Ville de Salaberry-de-Valleyfield

Ville de Salaberry-de-Valleyfield dans la MRC de Beauharnois – Salaberry

Plus de 40 mille Campivallensiennes et Campivallensiens vivent dans la ville de Salaberry-de-Valleyfield qui s’étend sur une superficie de près de 100 kilomètres carrés dans la région administrative de la Montérégie. La ville fait partie de la municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry et constitue la plus importante agglomération de la région. Salaberry-de-Valleyfield est située en bordure du Lac Saint-Louis, à une trentaine de kilomètres de Montréal.

La première tentative d’établissement dans ces lieux s’effectue en 1673, quand la seigneurie de Châteauguay est octroyée au Sieur Charles Lemoyne de Longueuil. Cependant, ce n’est que vers la fin du XVIIIe siècle que le peuplement de la région débute vraiment avec l’arrivée de plusieurs colons venus prendre possession des terrains. Selon les recherches de Mgr Lionel Groulx, les défricheurs considéraient la contrée de Valleyfield comme une «région mystérieuse, la terre des loups-garous, des feux-follets fantastiques et des enlisements légendaires».

Ce n’est qu’en 1795 que M. Alexander Ellice, riche négociant anglais et nouveau propriétaire de la seigneurie, commence à organiser son domaine. D’abord, il rebaptise sa propriété Annfield en l’honneur de sa femme. Ensuite, il divise les terres en douze sections et donne à chacune les noms de ses enfants. Ces noms se sont conservés en partie et certains d’entre eux désignent toujours des secteurs de la Municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry: Catherinestown, Helenstown, Marystown, Annstown (aujourd’hui, c’est la ville de Beauharnois), North Georgestown, South Georgestown, Ormstown, Jamestown, Williamstown, Edwardstown, Russelstown. En 1817, on y compte au total vingt-cinq familles. Cependant, à l’époque, on appelle communément l’ensemble de ces terres sous le nom de Pointe-du-Lac.

En 1842, afin d’éviter les rapides des Cèdres et de Saint-Timothée du Saint-Laurent et ainsi ouvrir la voie jusqu’aux Grands Lacs, le gouvernement décide de faire creuser un canal entre les lacs Saint-Louis et Saint-François. Après l’inauguration du canal, la population de la ville de Salaberry-de-Valleyfield augmente rapidement pour atteindre une population de deux mille âmes. En peu de temps, on y ouvre des hôtels, des commerces et des usines.

En 1855, Pointe-du-Lac est incorporée sous le nom de paroisse Sainte-Cécile. M. Amable Thibeault en devient le premier curé résident et M. Charles Dépocas le premier maire.

À la même époque, en 1854, la première manufacture de papier et une scierie mécanique s’installent à la tête du canal de Beauharnois et un peu plus tard, la société Alexander Buntin achète la fabrique de papier. Cette première industrie de Salaberry-de-Valleyfield fait connaître la ville à travers le pays, car la plupart des propriétaires de journaux du Canada y achetaient du papier journal. L’usine fut vendue en 1875 à la Montréal Cotton Company.

En 1874, la paroisse de Sainte-Cécile devient la ville de Salaberry-de-Valleyfield. Le choix du nom de la municipalité ne fut guère facile: le premier maire, M. Dépocas, proposa le nom de Salaberry en hommage au colonel Charles-Michel de Salaberry qui commanda les troupes canadiennes en 1813 lors de la Bataille de la Châteauguay, tout près de la ville. À son tour, M. Buntin, patron de l’usine de papier qui apportait beaucoup d’argent à la ville, préférait le nom de Valleyfield pour rappeler une usine à papier très connue qui se trouvait en Écosse, à Penicuik, soit la Valleyfield Mills. Les discussions étaient enflammées et des bagarres eurent même lieu dans les rues entre les partisans des deux options. Finalement, une fois n’est pas coutume, les résidents se montrèrent raisonnables et combinèrent les deux noms.

De 1892 à 1901, la ville de Salaberry-de-Valleyfield connaît la période la plus brillante de son existence grâce aux retombées économiques de ses industries. La population s’accroît et, en 1901, la ville devient le chef-lieu du comté de Beauharnois.

Après l’ouverture du nouveau canal de Beauharnois en 1930 et après la seconde guerre mondiale, les industries de la ville se diversifient avec l’arrivée, entre autres, des industries chimiques. Salaberry-de-Valleyfield devient alors l’un des plus importants centres industriels du Canada.

Avec l’ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent en 1961, des installations portuaires en eaux profondes se greffent à la structure industrielle existante et des dizaines de transatlantiques assurent de façon régulière le transport entre Salaberry-de-Valleyfield et les centres commerciaux mondiaux.

Aujourd’hui, Salaberry-de-Valleyfield est à la fois un centre industriel et commercial, et une destination de choix pour les activités sportives, récréatives et culturelles de toutes sortes. On y trouve de beaux parcs, tels le parc Delpha-Sauvé et le parc régional des îles de Saint-Timothée, ainsi que le Centre de plein air de l’Île des Patriotes, la piste cyclable du Parc régional de Beauharnois-Salaberry, plusieurs monuments historiques et autres attraits qui font de Salaberry-de-Valleyfield une ville pleine de vie.

Fait historique: le nom Campivallensien pour désigner les habitants de Salaberry-de-Valleyfield, vient du fait que, le 5 avril 1892, le pape Léon XIII éleva la ville à la dignité épiscopale sous la désignation ecclésiastique de Campivallensis. Le terme est la transposition en latin des éléments constitutifs du toponyme Valleyfield, à savoir Vallée (Valley en anglais) qui en latin devient val ou vallensis (petite vallée) et Champs (field en anglais) qui donne en latin et au pluriel: campi.

Voir aussi :

Salaberry de Valleyfield
La régate de Salaberry-de-Valleyfield. Source de la photographie : Site Web de la ville de Salaberry-de-Valleyfield.

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