Municipalité de Saint-André-d’Argenteuil dans les Hautes-Laurentides
Saint-André-d’Argenteuil est l’une des municipalités les plus pittoresques de la MRC d’Argenteuil, dans les Hautes-Laurentides (région administrative des Laurentides), née de la fusion, en décembre 1999, des villages de Carillon, Saint-André-Est et de la paroisse Saint-André-d’Argenteuil. La municipalité actuelle s’étend sur plus de 98 kilomètres carrés et regroupe 3200 Andréennes et Andréens.
Les résidents de la localité sont appelés aussi Carillonnaises et Carillonais en raison de l’ancienne municipalité du nom de Carillon qui fait maintenant partie de Saint-André-d’Argenteuil, et de l’île de Carillon sur la rivière de l’Outaouais, l’un des premiers endroits de la colonisation de la région. Avant la colonisation, une bataille opposant les Français et les Hurons aux Iroquois eut lieu ici en 1660. Adam Dollard des Ormeaux et ses soldats furent tués après avoir résisté à l’assaut pendant plusieurs jours afin de sauver Montréal.
Concession de la première seigneurie
La première seigneurie a été concédée le 15 juin 1682 à Charles-Joseph d’Ailleboust des Muceaux qui toutefois ne la développe pas et la cède en 1697 à son fils, Pierre d’Ailleboust d’Argenteuil, qui lui donne le nom d’Argenteuil. Mais ces terres demeurent vierges jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, quand les premiers colons, des Écossais et des Loyalistes américains, viennent s’y établir. Ces colons font ériger, en 1803, la première usine de papier au Canada, à Saint-André-Est. En 1837 et 1838, durant la rébellion des Patriotes, l’auberge de J. C. Forbes a servi de quartier général au colonel Colborne qui commandait les forces gouvernementales lors des événements. La municipalité de paroisse de Saint-André-d’Argenteuil fut constituée en 1855.
Entre 1960 et 1963, la région devient célèbre en raison de la construction de la centrale hydroélectrique de Carillon, la plus grande centrale édifiée sur la rivière des Outaouais jusqu’à nos jours. En 1999, les municipalités de Saint-André-d’Argenteuil, de Carillon et de Saint-André-Est fusionnent pour former la municipalité de Saint-André/Carillon, mais en novembre 2000 la ville adopte le nom de Saint-André-d’Argenteuil. Parmi les attraits de la municipalité, on peut citer le Musée régional du comté d’Argenteuil, qui se trouve dans un bâtiment de 1833 (l’auberge J. C. Forbes) ; les installations de la Centrale hydroélectrique de Carillon ; le Lieu historique national du Canada du Canal-de-Carillon ; l’église anglicane du Christ, datée de 1819 ; la Maison de John Joseph Caldwell Abbott ; le monument à Adam Dollard des Ormeaux érigé aux environs du Long-Sault.
En parcourant ces lieux, vous pouvez vous arrêter à une halte routière donnant une vue imprenable sur la rivière du Nord où débute le circuit patrimonial vous fera revivre, avec ses nombreux panneaux d’interprétation, l’histoire d’Argenteuil. Le territoire de Saint-André d’Argenteuil possède le meilleur potentiel agricole de la MRC d’Argenteuil. Cela explique peut-être que l’agriculture y soit particulièrement intensive.
Le circuit patrimonial de Saint-André-d’Argenteuil permet de revivre l’histoire d’Argenteuil d’hier à aujourd’hui. Ce circuit permet d’explorer ces villages pittoresques et découvrir le patrimoine bâti, historique et culturel de la région. D’ailleurs, ce parcours, cheminant dans ce qui a été le berceau de la seigneurie d’Argenteuil, vous fera visiter le parc récréatif de Carillon, la central hydroélectrique, le musée régional, le camping rustique et le Boisé Von Allmen.
Historique de Saint-André-Est
Vers 1800, des colons d’origine écossais s’installent au confluent de la rivière du Nord et de la rivière Rouge. Ils s’établissent près de la rivière des Outaouais. Pour rappeler leur saint patron national, ils nomment l’endroit St. Andrews. La paroisse, érigée canoniquement en 1830, prendra le nom de Saint-André, version française de St. Andrews. En ce qui a trait à l’ancienne municipalité du village de Saint-André-Est dont l’existence remonte à 1958, son territoire se détache de celui de Saint-André-d’Argenteuil. Sa dénomination provient de celle du bureau de poste, créé en 1819 sous la dénomination anglaise de St. Andrews East. On la francise en 1978. On reprend ainsi le nom de la station du chemin de fer autour de laquelle le village s’est constitué.
Au XIXe siècle, l’industrie du bois était très active dans cette section des Laurentides. Aujourd’hui, sa vocation demeure partagée entre l’agriculture et le tourisme. Les Andréens-de-l’Est soulignent avec fierté que sir John Joseph Caldwell Abbott (1821-1893), premier ministre du Canada de 1891 à 1892, est né dans ce village, situé à l’est de Carillon, à 49 km de Saint-Eustache.
Quelques attraits de Saint-André-d’Argenteuil
Site historique national du Canal-de-Carillon. 230, rue du Barrage, Saint-André-d’Argenteuil: site historique patrimonial, écluse, parc, canal, bateaux, amarrage, repos, verdure, pique-nique.
Piste cyclable et chaussée désignée La Seigneurie d’Argenteuil (Carillon, Lachute et Saint-André-D’Argenteuil). Longueur totale 47 km, difficulté facile.
Véloroute d’Argenteuil, une piste cyclable, une bande cyclable et l’accotement asphalté qui traverse Saint-André-d’Argenteuil, Brownsburg-Chatham, Grenville-sur-la-Rouge, Grenville. Longueur totale 54 km, niveau de difficulté facile et intermédaire.
Piste cyclable asphaltée d’une longueur de 50 km (niveau intermédiaire) La Photogénique.
Véloroute d’Argenteuil, une piste cyclable, une bande cyclable et l’accotement asphalté qui traverse Saint-André-d’Argenteuil, Brownsburg-Chatham, Grenville-sur-la-Rouge, Grenville. Longueur totale 54 km, niveau de difficulté facile et intermédaire.
Visite industrielle : Centrale hydroélectrique de Carillon, Hydro-Québec. 240, rue du Barrage, Saint-André-d’Argenteuil : hydroélectricité, histoire, patrimoine, visites guidées, impressionnant, incontournable, fierté du Québec. Gratuit.
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Y a t-il eu un maire à Saint-André-d’Argenteuil portant le nom de John Keachie entre 1855 à 1861?