Municipalité de Paroisse de Sainte-Anne-de-Sorel dans la MRC de Pierre-de-Saurel
La paroisse de Sainte-Anne-de-Sorel est située sur la rive droite du fleuve Saint-Laurent, à l’embouchure de la rivière Richelieu, à 65 kilomètres au nord-est de Montréal. Sainte-Anne-de-Sorel fait partie de la municipalité régionale de comté de Pierre-de-Saurel – ancienne MRC du Bas-Richelieu, dans la région administrative de la Montérégie. La superficie totale de la municipalité est de près de 37 kilomètres carrés. La paroisse regroupe environ 2850 Sainte-Annoises et Sainte-Annois.
Cette région, habitée depuis des millénaires par des Amérindiens, notamment les Iroquois, fut explorée par Samuel de Champlain en 1609 et 1610. Le fort Richelieu, construit par les Français en 1642, est supposé être la première construction de la ville de Sorel. Ce fort fut abandonné par les Français et détruit par les Iroquois en 1647.
En 1665, le capitaine Pierre de Saurel est chargé de la reconstruction du fort. Plus tard, sa famille s’y établit et en 1675, la paroisse Saint-Pierre-de-Sorel est fondée. Cependant, elle n’est constituée canoniquement qu’en 1721.
Le développement de la ville est interrompu à deux reprises. D’abord, en 1696, à l’occasion d’une attaque des Iroquois, puis en 1760, lors de la guerre de Sept ans.
Vers la fin de la guerre d’indépendance aux États-Unis, de nombreux Loyalistes se réfugient au Québec et plusieurs d’entre eux s’installent à Sorel. Plus tard, ce sont des soldats du 60e et du 44 e régiment de l’armée britannique et des régiments de Hesse Hanau et Anhalt Zerbst, composés en grande partie par des Allemands, qui sont envoyés à Sorel afin de protéger la région contre une possible invasion américaine. Ils sont commandés par le général Friedrich Adolphus von Riedesel.
Le 14 mai 1877, Sainte-Anne-de-Sorel se sépare de la municipalité de Saint-Pierre-de-Sorel. Mais la municipalité reste peu peuplée et en 1923, on n’y compte que 885 résidents.
Remarquons que l’église Sainte-Anne-de-Sorel, construite en 1879, contient des fresques de Suzor-Côté qui méritent le détour. On peut aussi se rendre à l’archipel du lac Saint-Pierre qui est une autre curiosité de la région. De plus, le Théâtre d’été du Chenal-du-Moine figure parmi les plus célèbres de la province.
Cependant, Saint-Anne-de-Sorel est connue avant tout comme le pays du Survenant. Des milliers de touristes empruntent le chemin du Chenal-du-Moine afin de découvrir la terre où résidait ce personnage, issu du roman de Germaine Guèvremont. Il s’est ensuite imposé à l’imaginaire collectif des Québécois à la radio, puis à la télévision.
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