Municipalité de Saint-Sylvestre dans la région de Lotbinière
Des dix-huit municipalités de Lotbinière, une MRC de la région Chaudière-Appalaches, la municipalité de Saint-Sylvestre est l’une des plus petites quant au nombre de résidents. En effet, pas plus de 900 Sylvestoises et Sylvestois vivent sur un territoire de 143 kilomètres carrés, sur les premiers contreforts de la chaîne des monts Notre-Dame, dans la partie des Appalaches.
C’est d’ailleurs ici qu’on trouve les deux montagnes les plus élevées de la chaîne de Notre-Dame, le mont Handkerchief (altitude de 615 mètres) et le mont Sainte-Marguerite (connu aussi sous le nom de mont Radar) d’une altitude de 685 mètres.
Le territoire de Saint-Sylvestre se distingue par la beauté de ses paysages montagneux et par ses érablières qui, parées des couleurs chaudes de l’automne, sauront vous réchauffer.
Au printemps, la sève de l’érable s’écoule vers les cabanes à sucre où elle sera transformée en sirop. L’été, on y voit les damiers multicolores formés par les champs labourés : du foin, du maïs, des prairies ou des jachères. En hiver, des tapis blancs de neige recouvrent la plupart des terrains, des bâtiments et des routes.
Historiquement, la paroisse de Saint-Sylvestre a été érigée canoniquement en novembre 1828. Cependant, la municipalité actuelle a été constituée le 10 avril 1997, après une fusion de la paroisse de Saint-Sylvestre et du village de Saint-Sylvestre (ce village s’est détaché du territoire de la grande paroisse initiale, en juillet 1919).
Cependant, les débuts de la colonisation datent de 1738, quand la seigneurie de Beaurivage fut concédée à Gilles Rageot, négociant de Québec. Faute de temps et de moyens financiers suffisants, le premier seigneur ne réussit pas à développer sa propriété.
En 1782, la seigneurie fut cédée à sieur Alexandre Fraser, ancien capitaine du 84e régiment d’infanterie de l’armée anglaise. Vers la fin de 1783, Alexandre Fraser décide de concéder des terrains aux familles de 15 colons. Ces colons étaient des Allemands qui avaient combattu dans l’armée anglaise contre les révolutionnaires américains et qui avaient été démobilisés.
Les premières routes y sont ouvertes un peu plus tard et le premier moulin est érigé vers 1791. Le célèbre chemin Craig qui joua un rôle de premier ordre dans le développement de Chaudière-Appalaches, traversa le territoire vers 1811. Un premier service de diligence fut alors ouvert entre Québec et Boston qui passait par la seigneurie.
Grâce au chemin Craig, des nouveaux colons viennent s’établir dans les lieux. Entre 1811 et 1820, pas moins de 72 lots sont concédés dans la région. En 1820, une cinquantaine de lots sont concédés aux nouveaux pionniers et en 1821, une vingtaine de lots s’y ajoutent.
Les nouveaux colons de Saint-Sylvestre sont des Canadiens français, des Irlandais, des Écossais et des Allemands. Ils défrichent des terres. La première église y est érigée en 1962. À ce moment, une communauté catholique irlandaise y était bien implantée. Les protestants y construisent deux temples presbytériens, soit East et West St. Sylvester, l’église méthodiste de Parkhurst et deux églises anglicanes, celle de St. John et St. George.
Jusqu’à nos jours, la municipalité conserve essentiellement son caractère agricole. Sa principale source de revenus ainsi que son plus grand secteur d’emploi concernent les entreprises de ce domaine. Notons que les productions agricoles sont très diversifiées. On trouve notamment des producteurs laitiers (une vingtaine de producteurs laitiers, avec un total d’environ mille vaches laitières), mais aussi des éleveurs (bovins, porcins, volaille), ainsi que des exploitations acéricoles, apicoles, sylvicoles, maraîchères et de pomiculture.
Parmi les attraits touristiques de Saint-Sylvestre, outre la nature, on remarque le pont couvert Saint-André, l’ancienne station militaire de radar sur le Mont Sainte-Marguerite, devenue depuis quelques années l’écovillage Mont Radar et des cabanes à sucre.
En 1951, l’installation d’une base de radar débute sur le mont Sainte-Marguerite dans le cadre du système de défense NORAD qui sert contre une éventuelle attaque de l’URSS. La base abritait tout un village au pied de la montagne, mais elle ferma ses portes en 1964.
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