Paroisse de Saint-Anicet en Montérégie
La population permanente de la paroisse de Saint-Anicet, une municipalité de la région administrative de Montérégie, est d’environ 2800 Anicetoises et Anicetois, mais en été, le nombre de résidents double presque, grâce aux nombreux estivaliers.
La municipalité occupe une superficie de plus de 136 kilomètres carrés. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté du Haut-Saint-Laurent. La distance entre Saint-Anicet et Montréal est d’une centaine de kilomètres.
La municipalité de Saint-Anicet fut fondée en tant que mission catholique en 1810 et constituée en paroisse n 1855. C’est en 1827 que la municipalité de Saint-Anicet-de-Godmanchester est érigée civilement.
Le nom de Saint-Anicet a été retenu en hommage au pape Anicet qui est devenu pape en 155 et est mort martyr en 166. Sa fête est célébrée le 17 avril. La partie du nom, aujourd’hui disparue de Godmanchester vient du nom du canton, fondé tout près de ces lieux par des Irlandais vers 1820.
En fait, on sait que le premier arpentage du territoire eut lieu en 1788. Ensuite, deux petites localités se sont formées, soit Cazaville et La Guerre qui ont fusionné pour former Saint-Anicet. Contrairement à ce que pensent les gens, reliant le nom de La Guerre aux guerres iroquoises, ce nom conservé par la rivière qui traverse la municipalité, vient du nom de François Benoît de La Guerre, un des premiers colons.
Parmi les activités économiques qui ont maintenu la localité à flot, se trouvent l’industrie forestière et le commerce de la potasse. De plus, l’agriculture y débute vers le milieu du XIXe siècle.
Remarquons que le cardinal Paul-Émile Léger, né en 1904 et décédé en 1991, est originaire de Saint-Anicet, ainsi que son frère, Jules Léger, né à Saint-Anicet en 1904 et décédé en 1980, le gouverneur général du Canada de 1974 à 1979.
Au Québec, on connaît bien le Club de Golf de Saint-Anicet, le quai régional de Port Lewis, le Manoir du Lac Saint-François, le Parc historique Léger et le Centre d’interprétation du site archéologique Droulers/Tsiionhiakwatha : la seule reproduction grandeur nature d’un village amérindien au Québec, le site Droulers offre aux visiteurs la possibilité de revivre l’histoire des Iroquoiens du XVe siècle grâce à un parcours guidé instructif et amusant au travers des maisons-longues. Ce village est situé aux abords d’un des plus plus importants sites archéologiques de l’Amérique.
Manoir du lac Saint-François : 1529, route 132, Saint-Anicet, téléphone 450-264-5550, hôtel trois étoiles, spa, conférences, salles de réceptions, pub.
Historique de Saint-Anicet
Cette municipalité prend place dans le territoire québécois, au nord de Godmanchester et au sud-ouest de Salaberry-de-Valleyfield, sur la rive sud du lac Saint-François, à une centaine de kilomètres de Montréal.
On ne connaît que peu de fats précis de la vie de saint Anicet, pape de 155 à 166, pontife probablement d’origine syrienne, qui serait mort martyr et dont la fête est célébrée le 17 avril. Deux autres Anicet, martyrisés à mort au XIe siècle, figurent au martyrologe romain. Ce que l’on sait avec certitude, c’est que cette dénomination a été retenue pour identifier la mission fondée en 1810, officiellement érigée en paroisse en 1827, comme Saint-Anicet-de-Godmanchester, ce dernier constituant précisant le canton dans lequel elle se situe.
Par la suite, la forme abrégée Saint-Anicet identifiera un bureau de poste créé en 1851, de même qu’une municipalité de paroisse, établie en 1845, abolie en 1847 et rétablie en 1855.
L’histoire des lieux débute en 1788 avec l’arpentage du territoire du canton de Godmanchester. Des Irlandais et des Canadiens français fondent la localité vers 1820 et deux petites agglomérations se forment, Cazaville et La Guerre. La grande qualité de la forêt locale permet le développement d’une économie forestière. Celle-ci sera écartée au profit de l’agriculture vers 1850.
De nos jours, l’agriculture et l’industrie touristique constituent les deux pôles principaux de l’activité anicetoise. Les deux noms les plus célèbres associés à Saint-Anicet demeurent ceux du cardinal Paul-Émile Léger, né en 1904 à Salaberry-de-Valleyfield et décédé à Montréal en 1991, et de son frère Jules (1913-1980), né à Saint-Anicet. Ce dernier a occupé le poste de gouverneur général du Canada de 1974 à 1979. La terre natale de cet illustre citoyen, magnifique coin du pays montérégien, a vu le jour grâce au courage et à la détermination d’un groupe d’Acadiens qui s’y sont installés avant 1795.
Lieu-dit Rivière-La Guerre
Localisé dans le Deuxième Rang de la municipalité de Saint-Anicet, ce lieu-dit se trouve à 10 km au nord-ouest de Huntingdon. L’appellation La Guerre a été attribuée à l’origine, à la rivière qui traverse Saint-Anicet pour se jeter dans le Saint-Laurent. Le toponyme s’est par la suite étendu à la petite agglomération, née au début du XIXe siècle ainsi qu’au bureau de poste de l’endroit, nommé La Guerre, en service de 1842 à 1915. Des documents attestent qu’un dénommé François Benoît, dit Laguerre, né à Soulanges en 1761, a fait chantier, au début du XIXe siècle, le long de la rivière qui portera son nom. En1820, un entrepreneur écossais, Alexander McBain et un associé nommé Ogilvie s’établissent sur le berges de la rivière La Guerre afin de faire le commerce du bois. Forgerons, menuisiers, commerçants sont attirés par cette activité commerciale.
En 1823, l’endroit prend le nom de Godmanchester Vilalge. Une chapelle est construite en 1828 et une école y est érigée l’année suivante. Le village connaîtra un déclin, d’abord avec l’établissement de Saint-Anicet comme port sur le Saint-Laurent, puis, en 1849, avec la construction d’un barrage su la rivière Saint-Louis, tributaire de la rivière La Guerre, qui fit considérablement baisser le niveau des eaux, empêchant ainsi le flottage du bois. Aujourd’hui inhabitée, Rivière-La Guerre ne constitue plus qu’un lieu-dit perpétuant le nom du pionnier de l’endroit.
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