Municipalité de Saint-André-de-Restigouche dans la MRC de l’Avignon
La municipalité de Saint-André-de-Restigouche fait partie de la MRC de l’Avignon, de la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Cette municipalité se déploie sur un vaste territoire d’environ 144 kilomètres carrés à l’ouest de la MRC de l’Avignon, mais elle ne compte qu’avec une population d’environ 160 résidents. En plus du village de Saint-André-de-Restigouche à proprement parler, la municipalité est composée de deux hameaux : Millstream et Saint-Victor-de-Bonaventure.
La municipalité a été constituée civilement le 1er juillet 1855, mais le peuplement n’y débute que vers la fin du XIXe siècle et ce sont des Acadiens, des Normands et des Canadiens-Français venant de la Vallée du Saint-Laurent qui s’y établissent à l’époque pour s’occuper de l’agriculture et de la coupe du bois. Jusqu’à nos jours, par ailleurs, ces deux ressources génèrent une importante partie des revenues et des générations des fermes familiales et quelques érablières continuent d’occuper une bonne partie du territoire de la municipalité.
Les paroissiens choisissent le nom de Saint-André en l’honneur de Mgr André-Albert Blais (né en 1842 et décédé en 1919), ancien évêque de Rimouski (de 1891 jusqu’à son décès). Quant à la constituante Restigouche, elle vient du nom de la rivière qui signifie en langue Micmac « désobéit au père ».
Le tourisme est de plus en plus actif dans la région. En effet, le Sentier International des Appalaches traverse Saint-André en bifurquant par les chutes à Picot, étendues sur plusieurs centaines de mètres et reconnues parmi les dix plus belles chutes du Québec, des paysages captivants vous attendent.
En général, toute la région de Matapédia et les Plateaux, ce havre de paix, assure un rendez-vous avec la nature à l’état pur, où l’on découvre un climat favorable pour pratiquer les activités de plein air en toutes saisons. Ici, les couverts forestiers et paysages bucoliques se côtoient harmonieusement et parcourant ces terres, on constate que la richesse du milieu se définit par la forêt, l’agriculture et l’acériculture.
Il y existe un terrain de camping aménagé au chalet des loisirs, service de location d’équipements de sport et de randonnée (vélos, cannes à pêche, raquettes, etc.), sentiers de motoneige, quad, raquette et ski de randonnée.
Le village est situé à onze kilomètres de la route 132. Sur la route en haute altitude menant au village, on apercevra au loin la rivière Ristigouche et le Nouveau-Brunswick.
Notons finalement que c’est à cet endroit qu’a eu lieu la dernière bataille entre Anglais et Français en 1760, l’année de la chute de la Nouvelle-France.
Canton de Roncevaux et ce nom au Québec
Au retour de l’expédition militaire de Charlemagne en Espagne, en 778, l’arrière-garde de son armée fut écrasée dans les Pyrénées (ou d’Ibanera), à proximité du bourg actuel de Roncevaux ou Roncesvalles, à la frontière de l’Espagne. Ce fut l’origine de l’épisode du sacrifice de Roland. De cet événement historique, un mythe héroïque fut reconstruit ; c’est ce que raconte la Chanson de Roland, la plus ancienne chanson de geste français. Surgie des montagnes de Roncevaux, l’ombre de Roland, neveu de Charlemagne, s’est étendue sur toute la chaîne pyrénéenne, faisant naître un fabuleux légendaire. On raconte notamment que Roland, sentant sa fin venir, fendit la montage de coups d’épée et que Charlemagne, voyant les blocs de marbre fendus, a reconnu les coups d’épée de Roland. Dans la croyance populaire, il s’ensuivit que toutes les formes du relief découpées comme si elles avaient été fendues par des forces surnaturelles étaient l’œuvre de Roland. Ce serait l’explication légendaire de l’origine des toponymes Brèche de Roland, à Gavarnie (Hautes-Pyrénées) et Pas de Roland, à Itxassou (Pyrénées-Atlantiques). Le canton de Roncevaux, au Québec, se trouve en Gaspésie, entre les rivières Matapédia et Patapédia, près de la frontière du Nouveau-Brunswick. Cet espace rectangulaire, d’une superficie de 440 km2, est inhabité et présente un relief assez accidenté, où les hauteurs atteignent souvent 600 m. Les ruisseaux Roland et Olivier (ce dernier étant le frère d’armes de Roland), les bien nommés, arrosent le canton de Roncevaux (le duo Roland et Olivier se rencontre souvent dans les noms propres d’Europe du bas Moyen Âge). Le toponyme La Table à Roland, désignant le sommet du mont Sainte-Anne situé dans la ville de Percé, aussi en Gaspésie, aurait la même origine que les deux noms de lieux pyrénéens. Dans son Histoire naturelle, publiée en 1672, Nicolas Denys, le premier chroniqueur acadien, écrit que la Table à Roland a reçu ce nom parce que le sommet du mont Sainte-Anne est plat et de forme carrée. Cette description laisse donc supposer qu’il existe un lien entre les noms de lieux Brèche de Roland et Pas de Roland, dans les Pyrénées, et La Table à Roland, en Gaspésie ; ils rappelleraient tous le même héros de Roncevaux. Le nom de Roncevaux a été interprété de différentes manières ; la plus probable est l’Inversion romane d’un mot composé basque signifiant vers le (lieu) large.
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