Village de Sainte-Anne-du-Lac
Sainte-Anne-du-Lac, c’est un pittoresque petit village à 48 kilomètres de Mont-Laurier, dans les Laurentides, à la limite nord du monde habité. À l’horizon, le lac Tapani et les montagnes forment un merveilleux panorama. Il y a ici du poisson plein les lacs, des animaux, des pistes de VTT quad et motoneige, des champignons sauvages et beaucoup plus.
Porte d’entré d’un immense territoire de chasse et de pêche, Sainte-Anne-du-Lac fait partie de la municipalité régionale de comté d’Antoine-Labelle au Québec, dans la région administrative des Laurentides. Elle regroupe une population de 600 Lacquoises et Lacquois et elle recouvre un vaste territoire de plus de 345 kilomètres carrés.
C’est en 1911 que le curé Martin, inspiré par l’œuvre de colonisation du nord québécois du curé Labelle, monte en canot au lac Tapani en compagnie de Joséphat Doré pour un voyage d’exploration. À l’époque, quelques familles amérindiennes habitent à l’entrée de la rivière Tapani et plus loin sur l’île du Héron Bleu. À la suite de ce voyage, en 1913, M. Théodule Vanier vient entreprendre une coupe de bois et construire son entreprise à l’endroit et en 1914 le curé Martin demande l’arpentage du canton afin d’y faire concéder des lots de colonisation. La célèbre compagnie Maclaren qui détient le droit de coupe dans la région s’oppose à ce projet et en 1915, elle envoie ses gardes chasser les premiers colons en incendiant leurs chantiers. Les colons résistent et après quelques démêlés, la Maclaren finit par céder.
Depuis 1915, une dizaine de familles s’installent donc au lac Tapani et en 1916, à la mise en vente des lots, plusieurs autres viennent les rejoindre, formant le noyau des pionniers de la colonie.
En 1916, la paroisse de Sainte-Anne-du-Lac est érigée canoniquement. L’année suivante, la première école y est construite (la première institutrice était Mlle Millaire et plus tard l’école sera dirigée par les sœurs Notre-Dame de Ste-Croix). La seconde école s’établit sur le rang 11, Mme Octave Beaudry y est la première institutrice.
Dès 1918, le père Bélanger, premier curé du village, instaure la tradition du pèlerinage à Sainte-Anne, patronne de la paroisse. À l’arrivée du curé Sicotte en 1932, celui-ci s’applique à populariser ce pèlerinage dans tout le diocèse si bien qu’il mentionne la présence de près de 2 000 pèlerins en 1940. À partir de 1960, le pèlerinage devient de moins en moins populaire et en 1970, c’est la fin des grands rassemblements. La tradition persiste toutefois pour les pèlerins moins nombreux, mais fidèles à venir prier Sainte-Anne chaque fin juillet.
La municipalité est érigée civilement en 1920. En 1922, l’église de Sainte-Anne est construite sur un promontoire. Restaurée en 1944 et en 1955, elle est toujours en pied. Elle possède deux clochetons latéraux et un beau clocher élancé qui attirent le regard dès l’arrivée.
Au fil des ans, de l’agriculture et de la drave, qu’était un moyen de gagner la vie pour beaucoup de travailleurs, le village s’oriente davantage vers l’exploitation forestière et le tourisme de la chasse et de la pêche.
L`Île du Héron Bleu, une île en forme d’aile d’une superficie de 25 hectares, située au milieu du lac Tapani et habitée autrefois par quelques familles amérindiennes est devenue, en 1989, réserve écologique du lac Tapani. L’île renferme une frênaie noire âgée de 180 à 200 ans de qualité exceptionnelle et rare au Québec. Dans un but de protection, il est défendu d’y séjourner.
Un sentier de ski de fond et des sentiers de motoneige de 200 kilomètres, ainsi que le sentier pédestre du lac Boucher de niveau facile à moyen d’une longueur de 6 kilomètres, accessible aux amateurs du vélo de montagne, sont aménagés dans la forêt. Une belvédère, un camping sauvage s’y retrouvent.
Vous pouvez faire une halte au parc aménagé près du quai public, au cœur du village et en profiter pour pique-niquer ou vous détendre et peut-être observer l’arrivée des hydravions à la base située à proximité. Chaque mois de juillet, un rallye sur la rivière Tapani fait revivre le périple des pionniers.
Pourvoiries :
- Sainte-Anne-du-Lac, lac Georges. 13 unités.
- Sainte-Anne-du-Lac, lac Tapaini, 7 unités.
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