Municipalité de Saint-Jean-de-Cherbourg dans la région de Matane
Saint-Jean-de-Cherbourg est une paroisse qui se trouve au sud-est de la ville de Matane, faisant partie de la municipalité régionale de comté de Matane. La municipalité appartient à la région administrative du Bas-Saint-Laurent, mais elle est comprise dans la région touristique de la Gaspésie.
La municipalité se déploie sur plus de 113 kilomètres carrés. Elle regroupe environ 200 Cherbourgeoises et Cherbourgeois.
Le canton de Cherbourg fut proclamé en 1864, mais le territoire demeurait désert pendant de longues décennies et les premières familles viennent s’y établir au début des années 1930, incités à y venir par le plan de colonisation du gouvernement de la province de Québec en réponse à la crise économique. En 1935, la mission de Saint-Jean est fondée. C’est en 1947 que la paroisse de Saint-Jean-de-Cherbourg est érigée canoniquement. En 1954, la municipalité de la paroisse de Saint-Jean-de-Cherbourg est constituée civilement.
Le nom de la municipalité rend hommage à saint John Fisher (canonisé en 1935, année de la fondation de la mission de Saint-Jean-de-Cherbourg), théologien anglais qui vécu au XVIe siècle et qui mourut décapité par suite de son opposition au roi Henri VIII. L’élément Cherbourg renvoie à la ville et au port de Cherbourg en Normandie. Ce vocable est prononcé localement Tchilborc.
Situé au cœur des montagnes et des forêts du Haut-Pays, au pied des monts Chic-Chocs, le village de Saint-Jean-de-Cherbourg possède de multiples cours d’eau, dont le principal est la Petite rivière Matane.
Le territoire de la municipalité est couvert de forêt dans une proportion de 90%, ainsi l’industrie forestière procure de l’emploi à une bonne partie de la population active.
Saint-Jean-de-Cherbourg présente, notamment par son caractère rural et sa forêt omniprésente, des points de vue à couper le souffle. On peut pêcher dans les nombreux cours d’eau ou encore chasser en automne.
On accède à Saint-Jean-de-Cherbourg en suivant la Route 132 via Grosses-Roches.
Cherbourg, origine du nom au Québec
Le nom de Cherbourg est apparu sur les cartes géographiques du Québec en 1864, suite à la création du canton que l’on venait de désigner ainsi. Cette unité territoriale, découpée afin de servir à la concession des terres publiques, est située sur la rive nord de la péninsule gaspésienne, en bordure de l’estuaire du Saint-Laurent, entre Matane et Les Méchins.
Le canto a, par la suite, prêté son nom à un ruisseau serpentant dans le territoire, à un pont, à une municipalté (Saint-Jean-de-Cherbourg) et à quatre hameaux de colonisation établis à l’intérieur des terres : Cherbourg, Cherbourg-Centre, Cherbourg-Ouest et Petit-Cherbourg. Occupant la frange nord des monts Chic-Chocs, le territoire est essentiellement montagneux, permettant tout juste à une route frontale de longer la côte, et l’on y trouve d’autres noyaux de population dans des hameaux et villages aux caractéristiques maritimes.
Le nom de ce canton est emprunté à celui d’une ville portuaire de la Basse-Normandie, située à l’extrémité nord de la péninsule du Cotentin, dans une baie de la Manche, à 120 kilomètres du port anglais de Portsmouth. Le nom de Cherbourg vient très probablement d’un composé de deux mots saxons pour désigner une cité établie sur un rocher. Sous-préfecture du département de la Manche, avec une population d’environ 40 000 habitants constutuant le noyau d’une agglomération d’environ 100 000 habitants, Cherbourg français qui a toujours été un port commercial, tourné en grande partie vers l’Angleterre, s’est également développée comme terminus de liaisons tranatlantiques et comme port militaire. Construit à l’embouchure de la Divette, ce havre artificiel doit sa renommée à une imposante digue, longue de près de 4 kilomètres, qui forme la Grande Rade. La construction de celle-ci, commencée en 1783 par Louis XVI, fut inaugurée en 1858 par Napoléon III.
Les journaux canadiens de l’époque en firent état et peut-être faut-il y voir l’explication du choix du nom de Cherbourg pour désigner, quelques années plus tard, le canton québécois. Le port militaire et son important arsenal, à l’ouest de la Petite Rade, avaient été construits, quant à eux, par Napoléon Ier. La statue de ce dernier s’y trouve d’ailleurs, dressée face à la mer et à l’Angleterre. Point fort du Mur de l’Atlantique érigé par les Allemands au cours de la Deuxième Guerre mondiale, la ville de Cherbourg fut, lors de la bataille de Normandie, en 1944, habilement prise à revers par les forces anglo-américaines, et échappa en grande partie à la destruction, à l’exception de son port. C’est sans doute pour rappeler cet épisode de la guerre que dix-huit municipalités du Québec ont désigné, au cours des décennies, qui une rue, qui une avenue, du nom de Cherbourg.
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