Municipalité de Saint-Ferdinand dans la région de l’Érable
Saint-Ferdinand, une municipalité rurale de la région administrative du Centre-du-Québec, s’étend sur un territoire de plus de 137 kilomètres carrés. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de L’Érable, à moins de deux heures de route de Québec et de Montréal.
La municipalité regroupe environ 2700 résidents, dont le gentilé n’a pas encore été établi par la Commission de la toponymie du Québec. Avant l’automne 2000, il y avait trois petites municipalités sur ce territoire, soit Saint-Ferdinand, Bernierville et Vianney, qui fusionnent en novembre de cette même année. La nouvelle municipalité conserve le nom de Saint-Ferdinand.
Saint-Ferdinand se situe tout près des régions historiques de la Beauce et des Bois-Francs, et ses résidents jouissent d’un environnement agréable. Les différents services propres aux agglomérations urbaines se trouvent à proximité.
Remarquons qu’un des problèmes rencontré par Saint-Ferdinand est la faible densité d’occupation de son territoire, ce qui constitue un défi socio-économique, notamment du fait de l’isolement de certains de ses résidents.
Selon Mme Claudette Lemay, résidente de Saint-Ferdinand, c’est en 1804 que les premiers colons irlandais s’y établissent. Cependant, les Abénakis fréquentaient ces lieux depuis des siècles.
Les premiers colons devaient lutter contre la faim, le froid, les animaux sauvages et l’éloignement. Ils entreprennent donc la construction d’un chemin pendant les corvées, puis le gouverneur Craig donne l’ordre de tracer le chemin militaire qui porte son nom: le chemin Craig.
La mission de Saint-Ferdinand-de-Halifax y est constituée canoniquement en 1835, et civilement en 1858 (sous le nom du canton de Halifax-Sud).
En 1872, l’hôpital Saint-Julien est fondé par les Sœurs de la Charité. On y soigne des femmes souffrant de maladies mentales (en décembre 1916, 46 patientes sont mortes à la suite d’un incendie qui a détruit certains bâtiments de l’hôpital). Cet établissement traite toujours les maladies reliées à la déficience mentale, même s’il fait l’objet d’une controverse reliée à sa possible fermeture.
Selon Claudette Lemay, le nom du village de Saint-Ferdinand a été choisi en l’honneur d’un missionnaire – explorateur, l’abbé Ferdinand Gauvreau.
C’est en 1995 que le canton d’Halifax-Sud change de nom et devient la municipalité de Saint-Ferdinand.
Pour en apprendre plus sur l’histoire de Saint-Ferdinand, il faut contacter Mme Claudette Lemay, dont l’adresse courriel et le téléphone figurent sur le site web de Saint-Ferdinand.
La source principale des revenus de Saint-Ferdinand est l’agriculture, notamment la production laitière, et l’élevage des bœufs, des porcs, des moutons et des chevaux de race.
La sylviculture y est également développée et malgré la crise qui s’abat sur l’industrie forestière, Saint-Ferdinand se démarque par la production de bois de sciage, de bois francs pour l’industrie, de bois de pulpe, sans oublier les sapins de Noël !
On trouve à Saint-Ferdinand deux érablières, ainsi que plusieurs entreprises de transformation des produits de l’érable. Notons que l’industrie de la crème glacée utilise en grande partie des granules de sucre provenant des érablières locales. Saint-Ferdinand exporte beaucoup de produits dérivés de l’érable vers le Japon.
Les Jardins de vos Rêves sont un autre attrait de la localité. Il s’agit d’un jardin de cinq acres bâti à flanc de montagne, un jardin inspiré de nombreux voyages à travers le monde, un métissage de culture, un pont entre l’orient et l’occident.
Spa détente du lac William – Manoir du lac Willliam offre l’intimité et l’accueil chaleureux. Salles de soins, salle de relaxation, jacuzzi, sauna infrarouge, soins gourmands : la vinothérapie, l’érable, le lait de chèvre, le café, le cacao et les algues.
La municipalité de Saint-Ferdinand est aussi bien connue pour ses carrières de chaux dolomitique exportée vers les États-Unis.
Bernierville
Ancienne petite municipalité de village de la région des Bois-Francs, dont l’origine remonte à 1898, Bernierville était désignée autrefois comme La Paroisse-du-Lac en raison de la présence du lac William, jadis identifié Lac Saint-Ferdinand. Son nom actuel souligne le rôle de Julien-Melchior Bernier (1825-1887), vicaire puis curé de la paroisse de Saint-Ferdinand-d’Halifax de 1850 à 1886. Par ailleurs, l’usage local retient Saint-Ferdinand (nom du bureau de poste) et Saint-Ferdinand-d’Halifax (nom de la mission ouverte en 1835), puis de la paroisse érigée canoniquement en 1858) comme dénominations courantes, même si les autorités municipales ont sanctionné officiellement le gentilé Berniervillois pour identifier collectivement les citoyens en 1986. Bernierville constitue un exemple éloquent d’un toponyme officiel qui n’a jamais réussi à s’implanter vraiment dans l’usage populaire, les gens utilisant toujours Saint-Ferdinand-d’Halifax. Cette dénomination évoque la mémoire de l’abbé Ferdinand Gauvreau (1806-1875), curé de Saint-Sylvestre (1833, 1837), et missionnaire à Saint-Ferdinand de 1835 à 1837.
Lac William
Le lac William est le nom officiel de cette nappe d’eau partagée entre Saint-Ferdinand et le territoire du village de Bernierville. Et qui est appelé surtout Lac Saint-Ferdinand localement. Situé à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Plessisville, dans la région des Bois-Francs, ce lac, d’une superficie de 4,9 km2 constitue un élargissement de la rivière Bécancour. Ce sont les Canadiens français établis le long de la partie sud-ouest du lac, vers le milieu du XIXe siècle qui lui ont donné le nom de Saint-Ferdinand.
Les Écossais qui habitaient également près du lac, plus au nord, lui ont cependant attribué le nom de lac William, appellation qui s’est perpétuée comme désignation officielle, Le hameau de Lac-William occupe d’ailleurs une partie de sa rive nord-ouest. Le bureau de poste de l’endroit (1902-1937) était désigné sous la forme de Lake William. Le nom du lac qui paraît dans la Description topographique de la province du Bas-Canada de Joseph Bouchette (1815), commémore l’un des hommes de l’État les plus populaires de l’histoire de l’Angleterre, William Pitt (1708-1778) qu’il ne faut pas confondre avec son fils, également homme d’État anglais. Homme intègre et indépendant d’esprit, William Pitt, ardent nationaliste, a défendu le point de vue d’une Angleterre puissante grâce à sa marine et à ses colonies. Il s’impliqua activement dans la guerre des Sept-Ans et son influence fut déterminante dans le succès militaire de l’Angleterre.
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