Ville de Sutton dans la région de Brome-Missisquoi, en Montérégie
La ville de Sutton regroupe environ 4000 Suttonnaises et Suttonais. Elle s’étend sur une superficie de près de 244 kilomètres carrés dans la région administrative de la Montérégie (MRC de Brome-Missisquoi).
L’extension nord des montagnes du Vermont s’échelonne en direction nord-est, à travers la partie est de la région. Le plus haut sommet est le Mont Round Top. Du haut de ses 980 mètres, cette montagne impressionne lorsqu’on s’approche de la Ville de Sutton par la Route 139.
Toute la région montagneuse constitue une destination touristique très populaire. Elle offre le ski alpin, le ski de fond, la raquette ainsi que plusieurs sentiers pédestres. La rivière Missisquoi traverse la partie sud-est du territoire.
L’histoire de Sutton est de longue date. Deux sites archéologiques, l’un situé près de la Baie Missisquoi sur le lac Champlain et l’autre à la jonction des branches nord et sud de la rivière Missisquoi témoignent de que la vallée a été occupée par des habitants il y a de cela deux à trois mille ans.
Entre 1771 et 1774, John Collins, assistant arpenteur – géomètre pour le gouvernement du Canada, explore la région. Il trouve quelques Indiens de la tribu des Abénaquis établis sur les rives de la Missisquoi.
La colonisation débute dans les années 1790, quand en raison de la guerre perdue par les Britanniques, les loyalistes des États-Unis, fidèles au Roi George, eurent le choix de se rétablir dans d’autres colonies Britanniques ou de retourner en Angleterre. Alors, plusieurs colons quittent les États-Unis et arrivent dans les Cantons de l’Est.
Entre 1792 et 1800, neuf familles de « squatters » s’établissent dans le Canton de Sutton. En mars 1802, le Canton de Sutton est proclamé.
Thomas Shepard du New Hampshire est le premier à bâtir un moulin à blé dans le canton de Sutton. Le village est baptisé alors Shepard’s Mills jusqu’à l’ouverture du bureau de poste en 1848, quand change de nom pour devenir Abercorn.
Vers 1832, la population est de 825 âmes. En 1861, le nom de Glen Sutton est suggéré par J.M. Ferres, premier membre du Parlement du Comté de Brome.
Une première ligne télégraphique passe par Sutton en 1871. En 1890, Mansonville Utilities installe les premiers téléphones à Sutton et continue à assurer ce service jusqu’en 1950, l’année de son acquisition par la Compagnie Bell Canada.
Dans les années 1840, des colons francophones arrivent dans les Cantons de l’Est. Quelques familles s’établissent à Sutton en 1846.
La Ville de Sutton obtient sa charte d’incorporation en tant que municipalité directement de la Reine Victoria en 1896. L’arrivée du chemin de fer de la « Southeastern Counties Junction Railroad » facilite le développement économique de la localité dès 1871. Aujourd’hui, le territoire de la municipalité englobe les anciennes municipalités de Glen Sutton et de Sutton Jonction. La ville située au pied des monts Sutton lui donne l’appellation courante de Flat Sutton.
Trente-huit hommes de Sutton perdirent leurs vies dans la Première et dans la Seconde guerres mondiales. Leurs noms sont inscrits sur une plaque de bronze fixée à l’entrée de l’Hôtel de Ville. L’horloge érigée en 1949 par la Junior Girls Institute, commémore leur mémoire.
Aujourd’hui, Sutton est devenu un centre réputé d’activités touristiques. Encore en 1950, lors de l’ouverture du centre de ski sur les monts Sutton par la famille Boulanger, la région a expérimenté de nouveau une telle expansion. En effet, l’arrivée de J. H. Boulanger à Sutton fut l’un des événements majeurs. En association avec A. Deslauriers et C. Dionne, il a acheté la Sutton Daisy Creamery et a fondé « Les Produits Laitiers Sutton ». La famille Boulanger a initié le développement du Mont Sutton pour en faire un centre de ski.
Sutton détient un riche héritage historique qu’on découvre en parcourant les trois circuits patrimoniaux de la ville. On y trouve également une grande sélection de restaurants, d’hébergements, de boutiques et de galeries d’art.
Notons que pour les fervents de plein air, un des plus beaux réseaux de sentiers quatre saisons au Québec sillonne les monts Sutton. Le Parc d’environnement naturel de Sutton – PENS a développé et entretient plus de 80 kilomètres de sentiers. Chaque saison apporte une panoplies d’activités : ski alpin, ski de fond, raquette, kayak, vélo, marche nordique, etc.
Parmi les stations de ski majeures du Québec, Sutton, MA Station de montagne figure comme chef de file par la conception et la grande variété de ses pistes et de ses sous bois.
Le premier de plusieurs développements domiciliaires fut le projet Archimède, entrepris en 1983.
Remarquez un attrait intéressant de la municipalité : depuis 2002, Espace Sutton crée des Tableaux Vivants, concept original et unique, reproduisant les œuvres célèbres de grands maîtres pour les adapter techniquement à la présence de figurants vivants dans chaque toile. Un bal musette est offert lors de cet événement artistique. Espace Sutton est un organisme sans but lucratif.
Sutton est situé à environ 90 minutes de route de Burlington, Vermont via Interstate 89.
Canton de Sutton
Le canton de Sutton qui se retrouve sur la frontière canado-américaine au nord de l’État du Vermont, est arrosé par le ruisseau de Jackson, la rivière Sutton et surtout par la rivière Missisquoi qui le traverse l’angle sud-est.
À 152 m d’altitude environ, celle-ci s’insinue à travers les monts Sutton qui s’élèvent promptement à 853 m au mont Gagnon, atteignant même 963 m au sommet Rond. Le reste de l’espace évolue à une altitude approximative de 350 m. Sauf dans les monts Sutton dont une partie du flanc nord est aménagée en centre de ski, l’ensemble du territoire est sillonné par de nombreuses routes, qui, de toutes directions, convergent vers la ville de Sutton et diverses agglomérations qui ont pris les noms de Développement-Gagné, Développement-Delage, Développement—Boulanger, Centre-Kelly et Domaine-Mont-Louis.
Quant aux hameaux de North Sutton, de West Sutton et de Sutton Junction de même que la totalité du village d’Abercorn, ils gravitent autour de l’agglomération principale. Le nom de ce canton tire son origine d’une appellation très commune de la toponymie de l’Angleterre, en particulier, Sutton-in-Ashfield dans le Nottinghamshire où se trouvait la fameuse forêt de Sherwood, dont la source remonte au vieil anglais Sup-tun, Southertun, ville du sud. Le Domesday Book donnait déjà Suthdun, que l’on exprime généralement en anglais contemporain par South fort or town. Dun a primitivement le sens de fort, le lieu pouvant devenir ville par la suite. On retrouve, par ailleurs, cette dénomination dans la toponymie américaine, par laquelle elle a pu vraisemblablement transiter. Par rapport à sa situation, le nom de ce canton, qui apparaît sur la carte de Gale et Duberger en 1795, a donc été judicieusement choisi. Proclamé en 1802.
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