Toponyme de La Motte

Toponyme de La Motte – Lamothe au Québec

La Motte au Québec : En 1907, les autorités québécoises adoptèrent le toponyme La Motte pour désigner un canton abitibien. Onze ans plus tard, sur le territoire de cette même division administrative, des colons, remontant la riche et fertile vallée de la rivière Harricana, s’établissent dans les limites de ce qui devint, en 1921, la municipalité du canton de La Motte-Partie-Ouest, puis, en 1947, la municipalité de La Motte. Cette dernière, pourvue d’un sol argileux de qualité, s’étend sur la rive occidentale de l’Harricana, entre le lac Malartic, au sud, et le lac La Motte, au nord, à environ 20 kilomètres au sud de la ville d’Amos.

Les touristes, les amoureux de la nature ainsi que les quelques 400 Lamottois peuvent y admirer notamment un charmant jardin biologique planté de fleurs vivaces. Comme le canton, la municipalité porte le nom d’un officier français qui a fait carrière au milieu du XVIIIe siècle, Guillaume-Jérôme Vacquier de Lamothe, dont le nom est quelquefois orthographié La Motte, Lamotte ou La Mothe. Membre du régiment de Nivernois en 1745, et de celui de Béarn en 1746, La Mothe se retrouva, en 1757, capitaine en second dans l’armée du marquis de Montcalm, venue défendre l’Amérique française contre les visées expansionnistes de la Grande-Bretagne.

Il exécuta sans doute fort brillamment les ordres reçus, puisqu’en 1760, on le recommanda pour qu’il soit décoré de la croix de Saint-Louis. Le canto de La Motte est borné par ceux de La Corne, de Preissac, de Figuery et de Malartic, quatre autres noms évoquant aussi des officiers de l’armée de Montcalm qui se sont illustrés en Nouvelle-France lors de la guerre de Sept Ans. En France, on ne compte pas moins de 66 localités ou communes appelées La Mothe, La Motte, Lamothe ou Lamotte. Ce nom désignant, dès la fin du haut Moyen Âge, une butte qui, naturelle, ou artificielle, avait été fortifiée. Parmi elles, huit sont dans le Midi-Pyrénées, région d’où proviendrait Vacquier de Lamothe. Il est plausible alors que ce personnage ait pu détenir des intérêts, familleux ou fonciers, à Lamothe-Goas, petite commune du département du Gers, sise à environ 20 kilomètres au sud-est de Condom, siège de l’évêché dont Bossuet fut le titulaire de 1669 à 1681, et à une trentaine de kilomètres au nord d’Auch, préfecture du département.

Canton La Motte

Proclamé en 1916 et situé à une quinzaine de kilomètres au sud ‘Amos, ce canton abitibien est occupé par de larges portions des lacs La Motte et Malartic. Son nom évoque Guillaume-Jérôme Vacquier de Lamothe, capitaine du régiment de Béarn à la fin du Régime français. L’appellation a été agréée par le ministre des Terres et Forêts en 1907.

La Motte, note historique

Connue d’abord à titre de municipalité du canton de La Motte-Partie-Ouest (1921), cette entité est devenue la municipalité de La Motte en 1947. Situé entre le lac La Motte et le lac Malartic à quelque 35 km au sud d’Amos en terre abitibienne, l’endroit reprend la désignation du canton et il rappelle, comme celui-ci, proclamé en 1916, et dans lequel il se situe, un militaire Guillaume-Jérôme Vacquier de Lamothe – nom parfois orthographié Lamotte ou encore Lamothe, capitaine dans le régiment de Béarn en 1746, a servi sous Montcalm titre de capitaine en second en 1757. Il a été recommandé pour la croix de Saint-Louis en 1760. Le territoire est pourvu de vastes terres argileuses que les premiers colons lamottois ont largement défrichées.

Les lieux, peuplés au début du XXe siècle par des familles venues de Dunham, de La Tuque, de L’Islet, sont bientôt organisés en paroisse sous l’appellation de Saint-Luc-de-La Motte. Érigée canoniquement en 1919, la paroisse, par sa dénomination, se veut un hommage à Luc Lizotte, arrivé là en juillet 1914 avec ses deux fils. Auparavant, les lieux ont été identifiés sous les appellations d’Okikeska, probablement un nom algonquin, de Seal’s Home et de Jack Pine pour des motifs qui demeurent encore obscurs. À noter que Motte peut être fréquemment relevé en toponymie française. D’origine préceltique, mutta, au sens de motte de gazon, broussailles, tas, butte et tertre, se retrouve dans les noms de lieux La Mothe, La Motte, Mouthe (Doubs), Moute (Alpes-Maritimes), etc. Il existe même une commune La Motte en Bretagne.

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Les fleurs
Fleurs. Photographie par Histoire-du-Québec.ca.

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