Municipalité de Saint-Sylvère dans la MRC de Bécancour
Saint-Sylvère est une municipalité située dans la municipalité régionale de comté de Bécancour et la région administrative du Centre-du-Québec. Elle s’étend sur 87 kilomètres carrés et compte une population d’environ 900 Sylvéroises et Silvérois.
Bien que la municipalité de paroisse de Saint-Sylvère soit constituée civilement le 7 octobre 1887 (l’érection canonique de la paroisse date du 20 juin 1887), plusieurs familles des défricheurs y vivaient déjà à cette date et on prétend que ces pionniers, venus de Sainte-Gertrude, s’établirent sur ce territoire entre les années 1857 et 1877. Vers 1870 Arrivée des premiers colons venus de Sainte-Gertrude.
La paroisse est baptisée Saint-Sylvère, en l’honneur du Pape Silvère, élu au pontificat en juin 536 et mort en 537 (probablement, le 2 décembre). Le jour de ce saint des Églises chrétiennes est célébré le 20 juin. Le Pape Silvère était le fils légitime du pape Hormisdas, né avant que son père ne fût entré dans les ordres. Le pape Silvère ne fut jamais béatifié ni canonisé, mais proclamé saint par le peuple. La première mention de son nom dans la liste des saints remonte au XIe siècle. Il est le saint patron de l’île de Ponza, en Italie.
Au moment de la constitution civile, Saint-Sylvère, avec ses 740 habitants et 132 familles, comptait déjà plusieurs services : deux moulins à scie, deux magasins généraux, huit boutiques de forge, un bureau de poste, trois boulangers, six menuisiers – charpentiers, un voiturier et un tailleur.
En 1888, on érige une église – chapelle pour la somme de 6 150 $. C’est M. le Curé Nestor Descôteaux qui y célèbre la première messe le dimanche 14 octobre 1888. Le père Nestor Descôteaux se dévoua à la paroisse durant 32 années. Quant à l’église – chapelle, elle fut utilisée jusqu’en 1917 où on l’a remplaça par l’église actuelle. Aujourd’hui, la paroisse fait partie du diocèse de Nicolet.
La Corporation scolaire de Saint-Sylvère fut instituée le 1er juillet 1888.
Les pionniers s’adonnent à la conquête du sol et de la forêt ainsi qu’au défrichement et à la construction de bâtiments nécessaires à leur installation définitive. Il est donc normal que l’industrie du bois ait eu la prépondérance sur toute autre pendant de longues années. Le secteur de l’agriculture prit son envol vers l’an 1910, soit après le ravage de deux incendies majeurs qui dévastèrent la paroisse en 1897 et en 1909.
En fait, lors de ces deux désastres, les réserves de bois de sciage et de pulpe furent brûlées en grande partie, ne laissant aux paroissiens d’autre alternative que de cultiver ces terres maintenant défrichées par les incendies eux-mêmes.
Le Cercle agricole, une institution qui marqua l’essor du développement agricole de la localité, fut créé pourtant en 1892. On y comptait à sa création 60 membres. Cet organisme, dévoué au développement de l’agriculture, suscita de nombreuses activités et initiatives à ce niveau : obtention d’octrois gouvernementaux, achat de graines et semences de qualité certifiée, achat d’animaux reproducteurs, établissement de plusieurs fromageries beurreries, développement de la culture maraîchère, etc.
La première ligne téléphonique fit son apparition le 7 janvier 1895. Le service téléphonique s’étendit par la suite progressivement aux divers rangs de la paroisse jusqu’en 1968 où, finalement, toute la paroisse pu bénéficier du service.
Quant à l’électrification, l’électricité arrive aux secteurs ruraux vers la fin de l’année 1936.
Le pont situé dans le 8e rang, enjambant la rivière Bécancour et reliant Saint-Sylvère à Saint-Wenceslas, fut construit en 1862 par Jean Rivard, un pionnier de Saint-Sylvère. Ce pont tomba en 1890 et il fut alors reconstruit à nouveau avec les mêmes chevalets et piliers que le pont précédent. Cette fois encore, il ne fit pas long feu : il s’écroula deux ans plus tard. Suite à ces deux échecs, il fallut un certain temps avant de décider de le reconstruire. On préférait plutôt mettre l’accent pour développer un service de traverse.
En 1920, on construit un pont de fer qu’on dénomme le pont Savoie. Celui-ci sera par la suite remplacé par le pont Vincent en 1969. Un fait intéressant à noter : le pont Vincent serait le plus haut pont du Québec sur une rivière non navigable.
La Caisse populaire de Saint-Sylvère fut fondée le 17 août 1913. On y compta au moment de sa fondation 262 membres, dont 182 déposants et 61 emprunteurs.
Ensuite, on crée le Cercle rural d’études agricoles. Ce Cercle d’études agricoles avait pour mission d’instruire le cultivateur afin qu’il puisse bien réussir son travail. Le principal moyen d’atteindre cet objectif était d’organiser des conférences et causeries sur divers sujets agricoles. On y parlait entre autre de la qualité des sols, la rotation des cultures, l’engraissement, l’irrigation… En 1930, l’Union Catholique des cultivateurs (UCC) prend naissance dans la paroisse (au début des années 1960, l’UCC allait se muera à l’Union de producteurs agricoles (UPA).
En 1940, la paroisse est divisée et la municipalité du village de Saint-Sylvère est créée. Cette division visait à répondre de façon plus appropriée aux besoins des ruraux non cultivateurs. On dû attendre jusqu’en 1976 pour que la municipalité du village et la paroisse fusionnent pour ne former qu’une municipalité unique à nouveau (cette fusion a lieu le 18 septembre 1976).
Pour assurer des services éducatifs mieux structurés et plus fonctionnels, Saint-Sylvère se dota d’une école centrale en septembre 1961. Celle-ci permettait d’instruire tous les élèves de la paroisse en plus d’offrir le service de deux autobus scolaires. Dès 1958 jusqu’en 1980, ce sont les Sœurs de l’Assomption qui prennent charge de l’école.
Du point de vue économique, la municipalité est toujours été perçue comme une paroisse majoritairement agricole orientée vers l’industrie laitière et l’élevage.
Aujourd’hui, localisée au cœur des centres urbains majeurs que sont Trois-Rivières, Drummondville et Victoriaville, la municipalité de Saint-Sylvère est sans aucun doute privilégiée au niveau géographique. Bien que moins populeuse que ces trois villes, Saint-Sylvère concentre plus que jamais ses efforts pour offrir à ses citoyens les services essentiels des villes sans toutefois délaisser les atouts du milieu rural. Le développement d’un nouveau quartier résidentiel de même que la création d’un centre communautaire comptent parmi les projets sur lesquels nous la municipalité travaille.
Situés à la sortie du village, de nouveaux terrains résidentiels comprendraient les services d’aqueduc et d’égouts et permettraient aux résidents de bénéficier d’une part des services municipaux et d’autre part de profiter du cachet de la campagne.
Pour s’y rendre, il faut emprunter la route de l’École via Autoroute 20 et Route 261.
Voir aussi :
Bonjour,
Nous voudrions savoir si les premiers habitants de la municipalité étaient des Abénaquis de la réserve indienne abénaquise de Wôlinak?
Merci.
Michel Page,
Houle