Municipalité de paroisse de Saint-Bernard-de-Lacolle
La paroisse Saint-Bernard-de-Lacolle est située dans la région administrative de la Montérégie à environ 75 kilomètres de Montréal et 300 kilomètres de Québec. La municipalité fait partie de la municipalité régionale de comté des Jardins-de-Napierville et compte environ 1500 Bernardines et Bernardins (les résidents sont également nommés, selon un blason populaire, Savanons, du nom d’un secteur de la municipalité, nommé La Savane). Elle occupe une superficie de plus de 112 kilomètres carrés.
La paroisse de Saint-Bernard-de-Lacolle fut érigée canoniquement en 1842 et en 1855, la municipalité de Saint-Bernard-de-Lacolle fut constituée civilement. Son nom honore Bernard-Claude Panet, 12e archevêque de Québec. Le qualificatif Lacolle provient du nom de l’ancienne seigneurie auquel ce territoire était rattaché, dont le nom fait référence à Daniel-Hyacinthe-Marie Liénard de Beaujeu, dit de La Colle.
Entre 1863 et 1868, l’abbé Antoine Labelle, le promoteur de la colonisation du nord du Québec, desservit la paroisse comme son curé.
Saint-Bernard-de-Lacolle est connue par son poste frontière à la frontière américaine de l’État de New York. Il s’agit du poste des douanes Blackpool, le plus important poste frontalier du Québec et d’Est en Ouest, installé sur la route 202.
Une partie du territoire de la municipalité a une affectation agro-forestière et touristique. Ce secteur sud abrite plusieurs commerces dont Cheval-Théâtre, deux campings, un terrain de golf et une pisciculture. La maison du Tourisme où le Gouvernement du Québec, plusieurs commerces industries station service et restaurants dont l’Auberge-restaurant la Charmille ainsi qu’un hôtel et l’auberge du Golf se situent aussi dans ce secteur. On peut aussi choisir l’auberge Premier Inn (au 115, chemin Guay, téléphone 450-246-4000. Cet auberge compte une quarantaine de chambres, piscine chauffée, restaurant, bureau de change, boutique. Le bureau d’information touristique se trouve èa côté). De plus, également sur ce territoire, on retrouve un parc municipal de 630 arpents avec chalet d’accueil où l’on pratique les sports comme le ski de fond, la glissade, le patin, la randonnée pédestre, etc.
Ce secteur est un des plus importants créateurs d’emplois pour la municipalité avec ces quelques 400 emplois permanents et quelques 300 emplois saisonniers pour les travailleurs de tous âges. Les terres convoitées pour l’épandage de lisier dans ce secteur sont majoritairement de sol organique et se drainent dans la rivière Lacolle située à proximité. La rivière Lacolle fait partie du bassin versant le la rivière Richelieu. Notons que la rivière Lacolle sort de sont lit à la crue des eaux au printemps et même à l’occasion durant de fortes pluies.
L’une des sources premières des revenus des résidents est l’agriculture et l’élevage de chevaux de course Standardbred Fermes Canaco de Marcel Lacaille.
Côté tourisme, on peut visiter à Saint-Bernard-de-Lacolle l’arche des papillons. Il s’agit d’une grande serre tropicale qui renferme jusqu’à 500 spécimens de papillons et de colibris. L’église Saint-Bernard, construite en 1865 d’après les plans du célèbre architecte Victor Bourgeau, vaut un détour. On peut également se servir d’un parcours de gold de 18 trous.
Citons finalement le Parc régional Saint-Bernard-de-Lacolle, d’une superficie de 210 hectares avec ses sentiers pédestres et de ski de fond qui totalisent une vingtaine de kilomètres.
On accède à Saint-Bernard-de-Lacolle en empruntant la route 221.
Hameau de Henrysburg
Sis dans la municipalité de la paroisse de Saint-Bernard-de-Lacolle, ce hameau se trouve à environ 40 km au sud de Montréal ; un autre hameau, maintenant disparue, Henrysburg Centre, a déjà existé à 1,5 km au nord, un bureau de poste y a été en service de 1906 à 1913.
L’origine des lieux remonte au début du XIXe siècle. Situé sur la route postale Boston – Montréal, l’endroit était le relais le plus rapproché de la frontière américaine.
Quelques maisons et un hôtel, tenu par Austin Look, étaient déjà implantés au moment de la guerre de 1812.
Le hameau prit en 1815 le nom de Henrysburg, d’après celui de l’agent foncier Edme Henry. La carte de Bouchette de 1815 indique un lieu habité mais ne mentionne pas de nom. Un bureau de poste officiel y a été ouvert sous ce nom en 1867. Fils d’un médecin militaire français, Edme (Edmund) Henry (1760-1841) était considéré comme un notable de la rive sud de Montréal, notaire à Laprairie depuis 1794, puis député de Huntingdon de 1810 à 1814, tout en participant à titre d’officier de milice à la guerre de 1812. Procureur du seigneur, puis agent des terres du gouvernement, il s’est activement impliqué, fondant des villages et des entreprises, amenant des colons surtout francophones dans une région initialement occupée par des Loyalistes et des Irlandais. On lui a cependant reproché de vendre les terres non concédées au lieu de les offrir gratuitement et d’accorder d’avantageuses concessions à des parents et des amis. Henry est devenu lui-même propriétaire de près de 1000 ha de terre et de nombreuses maisons, qu’il a ensuite hypothéquées pour fonder la Henry’s Bank, mise en faillite au cours des troubles de 1837-1838.
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