Le scorbut décime les Français
Premier hivernement à Québec
Le scorbut est une maladie pouvant entraîner la mort, causée par une carence en vitamine C.
Cette maladie décima les Français lors de la période hivernale de 1535, où au total, une soixantaine de marins périssent avant que Jacques Cartier ne découvre que les Amérindiens savent traiter la maladie. Les victimes ressentent une faiblesse générale, puis leurs jambes, leurs hanches et leurs épaules enflent.
La bouche s’infecte, les dents tombent. Plusieurs marins meurent, mais Cartier cache cette maladie aux Amérindiens. On craint qu’ils ne profitent de cette faiblesse pour attaquer la petite colonie française.
Cartier ordonne aux hommes encore valides de travailler à plusieurs endroits du campement. Il réussit ainsi à donner l’impression que tout est normal.
Volontairement ou non, un Amérindien du nom de Domagaya (on pense que c’était le fils du chef de Stadacona) raconte à Cartier comment il a pu guérir du scorbut. Domogaya révèle donc la façon de préparer le remède, une décoction d’annedda.
Cartier se rend dans la forêt à la recherche du précieux remède : des écorces et des feuilles de l’annedda thuya occidentalis ou cèdre blanc. Ensuite, il les fait bouillir et les donne à boire à ses hommes. Après deux jours, les signes de la maladie ont disparu et les Français sont sauvés.
Ainsi grâce à cette tisane, les marins recouvrent vite la santé.
Notons aussi que le site du premier hivernement de l’équipage de Cartier n’a pas encore été déterminé avec précision. On sait toutefois qu’il subsistait encore, à l’époque de Champlain, quelques vestiges du fort construit par le navigateur malouin à proximité de la première mission des jésuites dans la colonie laurentienne.
Le fondateur de Québec les situe au confluent de la rivière Saint-Charles et de la rivière Lairet. Ce dernier cours d’eau a été canalisé par la Ville de Québec, mais le parc Cartier-Brébeuf est aménagé de part d’autre de son ancienne embouchure.
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