Ville montérégienne de Saint-Jean-sur-Richelieu
L’actuelle ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a été fondée le 24 janvier 2001 suite à la fusion des municipalités de L’Acadie, Saint-Athanase, des villes d’Iberville, Saint-Jean-sur-Richelieu et Saint-Luc.
Saint-Jean-sur-Richelieu se trouve dans la région administrative de la Montérégie. La ville est le centre administratif de la municipalité régionale de comté du Haut-Richelieu.
La ville recouvre une superficie totale d’environ 226 kilomètres carrés et regroupe quelque 87000 Johannaises et Johannais, étant l’une des dix villes les plus peuplées du Québec.
Saint-Jean-sur-Richelieu est située sur la rive-sud du Saint-Laurent, à 20 minutes du pont Champlain. La rivière Richelieu traverse la ville.
Saint-Jean-sur-Richelieu est connu pour ses nombreux attraits patrimoniaux et touristiques, tels que le Vieux-Saint-Jean et le Vieux-Iberville avec leur patrimoine architectural unique, ses pistes cyclables qui font partie de la Route Verte, le festival international de montgolfières, son excellente marina, des restaurants réputés, le musée du Haut-Richelieu, le célèbre Campus du Fort Saint-Jean qui loge dans le site de l’ancien Collège militaire royal de Saint-Jean.
Aujourd’hui, grâce à sa position avantageuse sur la rive sud de Montréal, Saint-Jean-sur-Richelieu constitue un lieu de choix pour les familles qui s’y établissent. De nombreux projets domiciliaires s’y développent.
Au moins 125 parcs, jardins et espaces verts se trouvent sur le territoire de la nouvelle ville, ainsi que cinq terrains de golf et un champ de pratique.
La base des forces canadiennes Montréal Garnison Saint-Jean se trouve à Saint-Jean-sur-Richelieu et c’est logique, car la ville est issue d’une longue tradition militaire qui remonte à la fondation du premier fort Saint-Jean en 1666-1667 par les soldats du Régiment de Carignan. Ces soldats furent envoyés en Nouvelle-France à la requête de la population qui se trouvait en guerre contre les Iroquois. L’École de leadership et de Recrues, l’École de Langues et l’École de perfectionnement en gestion des Forces canadiennes font partie de la base.
Saint-Jean-sur-Richelieu est le siège du Théâtre des deux Rives, la plus importante salle de spectacle en Montérégie, avec une capacité d’accueil de plus de 800 spectateurs.
Au cœur du Vieux-Saint-Jean, se trouve le Musée du Haut-Richelieu, installé dans un remarquable bâtiment historique, érigé en 1858 sur la place du Marché public. Ses expositions témoignent de l’histoire et de l’évolution de la région, ainsi que de l’histoire de la céramique.
Finalement, remarquons le centre d’artistes Action art actuel, un lieu de recherche et de diffusion en art qui présente des projets inédits et novateurs.
Notre recommandation : Gîte Aux Chants d’Oiseaux, au 310, Petit Bernier, Saint-Jean-sur-Richelieu, téléphone 450-346-4118 : gîte à la ferme, dans un décor champêtre, trois chambres à coucher avec salle de bain privée, une maisonnette adjacente à la maison avec salle de bain partagée. Air climatisé, piscine, sentier pédestre, garage, feu de camp.
Historique de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu
Insérée entre L’Acadie, à l’ouest, et Iberville ainsi que Saint-Athanase, à l’est, Saint-Jean-sur-Richelieu occupe une étendue d’un peu moins de 50 km carrés, dans la partie nord de la MRC du Haut-Richelieu, en Montérégie, à 35 km de Montréal. Il faut remonter à la seconde moitié du XVIIe siècle pour connaître les débuts de cet endroit. En 1665, Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, fait ériger un fort sur la rive gauche du Richelieu, dénommé Saint-Jean en son honneur, bien que le fort en bois soit davantage dû à l’initiative du marquis de Tracy en 1665-1666. Cette construction, abandonnée en 1670, sera rebâtie en pierre par le gouverneur La Galissonnière en 1748 et incendiée en 1776 par les Américains. Or, le village entourant le fort s’appelait au XVIIIe siècle Dorchester, nom du gouverneur de la province de Québec de 1766 à 1778, puis de 1786 à 1796, Gui Carleton, lord Dorchester. C’est ainsi que la paroisse fondée en 1667 prendra le nom de Saint-Jean-l’Évangéliste, auquel on adjoindra celui de Dorchester lors de son érection canonique en 1831.
Pour ce qui est de la municipalité, d’abord créée sous l’appellation de Saint-Jean en 1845, abolie en 1847, érigée à nouveau en 1855 comme municipalité de la paroisse de Saint-Jean-l’Évangéliste, elle fusionnera à la ville de Saint-Jean (1856) en 1970 pour donner naissance à une nouvelle ville homonyme. Celle-ci deviendra, en 1978,, Saint-Jean-sur-Richelieu afin d’éviter toute confusion avec d’autres municipalités homonymes. D’ailleurs, au cours de son histoire, Saint-Jean-sur-Richelieu a porté notamment les appellations de Dorchester, Saint John, Saint-Jean-Saint-John, Saint-Jean-d’Iberville (ancien comté), Saint-Jean-de-Québec.
Base militaire importante pendant la guerre de Sept Ans, grand port de commerce avec les États-Unis (Vermont et New York) lors de l’ouverture du canal de Chambly en 1843, lien ferroviaire significatif avec l’inauguration du premier chemin de fer canadien entre cette localité et La Prairie en 1836, Saint-Jean-sur-Richelieu s’est muée en une ville industrielle de premier ordre.
En outre, elle constitue un grand marché agricole et est le siège d’un collège militaire de renom, aspects qui contribuent à la reconnaissance provinciale de l’importance des Johannais. Félix-Gabriel Marchand (1832-1900), ancien premier ministre du Québec de 1897 à sa mort, demeure l’une des plus grandes gloires locales.
Historique de l’ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Athanase (aujourd’hui quartier de Saint-Jean-sur-Richelieu)
Désignée anciennement sous les appellations de Mille-Roches et de Saint-Athanas-d’Iberville, la municipalité de la paroisse de Saint-Athanase a été érigée, en 1845, à l’est de Saint-Jean-sur-Richelieu et dans le voisinage immédiat de la ville d’Iberville, en Montérégie. En 1846, le territoire était amputé pour créer Christiville, devenue Iberville en 1859. Abolie en 1847, et rattachée à la municipalité du comté de Rouville, la municipalité sera rétablie sous le même hom en 1855.
On observe également la dénomination courante de Saint-Athanase-de-Bleury, le constituant Bleury marquant la présence de la municipalité dans la seigneurie de Bleury concédée en 1733 à Clément Sabrevois de Bleury par le gouverneur de Beauharnois et l’intendant Hocquart. Préalablement, l’appellation Saint-Athanase identifiait une paroisse fondée en 1822, érigée canoniquement en 1828 et civilement en 1835, laquelle comprenait toute la seigneurie de Bleury et une partie de celle de Sabrevois, de même qu’un bureau de poste inauguré en 1851. Les Saint-Athansiens doivent leur nom au saint patriarche d’Alexandrie, Athanase (295-373), qui s’est signalé par sa lutte acharnée contre l’hérésie arienne qui niait l’identité de Dieu et de Jésus. Son intervention est considérée comme décisive en Orient pour la défense de la doctrine chrétienne.
On a retenu son nom parce que Saint-Alexandre jouxte Saint-Athanase au sud-est et qu’Athanase a remplacé Alexandre en 328 sur le siège épiscopal d’Alexandrie. Entre Iberville et Saint-Jean-sur-Richelieu, les deux rives du Richelieu sont reliées par un pont très ancien à la tête du canal de Chambly et qui fut longtemps à péage, ce qui a favorisé le peuplement de ces deux villes et de Saint-Athanase, de même que les fonctions commerciales.