Municipalité de Sainte-Rita dans la région des Basques, Bas-Saint-Laurent
La municipalité de Sainte-Rita se situe approximativement au centre de la région administrative du Bas-Saint-Laurent, sur le territoire de la Municipalité régionale de comté des Basques, à 30 kilomètres au sud de Trois-Pistoles. Le village constitue un point de convergence et d’échanges entre trois MRC, celles des Basques, de Rivière-du-Loup et du Témiscouata. Il regroupe environ 350 Ritoises et Ritois et se déploie sur un territoire de près de 143 kilomètres carrés.
La municipalité porte le nom de Sainte Rita, canonisée le 24 mai 1900 par le pape Léon XIII, patronne des causes perdues et désespérées, qui par sa vie difficile, a su redonner courage et persévérance à ceux et celles qui l’invoquaient dans les moments pénibles.
Bien avant la colonisation, les amérindiens sillonnèrent les cours d’eau d’ici. Plus tard, avec la colonisation de la Nouvelle-France, le réseau hydrographique local devenait une voie de communications névralgique entre le métropole et la colonie. En effet, les glaces paralysaient la circulation sur le fleuve Saint-Laurent et le réseau hydrographique régional permettait alors de relier le fleuve Saint-Laurent au fleuve Saint-Jean pour ainsi accéder à l’océan Atlantique.
Selon Madame Sylvie Michaud, résidente de Sainte-Rita, l’histoire moderne du territoire commence avec les débuts de la Nouvelle-France. En raison des nombreux lacs et rivières, les autorités cherchaient à établir des liens plus rapides avec la France via l’Acadie. Du fleuve Saint-Laurent au fleuve Saint-Jean, il existait deux voies navigables avec portages utilisés régulièrement.
Ces deux voies d’eau encadrent littéralement le Canton Raudot, siège de la paroisse de Sainte-Rita, comté de Rivière-du-Loup.
Depuis son ouverture officielle à la colonisation en 1859, le Canton Raudot, nommé ainsi en mémoire de Jacques, père et son fils Denis Raudot, intendants de la Nouvelle-France entre 1705 et 1711, présente des signes de développement concrets dès 1874 par la réalisation des premiers abattis.
Le premier s’y établit en 1880. Il s’agit de M. Eugène Dionne et en 1899, on y retrouve neuf familles résidentes. D’autres les suivent. On voit apparaître le premier moulin à scie dès 1900, un bureau de postes vers 1920, la Chapelle-École en 1924, une forge en 1930, l’église actuelle et une beurrerie en 1937, une cordonnerie en 1936, un atelier de menuiserie en 1938, un magasin coopératif en 1942 et bien d’autres. Malheureusement, la plupart de ces commerces ont été détruits par le feu, démolis ou ont changé de vocation.
Il est important de souligner que des événements marquants ont laissé des cicatrices profondes telles que la grippe espagnole de 1918-1819 avec cinq victimes locales; les trois feux majeurs qui ont détruits des maisons, des étables, des animaux et de nombreux hectares de forêt en 1922, 1924 et 1935; des accidents et feux tragiques qui ont décimé des familles.
C’est le 15 mars 1924 que Monseigneur Joseph-Romuald Léonard, évêque du diocèse de Rimouski nomme officiellement la municipalité par la désignation du décret canonique. On délaisse alors le terme Labyrinthe que l’on utilisait souvent pour parler de cette nouvelle mission accessible par des sentiers très sinueux et, on mit de côté le nom de mission de Sainte-Philomène de Raudot, nom utilisé dans diverses correspondances.
La municipalité a été constituée civilement 1er janvier 1948.
Sainte-Rita, sis sur le plateau appalachien, au sommet d’une partie de la chaîne des Monts Notre-Dame, est un village charmant et il offre des points de vue majestueux sur l’ensemble de la région. C’est d’ailleurs à partir du village que l’on peut observer cinq clochers d’églises des paroisses environnantes.
La localité se caractérise par la présence d’une forêt abondante composée de feuillus et de résineux qui favorise la présence de nombreuses érablières exploitées sur le plan commercial, alors l’une des principales forces de la municipalité est sans contredit l’acériculture.
En général la forêt est mélangée et composée de conifères et de feuillus de toutes essences est propice à la croissance des érablières et attire différentes espèces fauniques de tout acabit (orignaux, cerfs de Virginie, ours noirs, gélinotte, lièvre, tétras, etc.) sans oublier des oiseaux migrateurs, tels que canards, bernaches, oie, bécasse. Le territoire se prête bien à la croissance de l’if du Canada et aux champignons forestiers et aux petits fruits sauvages. D’ailleurs, le territoire présente un potentiel fort intéressant pour la récréation, la villégiature, la chasse et la pêche.
Les grandes propriétés forestières sont généralement sous tenure privée. Toutefois, on retrouve un bloc de terres publiques intramunicipales (TPI) sur la rive ouest du lac Saint-Jean.
Le réseau hydrographique du territoire se caractérise par la présence de la rivière Trois-Pistoles de même que les lacs Saint-Jean, Trois-Pistoles, des Islets et le lac de l’Est. La chaîne des Sept-Lacs se situe à la limite sud-ouest du territoire de Sainte-Rita.
Trois voies de communication navigables peuvent ainsi relier les deux fleuves : Il s’agit de l’axe des rivières Trois-Pistoles et Madawaska qui regroupe aussi les Sept-Lacs, la rivière Ashberish et le lac Témiscouata; de la rivière Boisbouscache, affluent de la rivière Trois-Pistoles qui assure l’accès au lac et à la rivière Saint-Jean, au lac et à la rivière des Aigles, au lac Touladi puis au lac Témiscouata par la rivière Touladi; et l’axe de la Rivière-du-Loup et du lac Témiscouata à l’aide d’un très long portage.
Aujourd’hui les principales activités du village sont axées sur l’acériculture, l’agriculture, la sylviculture, la chasse, la pêche et le tourisme. Le Festival de l’Érable est une activité annuelle.
Pour les familles qui désirent de s’établir à Sainte-Rita, parmi les avantages indéniables, on retrouve une école primaire de premier et deuxième cycle, un comptoir de la Caisse populaire Desjardins du Terroir basque Externe; un bureau de poste et service postal de porte à porte pour le milieu rural; Commerces et services de proximité (dépanneur, poste d’essence, cantine durant les périodes printanière et estivale); installations récréatives et sportives pour la famille, milieu de vie calme et paisible
Pour accéder à Sainte-Rita, il faut emprunter la route 295 reliant Squatec (Témiscouata) à Trois-Pistoles et delà, vers Rivière-du-Loup, Rimouski et la Côte-Nord (via traversier).
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