Municipalité de Sainte-Germaine-Boulé

Municipalité de Sainte-Germaine-Boulé dans l’Abitibi-Témiscamingue

La municipalité de Sainte-Germaine-Boulé est située dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue, à mi-chemin entre Rouyn-Noranda et La Sarre (28 kilomètres environ de la ville de La Sarre), et fait partie de la municipalité régionale de comté de l’Abitibi-Ouest. La municipalité compte environ 1000 Germainiennes et Germainiens, dont deux tiers environ résident dans le village.

D’une superficie de plus de 108 kilomètres carrés, le territoire de cette belle municipalité est situé en plein cœur de la vaste plaine argileuse de l’Abitibi-Ouest. La rivière Dagenais, principal cours d’eau, sillonne ces terres dans la partie nord et se jette dans le lac Abitibi.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, cette région faisait partie du monde des Algonquins.

Il semblerait que c’est en 1922 qu’une première famille, celle de Noël Boucher et Marie Couillard s’établit dans les rangs 4 et 5 de Palmarolle, secteur qui fera partie du futur territoire de Sainte-Germaine.

La municipalité de Sainte-Germaine-Boulé prend naissance au début des années 1930, dans le cadre du mouvement de colonisation du Nord du Québec conçu par le gouvernement afin de palier à la situation grave des familles québécoises à la suite de la crise économique de 1929. Ainsi, ces terres furent ouvertes à la colonisation dans l’espoir d’y créer un village qui puisse vivre de l’agriculture.

Les premiers défricheurs y viennent en bonne partie de Sainte-Germaine de Dorchester et c’est pourquoi ils choisissent de conserver la même patronne pour leur paroisse. En fait, selon les données et témoignages recueillies, on attribuerait à Wilfrid Bégin, suite à son don de quatre acres de terrain à la fabrique, la suggestion d’appeler la nouvelle paroisse embryonnaire Sainte-Germaine.

En 1934, Mgr Rhéaume choisit l’emplacement de la future église de la paroisse. La même année, on ouvre une première route et l’année suivante, une première messe est célébrée le 1er mai 1935 dans la maison de Wilfrid Bégin par l’abbé Halde de Palmarolle.

En septembre 1936, le gouvernement ouvre un premier bureau de poste qui sera désigné du nom de Boulé. Ce nom aurait été attribué en honneur Mgr Auguste Boulet, président de la Société diocésaine de colonisation, qui s’occupait justement de l’organisation des nouvelles paroisses de l’Abitibi. Mal orthographiée, la version aurait dès lors été adaptée, rattachée à un autre personnage ayant un nom se rapprochant de l’orthographe donné : Hélène Boullé, l’épouse de Samuel de Champlain, ainsi pour une barre de « t » mal reconduite, on attribue parfois à Hélène Boullé la version de la désignation « Boulé ».

En 1954, Sainte-Germaine-Boulé devient autonome: des lots n’appartenant à aucun territoire organisé ainsi que quelques lots détachés des municipalités de Palmarolle et de Poularies forment un nouveau cadastre officiel, qui portera le nom de Sainte-Germaine de Palmarolle, mais par la suite, ce nom sera modifié en celui de Ste-Germaine-Boulé.

Le premier curé résident, l’abbé Joseph-Alfred Roy y vient en 1938. En ce moment, la population du village se chiffre déjà à 600 âmes. En 1940, on construit le premier dispensaire et la première infirmière ou garde de la colonie, Mme Gabrielle Bédard arrive pour aider les colons. L’église paroissiale est finalement bénie par Mgr Aldée Desmarais en 1941.

L’électricité arrive au village en 1949. En 1969, la Commission des loisirs et le club de motoneige La Licorne voient le jour (en 1970, le club fera construire le chalet du club de motoneige La Licorne au lac Déguisier). En 1973, la chorale Les Tournesols présente son premier concert au Centre Récréatif du village et la même année, Le Marmotton, premier journal local, est lancé. En 1974, le Club de l’Age d’Or est fondé et l’an 1976, c’est la fondation du club de ski de fond Skinoramik.

En 1977, on installe une croix lumineuse sur la montagne près du village.

Le Festival du Bœuf voit le jour en 1979. Depuis, on y tient ce festival une fois par an, lors de la fin de semaine de la Fête des pères. Il y a un souper de bœuf cuit sur la braise et un spectacle d’un artiste ou d’un groupe québécois connu.

En 1980, le Club Optimiste, le premier club social du village, est né. En 1982, Sainte-Germaine-Boulé termine 1ere au niveau régional et 2ième au niveau du Québec dans le concours Villes et Villages fleuris du Québec.

En 1985, on ouvre le HLM, connu sous le nom Vill’A Boisvert. En 1989, l’entreprise Techni-Lab S.G.B. Abitibi inc. voit le jour. Cette entreprise œuvre surtout dans le domaine minier au niveau des analyses de métaux.

En 1998, on ouvre une résidence pour personnes en perte d’autonomie sévère, « La Porte d’A-Côté » et le Domaine de l’Hirondelle, résidence pour personnes en perte d’autonomie légère. En 2005, on ouvre la garderie Centre de la Petite enfance Bout’Chou.

Aujourd’hui, les principales activités économiques de la municipalité sont liées à l’agriculture, à la forêt, aux mines et au transport. La production bovine y est au premier plan. L’agriculture y est toujours dominante et certains de ses agriculteurs ont fait leur marque au niveau régional, provincial et national.

Plusieurs entreprises sont sources d’emploi dans les domaines du transport, des mines, de l’ébénisterie et de différents services.

D’ailleurs, de jeunes familles ont fait le choix de s’établir à Ste-Germaine-Boulé car elles y retrouvent un service de loisirs bien organisé, une école primaire, un aréna et un centre de la petite enfance. Le Domaine de l’Hirondelle, résidence pour personnes en perte d’autonomie, permet aux aînés de demeurer le plus longtemps possible dans leur milieu de vie.

L’implication et le dynamisme sont des valeurs bien ancrées chez les citoyens de Ste-Germaine Boulé.

Des attraits touristiques du village, citons le célèbre Rouet Géant, un monument commémoratif, créé en 1983 dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire de Sainte-Germaine-Boulé pour rendre hommage aux pionnières et pionniers de la première heure et démontrer l’attachement des citoyens à leurs traditions et à leurs origines (un rouet est un instrument ancien à roue actionné par une pédale ou une manivelle, et servant au filage de la laine, le chanvre ou le lin et toute autre fibre). Bien visible à l’entrée sud du village, ce rouet, haut de 4 mètres et pesant environ 850 livres, est l’œuvre de Florian Bégin. Lui et ses collaborateurs Georges Audet, Ulric Chabot, Valère Pigeon et Jacques Chabot y ont consacré 700 heures. En 2001, le livre des records Guinness l’a homologué « le plus grand rouet du monde », grâce aux démarches fructueuses effectuées par Frédéric Audet, membre du Comité Local de Développement.

L’on trouvera dans la municipalité le club Skinoramik, situé à 5 kilomètres du village. Ce centre de plein air offre une variété d’activités hivernales pour les adeptes de ski de fond, de raquette, de glissade et de randonnée pédestre. On y retrouve près de 40 kilomètres de sentiers de ski de fond pour débutants, intermédiaires et experts, dans un décor enchanteur. Les adeptes de la raquette et de la randonnée pédestre ont à leur disposition 2 sentiers magnifiques. Les enfants s’adonnent à cœur joie dans la glissade aménagée à cet effet. Le « shack à pépère », halte de repos, accueille les randonneurs qui veulent se reposer et collationner. Durant les fins de semaine hivernales, le chalet d’accueil « La Seigneurie des Grands Brûlés » offre un service de repas légers (soupe, dessert et breuvage). Il est possible de se rendre à un belvédère où une vue panoramique des environs s’offre à nos yeux.

Le lit de pierres, un phénomène géomorphologique intéressant peut être observé, durant la belle saison, sur le site Skinoramik de Sainte-Germaine-Boulé. Il s’agit d’un immense lit de pierres, semblable à une plage, couvrant plusieurs kilomètres à la ronde. Cet amoncellement de pierres, appelé Paléoplage, date d’environ 8 500 ans et se serait produit lors de la phase de retrait du dernier glacier. La découverte de cet immense lit de pierres représente un nouvel attrait touristique pour la municipalité. Durant la belle saison, des groupes de randonneurs s’organisent pour visiter cet endroit pittoresque, situé à proximité du Sentier à Drien.

Voir aussi :

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Le Rouet Géant. Source de la photographie : Leblanc Illuminations, créateur et fabricant de décors lumineux depuis 1958.

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