Statistiques sur la pire tempête au Québec
En janvier 1998, le Québec a connu la pire tempête de verglas de son histoire. De nombreuses lignes électriques ont été coupées, les routes endommagées. On a pu assister à des scènes apocalyptiques de désolation et de destruction.
Du 5 au 10 janvier 1998, il tombe environ 105 mm de pluie verglaçante et de grésil en Montérégie. C’est dans la zone surnommée le Triangle Noir (le secteur entre Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Hyacinthe et Granby). La plus grosse tempête de verglas enregistrée auparavant, en février 1961, n’avait laissé que 40 mm de glace dans les villes et villages de la région. C’est comme si la Montérégie avait été bombardée. Il faudra non réparer mais carrément reconstruire 40% du réseau qui alimente en électricité cette région. La plus ravagée par la tempête de verglas.
Dans le grand Montréal, plus de 50 mm de glace se sont accumulés. La ville a été gagnée par le chaos. Le centre-ville et plusieurs autres quartiers, jusque-là partiellement épargnés, se retrouvent plongés dans l’obscurité dès qu`Hydro-Québec eut « brûlé » une de ses lignes de transport en tentant de lui faire supporter une charge trop importante. L’eau manquait aussi par certains endroits.
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Au total, près de la moitié de la population du Québec, répartie dans 1,3 million de foyers, s’inquiète donc dans le noir. Il faudra au moins trois jours pour que les gens voient la lumière au bout du tunnel. Et plusieurs semaines pour qu`Hydro finisse son travail.
Environ 11 mille militaires des garnisons du Québec, et 5000 venus de l’Ontario, ont pris part aux travaux de secours, évacuant la population, nettoyant les rues et réparant les lignes électriques.
Plus d’1 million 300 mille abonnés n’avaient plus d’électricité, ce qui représente environ 3 millions de personnes.
Plus de 100 mille résidents ont dû se réfugier dans des centres d’hébergement pour des périodes allant de deux jours à deux semaines.
Au moins 25 personnes meurent, majoritairement d’hypothermie.
À la mi-février, la Croix Rouge canadienne a rassemblé 10 millions de dollars pour venir en aide aux victimes.
Des millions d’arbres s’abattent sous le poids de la glace. Cela a entraîné la fermeture de plusieurs entreprises québécoises d’acériculture (exploitation de l’érable à sucre).
Pour finir, 120 mille kilomètres de lignes électriques et de câbles téléphoniques, ainsi que 130 pylônes ont été détruits.