Samuel de Champlain

Biographie de Samuel de Champlain

Samuel de Champlain nait à Brouage, en Saintonge, France. La navigation l’attire très jeune. Alors il effectue un premier voyage aux Antilles et au Mexique à fin du XVIe siècle, où il participe à la tentative de colonisation française du côté de l’Acadie en qualité de géographe.

Ce n’est qu’à son troisième voyage en Amérique, en 1608, qu’il exerce une fonction officielle. Il commande alors l’expédition du sieur Pierre Du Gua de Monts qui voit son monopole de la traite être reconduit sur son engagement d’établir une colonie sur le Saint-Laurent.

Dans la relation de son établissement en 1608, Champlain souligne n’avoir pu trouver de lieu plus commode, ni mieux situé que la pointe de Québec qui s’avance vers le fleuve pour construire son Habitation (Abitation). Lorsqu’il envisage la fondation d’une ville, qu’il propose de nommer Ludovica en l’honneur du roi Louis XIII, il songe plutôt aux rives de la rivière Saint-Charles. De fait, les premiers missionnaires, les récollets et les jésuites, y installeront leur monastère avant de déménager à la haute ville.

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Samuel est le premier explorateur à pénétrer jusqu’aux Grands Lacs par la rivière Outaouais et à remonter le Richelieu jusqu’au lac qui chevauche la frontière canadienne-américaine et porte aujourd’hui son nom.

Champlain établit avec les nations amérindiennes – Hurons et Algonquiens – les alliances que ses successeurs vont ensuite chercher à préserver.

Ces relations diplomatiques resteront jusqu’à la fin du Régime français le ciment de l’Empire français d’Amérique. Le plus grand mérite de Champlain reste d’avoir réussi à convaincre la France de l’énorme potentiel que recelait la Nouvelle-France.

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Au moment où la compagnie des Cent-Associés prenait possession de la Nouvelle-France, une guerre éclatait entre la France et l’Angleterre. Par la suite, une compagnie formée de marchands londoniens se voyait confier la mission de chasser les Français de l’Amérique.

Commandés par David Kirke, trois navires remontent le golfe du Saint-Laurent jusqu’au poste de traite de Tadoussac à l’été de 1628. Ce village est vite pris, mas la capitale ne veut pas se soumettre. Sur le chemin du retour, la flotte anglaise s’empare d’un convoi de quatre cents colons envoyés par la compagnie des Cent-Associés. Les Anglais sont de retour l’année suivante. Cette fois, la ville affamée n’offre aucune résistance. Samuel de Champlain rentre alors en France avec la plupart des colons.

Le traité de Saint-Germain-en-Laye, signé en 1632, restitue à la France toutes ses possessions américaines. Champlain reprend le commandement de la colonie avec le titre de lieutenant général, mais ce n’est pas pour longtemps…

Après plus de trente années consacrées à la Nouvelle-France, Champlain meurt le jour de Noël 1635.

On inhume le fondateur de Québec dans une petite chapelle de l’église Notre-Dame-de-la-Recouvrance. En fait, une plaque sur une maison de la rue Buade permet de situer l’emplacement de l’édifice incendié en 1640. Mais on ignore encore ce qui est advenu des restes de Samuel de Champlain après la disparition de cette seconde chapelle commémorative après 1760.

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Samuel de champlain
Le monument de Champlain. Érigé sur le site du fort Saint-Louis, à côté du Château Frontenac, ce monument a été inauguré le 21 septembre 1898, en présence d’une foule estimée à vingt-cinq mille personnes. À la suite d’un concours organisé par la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec, le sculpteur français Paul Chevré et son associé, l’architecte Paul Le Cardonnel, ont exécuté le monument élevé à la gloire de celui qu’on a surnommé le Père de la Nouvelle-France. L’artiste s’est inspiré d’un faux portrait de l’explorateur pour les traits du visage. Photo : Histoire-du-Quebec.ca.
habitation de québec
L’Abitation de Québec. Édifiée en 1608, cette habitation est un ouvrage fortifié en bois. Il sert à la fois de résidence aux colons et de magasin pour les vivres et les marchandises. Le comptoir de traite est fréquenté par les Amérindiens qui viennent y échanger leurs fourrures contre des produits de fabrication européenne. Le second poste sera construit en pierre sur le même site que l’habitation de 1608. On récupère alors une partie des structures du premier bâtiment. Après la construction du fort Saint-Louis, le bâtiment conserve sa vocation commerciale, mais cesse d’être le siège de l’autorité politique. Vieille carte postale.

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