Municipalité de Saint-Anselme dans Chaudière-Appalaches
Située dans la région administrative de Chaudière-Appalaches, la municipalité de Saint-Anselme compte une population d’environ 4 mille Saint-Anselmoises et Saint-Anselmois. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de Bellechasse et se déploie sur un territoire de plus de 75 kilomètres carrés.
La paroisse de Saint-Anselme a été reconnue canoniquement en 1827 et civilement en 1835. La municipalité a été constituée civilement le 7 janvier 1998. Elle doit son nom à saint Anselme, évêque de Canterbury, Angleterre, dont on célèbre l’anniversaire le 21 avril. Saint Anselme a été d’ailleurs un philosophe reconnu du XIe siècle qui a épilogué sur la rédemption du Christ et maints autres sujets connexes. C’est contre son gré qu’on le nomme, en 1093, archevêque de Canterbury, malgré son âge avancé parce que sa renommée légendaire le suit.
Un village pittoresque, Saint-Anselme est situé sur la rive nord de la vallée de la rivière Etchemin, dans la Municipalité régionale de comté de Bellechasse à vingt minutes de Lévis sur la rive sud du Saint-Laurent, à onze kilomètres à l’ouest de Sainte-Claire.
Saint-Anselme se situe à l’ouest de Saint-Gervais et d’Honfleur et au point de jonction, depuis 1875, des voies ferrées du Québec Central et du Canadien National. Les premiers colons défricheurs s’établissent sur les rangs bucoliques et sinueux de la future municipalité vers 1780, venant de Saint-Henri et de Saint-Gervais. Dès 1825, les résidents réclament la reconnaissance du territoire en paroisse à cause de l’éloignement de leur patelin d’origine pour assister aux offices et pour se ravitailler.
La nouvelle paroisse est établie le 27 novembre 1827 sous le patronat de saint Anselme, évêque de Canterbury en Angleterre. En 1830, les paroissiens assistent à la bénédiction de la chapelle-presbytère actuelle bâtie selon les plans de l’architecte Thomas Baillargé par François Audet, et bénie en 1850. L’ensemble architectural formé par le presbytère et l’église est tout à fait exceptionnel. Le presbytère, construit pour servir de chapelle temporaire, constitue avec son toit normand, ses 18 lucarnes, cinq cheminées et sa galerie sur trois façades un modèle de l’architecture québécoise traditionnelle. L’église de Saint-Anselme est un véritable bijou du patrimoine bâti religieux. Cette église de Bellechasse est réputée pour son acoustique remarquable.
Dans le premier quart de XXe siècle, a lieu la séparation du village et de la paroisse. La réunification ne se produira dans l’harmonie qu’en 1998.
La municipalité héberge quelques industries agro-alimentaires florissantes. D’ailleurs, l’esprit coopératif a germé ici dans les années vingt du XXe siècle. Cet esprit s’est épanoui dans les décennies suivantes pour en faire, possiblement, le berceau de la coopération au Québec.
Saint-Anselme se distingue par son église paroissiale conçue par Thomas Baillargé, par son presbytère aux 18 lucarnes, par sa piste cyclable de Bellechasse qui traverse le territoire de Saint-Anselme du nord au sud, ainsi que par la beauté des Chutes-Rouillard bordées de marmites de géants. Situées en amont du village, le long de la rivière Etchemin, les Chutes Rouillard au pied desquelles on a construit le pont emprunté par la voie ferrée est une attraction naturelle prisée par les visiteurs qui se rendent à la halte routière.
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