Municipalité de Saint-Côme-Linière dans Chaudière-Appalaches
La municipalité de Saint-Côme-Linière est située sur la rive sud du Saint-Laurent, dans les contreforts des Appalaches, au cœur de la belle région de la Beauce (région administrative de Chaudière-Appalaches). La municipalité fait partie de la municipalité régionale de comté de Beauce-Sartigan.
La rivière Du Loup, un affluent de la Chaudière, traverse la localité et les 3300 résidents de Saint-Côme-Linière sont répartis sur ses deux rives, sur un territoire de plus de 151 kilomètres carrés.
L’histoire et l’évolution de Saint-Côme-Linière sont étroitement liées à la nécessité d’entretenir le chemin de Kennebec (Kennebec Road), voie de communication principale entre Québec et Boston, ouverte à la fin des années 1820. Les autorités coloniales commencent alors à concéder les terres et le canton de Jersey est érigé en 1829 sur le côté ouest de la rivière Du Loup. Le canton de Linière, situé sur le côté est, sera proclamé en 1852.
La paroisse de Saint-Côme est constituée canoniquement en 1888. En 1845, la municipalité de Metschermet (Metgermette) est créée qui devient municipalité de Linière en 1855, mais le territoire de Saint-Côme s’en sépare le 24 juin 1892 pour former la municipalité de paroisse de Saint-Côme-de-Kennebec (le 20 septembre 1912, le village Linière se détache de Saint-Côme-de-Kennebec). En 1994, la paroisse de Saint-Côme-de-Kennebec et le village de Linière se fusionnent.
Le nom de la municipalité rappelle saint Côme. Les frères Côme et Damien étaient tous deux médecins, mis à mort en Cilicie, sous le règne de l’empereur Dioclétien, en 285. L’Église les honore comme patrons des médecins.
Les activités économiques les plus importants de la municipalité sont liées au secteur agro-forestier. Au fait, située entre Saint-Georges et la frontière américaine (la ville de Jackman dans l’État du Maine est tout près), la situation géographique de St-Côme est idéale pour les échanges canado-américains. La présence de réserves forestières des compagnies Breakey et Brown, au milieu du XXe siècle, a joué un rôle de première importance. Aujourd’hui, Saint-Côme–Linière compte de nombreuses petites et moyennes entreprises dans son parc industriel ainsi que quelques commerces de proximité.
Quant à l’origine des résidents, les premiers colons de l’endroit sont des anglophones protestants, principalement des Irlandais presbytériens. Les Canadiens français s’établissent dans les années 1840, mais la vie difficile et la grande pauvreté causent de nombreux départs. Cependant, minoritaires en 1851, les Canadiens français catholiques accroissent leur importance numérique et ils forment avec quelques familles irlandaises catholiques la totalité de la population dans les années 1950.
Le 4 août 1926, presque tout le village a été détruit par un grand incendie. 114 bâtiments furent anéantis en l’espace de quelques heures par une journée de fort vent. Seuls l’église, le presbytère, le couvent et quelques résidences furent épargnées.
La Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière a été fondée en 1984 dans le but de diffuser des connaissances sur l’histoire de Saint-Côme de Kennebec et Linière. La société veille à la mise en valeur et à la sauvegarde du patrimoine historique de la région sous toutes ses formes. En 2007, par exemple la société a installé une croix celtique pour honorer le rôle des colons d’origine irlandaise, anglaise et écossaise aux premiers temps de la communauté. Un intéressant circuit historique a été aménagé par la société sur la rue Principale. Il s’agit d’une belle façon de combiner la marche et l’histoire.
Saint-Côme est le siège de la troupe de théâtre Les Chaudrons d’Or, dont l’aventure théâtrale débute à l’automne 1977. Grâce à l’appui et la fidélité des gens de Saint-Côme, chaque année c’est avec le même élan fébrile qu’une nouvelle pièce prend l’affiche. La troupe produit annuellement La Fricassée, une soirée théâtrale, sorte de rétrospective relatant des évènements marquants et cocasses arrivés dans la municipalité au cours de l’année. Le spectacle est très apprécié par monsieur et madame tout le monde.
Le Club Motoneiges 4 Vents, situé au 1957 rang Saint-Joseph est un relais pour motoneigistes avec accès direct aux sentiers vers Saint-Théophile, Saint-Georges et Saint-Zacharie. En plus d’y trouver un refuge lors de randonnée en motoneige, tous peuvent y bénéficier d’un accueil chaleureux. On y sert des repas et le service de bar y est aussi offert. La halte est ouverte en saison hivernale, de décembre à avril, dépendant des conditions d’enneigement.
Le Musée antique Victor Bélanger (1105 route Kennedy (Route 173) présente une exposition de voitures de collection d’autos anciennes ainsi qu’une variété de jouets, de téléphones et d’horloges antiques. Sur le site, on trouve également un petit village qui retrace l’histoire d’antan.
À St-Côme-Linière, se trouve le célèbre Circuit Nitram’s inc. Karts (au 445 rang St-Joseph). Le circuit Nitram’s a ouvert ses portes en 2002. La piste, entièrement asphaltée et large de 20 pieds, offre un parcours sinueux avec courbes inclinées de 0,5 mille. Les karts mesurent 4’X7′ avec carrosserie en fibre de verre.
Saint-Côme-Linière se trouve à une trentaine de kilomètres de la frontière de l’État du Maine. La Route 173 relie la municipalité, au nord, à Saint-Georges (qui se trouve à cinq minutes de route) et, au sud, à Armstrong.
Canton de Linière
S’étendant vers le sud jusqu’à la frontière du Maine, ce canton beauceron est traversé par le cours inférieur de la Metgermette et par plusieurs petits affluents de la rivière du Loup, elle-même tributaire de la Chaudière. La route du Président-Kennedy passe par la municipalité du village de Linière, encerclée par la municipalité de la paroisse de Saint-Côme-de-Kennebec, qui s’étend d’ailleurs dans le canton de Jersey, sur la rive de la rivière du Loup. Linière, surnom de la familles Taschereau dont plusieurs membres ont été propriétaires de seigneuries dans la Beauce, a servi à la fois de patronyme et de prénom. À l’époque de la désignation du canton, les Taschereau étaient très actifs dans toute la région et dans l’ensemble du Québec. Proclamé en 1852.
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