Municipalité de Saint-Édouard-de-Fabre

Municipalité de Saint-Édouard-de-Fabre dans le Témiscamingue

Saint-Édouard-de-Fabre est une municipalité, située dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue (MRC de Témiscamingue), dont la superficie totale est de 216 kilomètres carrés. La zone forestière du territoire est d’environ 45 kilomètres carrés et la superficie zonée agricole est de 115 kilomètres carrés. On y dénombre moins de 700 Fabriennes et Fabriens.

Le territoire de Fabre est bordé au nord par Duhamel-Ouest, au sud par le Territoire non organisé de Laniel, à l’est par la municipalité de Béarn et à l’ouest par le lac Témiscamingue et la frontière de l’Ontario. La distance entre le village et Ville-Marie est d’environ 40 kilomètres.

La municipalité fut ainsi nommée en l’honneur de Mgr Charles-Édouard Fabre, premier archevêque de Montréal. Les premières familles commencent à s’établir dans la région vers 1870, mais le canton de Fabre n’est proclamé qu’en 1920 (mais la paroisse de Saint-Édouard-de-Fabre est érigée en 1912). Ce nom honore monseigneur Charles-Édouard Fabre (1827-1896), le premier archevêque de Montréal de 1876 à 1896.

La situation géographique de Saint-Édouard-de-Fabre, en bordure du lac Témiscamingue, facilitait l’arrivée des colons par bateaux transportant les gens et les marchandises. En 1911, l’église de Saint-Édouard y est ouverte.

Aujourd’hui, l’agriculture constitue la principale source de revenus de l’économie locale. La région écoforestière est constituée de l’érablière à bouleau jaune.

La municipalité dispose de plusieurs infrastructures de services municipaux. Elle possède, entre autres, une caserne de pompiers, un garage municipal, un aqueduc, des égouts résidentiels et pluviaux, de l’éclairage public, des trottoirs et des bornes fontaines.

Le taux de taxe à St-Édouard-de-Fabre est inférieur au taux moyen de taxation de la MRC. On compte une cinquantaine d’entreprises établies à Saint-Édouard-de-Fabre et le secteur d’activité prédominant est l’agriculture et l’industrie forestière, mais il y a aussi des commerces et des entreprises de services (Statistique Canada, recensement 2006).

Au niveau touristique, la municipalité organise quelques festivités comme le festival équestre et le festival du VTT.

Trois sites d’intérêt touristique sont présents à Saint-Édouard-de-Fabre (sur la route 101). Le premier est situé plutôt entre Fabre et Duhamel-Ouest et donne une vue sur la baie l’Africain du lac Témiscamingue, les champs et les montagnes du côté ontarien. Le deuxième, situé près de la halte routière entre Fabre et Laniel donne une vue sur la rivière Kipawa coulant entre les montagnes. Un autre site est présent sur le territoire municipal et il s’agit de l’emprise ferroviaire abandonnée.

La municipalité possède un bon potentiel. En effet, il y a beaucoup d’espace et on constate la qualité des sols agricoles et le coût abordable des terres. D’ailleurs, la proximité du lac Témiscamingue est un facteur important pour le développement de la villégiature et du tourisme (les terrains ne sont pas exploités à cause du zonage agricole). L’esthétique et la tranquillité du village sont attirantes. Des lots résidentiels sont disponibles à bas prix. Toutefois, le territoire est peu connu par les visiteurs de l’Abitibi et Témiscamingue, ce qui est excellent pour quelques touristes qui préfèrent le calme et la nature sauvage, mais ne répond pas aux besoins économiques du village. En tout cas, la mise en valeur des rives du lac Témiscamingue optimisera le potentiel de développement touristique, résidentiel et commercial de la municipalité.

On accède à Saint-Édouard-de-Fabre par la route nationale 101 qui traverse le territoire du nord au sud, la connectant à Duhamel-Ouest et Laniel. La route collectrice 391 qui se connecte à la route 101 un peu au nord du village relie la municipalité à Béarn.

St-Édouard-de-Fabre
Saint-Édouard-de-Fabre. Photo : P199

Historique de Saint-Édouard-de-Fabre

Dès 1777, un poste de traite de fourrures était implanté au Témiscamingue approximativement à l’endroit 18 km au sud de Ville-Marie, à l’ouest de Béarn, sur la rive orientale du lac Témiscamingue.

En 1870, un premier colon, anglophone, arrive en ces lieux et défriche la première terre cultivée du Témiscamingue, dans un territoire arrosé par la rivière Lavallée et le ruisseau l’Africain.

Sur le plan religieux, les registres de la paroisse de Saint-Édouard seront ouverts en 1899, treize ans avant l’érection canonique survenue en 1912. L’année suivante, la municipalité de la paroisse de Saint-Édouard-de-Fabre voyait le jour empruntant une partie de son appellation à la paroisse. Celle-ci a reçu le nom de Saint-Édouard en reconnaissance de l’apostolat de monseigneur Édouard-Charles Fabre (1827-1896), ordonné prêtre en 1850, sacré évêque en 1873 et qui deviendra le premier archevêque de Montréal en 1886.

Le constituant Fabre, emprunté au même prélat, souligne l’inclusion de cette municipalité dans le canton ainsi dénommé. Il a également servi de base à la fixation, par dérivation, du nom des citoyens de l’endroit, les Fabriens. En outre, on avait procédé, en 1904, à l’établissement de la municipalité du canton de Fabre, abolie lors de la création de Saint-Édouard-de-Fabre et de Saint-Placide, devenue depuis Béarn. On y recourt fréquemment pour abréger la dénomination municipale.

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