monsieur Alain » par les gens de l’endroit, il mènera une carrière d’officier militaire et assurera par la suite la direction de la seigneurie de Lotbinière de 1911 à 1954.

Hébergement

Camping du Lac Georges. 150, route Seigneuriale, Val-Alain. 820 sites.

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