Paroisse de Saint-Philémon

Municipalité de Paroisse de Saint-Philémon dans la région de Bellechasse

La paroisse de Saint-Philémon se situe dans la chaîne de montagnes des Alléghanys (Appalaches), dans la région administrative de Chaudière-Appalaches, faisant partie de la MRC Bellechasse. Elle se déploie sur 148 kilomètres carrés. La municipalité se compose de 240 familles environ totalisant près de 800 Philémontoises et Philémontois.

À son origine, son territoire recouvert de forêts a fait place à des espaces verts: culture maraîchère et agricole. Historiquement, c’est l’abbé Alexis Mailloux qui a soutenu l’œuvre de la colonisation des paroisses du milieu de Bellechasse et c’est lui qui envoie, en 1855, des jeunes gens avec la mission d’explorer le territoire de Saint-Philémon, lui-même allant jusqu’à s’impliquer au travail des défricheurs en mettant la main à la charrue et à la hache. Le canton Mailloux, le chemin Mailloux, le rang Mailloux, le lac Mailloux et le rang Saint-Alexis honorent le nom de ce prêtre courageux. Saint-Philémon a été créé par détachement des paroisses d’Armagh, de Buckland, de Saint-Magloire et de Saint-Paul. Le nom de la municipalité reflète la proximité de Saint-Paul, de qui saint Philémon fut le disciple.

La première famille qui s’établit à Saint-Philémon vers 1861, il s’agit de la famille de Michel Letellier. En 1867 déjà, le village comptait cent résidents.

Tout au long des années, des métiers servant à nourrir les familles locales se multiplient et d’autres disparaissent : draveurs, défricheurs, meuniers, magasiniers, boutiquiers, maréchaux-ferrants, agriculteurs et plusieurs autres.

À la fin du XIX siècle, le manque de terre dans la vallée du Saint-Laurent amène l’ouverture de nouvelles terres agricoles par la colonisation de nouvelles municipalités dont Saint-Philémon. Au début, un colonisateur était avant tout un bûcheron mais l’agriculture dite de subsistance était diversifiée. Au niveau de la ferme, on produisait du lait, de la viande, de la laine, du sarrasin et même du tabac pour le fumage. La plupart des colons travaillaient sur la ferme durant l’été et l’automne et passaient l’hiver dans les chantiers. Au début des années 1900, beaucoup de petites industries et d’emplois connexes à l’agriculture se sont développés.

Fondée à Vannes, en France, la communauté des Sœurs de Saint-Louis-de-France arrive au Canada en 1903 pour établir à Saint-Philémon leur œuvre d’éducation. En 1938, en plus d’être institutrices, les bonnes sœurs sont mandatées pour aménager un sanatorium afin de faire profiter de l’air pur de Saint-Philémon à leurs malades. Aujourd’hui, les valeurs chrétiennes transmises des ancêtres demeurent vivantes dans la municipalité et plusieurs organismes sont en place favorisant les valeurs spirituelles et l’entraide communautaire.

Le premier moulin à scie, bâti par M. Damase Jolin et mis en opérations dans la paroisse de Saint-Philémon en 1868, était la propriété de M. Vital Fournier. Au long du temps, ce moulin connut trois sortes de transformations importantes dans sa façon de fonctionner: actionné d’abord par le gaz, il s’alimenta ensuite à turbine et finalement à la vapeur. Son deuxième propriétaire fut M. Louis Nadeau qui le revendu à M. Gaudias Nicol, troisième et dernier propriétaire. Un deuxième moulin à scie fut en opération dès 1890. Son propriétaire se nommait Monsieur Jean-Lin « Johnny » Roy. Et le troisième moulin à scie vit le jour en 1937.

Autrefois, la forge occupait une place importante dans la vie des colons et pour cette cause, il n’était pas rare de constater la présence de deux ou trois boutiques de forge qui opéraient en même temps dans la paroisse. Le forgeron devait démontrer une très grande polyvalence, car il n’était pas rare de le voir devenir à la fois ferronnier, taillandier, maréchal-ferrant et charron.

Le travail de ferblantier consistait à faire et à réparer bidons à lait, seaux, entonnoirs, huiliers, fanaux, tasses, tuyaux de poêle, moules à pain, porte-poussière et ventilateurs de granges. Il pouvait à l’occasion réparer de l’outillage pour les érablières ainsi qu’une foule de choses utiles à l’usage forestier : huiliers pour les scieries, des soupières, des cafetières de cinq gallons et des brûleurs à bran de scie. Étant doué d’une grande polyvalence, il pouvait en même temps que son métier de ferblantier exercer celui de couvreur et de plombier.

La construction de la première église date de 1878. En 1900, débute la construction de l’église actuelle de 120 pieds de longueur par 60 pieds de largeur et 45 pieds de hauteur. Cette église est entièrement construite en bois.

En 1895, une première beurrerie s’installe à St-Philémon. Elle porte le nom de «Syndicat du Beurrier». Vers 1907, on organise un syndicat coopératif dans lequel se gropuent des cultivateurs qui viennent porter leur lait à la beurrerie pour en faire la transformation. Un an plus tard, la pasteurisation étant devenue obligatoire, les cultivateurs seront obligés d’écrémer leur lait. C’est à cette époque qu’un camion ramassait cette crème pour qu’elle soit transformée en beurre. Vers 1925, une autre fromagerie-coopérative ouvre ses portes. Son premier employé fut Monsieur Gaudias Blouin. La beurrerie Syndicat du Beurrier ferme ses portes en 1927.

Des attraits du village, mentionnons le festival de la Truite qui attire les foules de plus de dix mille personnes. Dans le cadre du festival, a lieu l’ensemencement de la Rivière du Pin, la pêche en rivière, le repas à la truite (pâtés et salade à la truite, truite rôtie et fumée, filet de truite fraîche, etc.)

Plusieurs croix de chemins ornent le paysage philémontois. Ces croix sont des témoins de la foi profonde en Christ ressuscité.

Le camping Bellechasse, un site paisible et recherché, longe la rivière et est administré par des particuliers. Plusieurs aménagements ont été réalisés sur le afin d’offrir à la clientèle des services particulièrement adaptés aux besoins.

La maison musée de M. Mario Labonté attiré un grand nombre de visiteurs. M. Labonté propose des visites de la maison musée avec la formule «visite et arrêt champêtre» et ce, sur semaine ou en fin de semaine.

Hébergement

Maison du Vieux Chemin. 1865, chemin Vieux-Chemin, Saint-Philémon.. 1 unité. Capacité de l’unité : 8 personnes.

À compléter la lecture :

Paroisse de Saint-Philémon
Saint-Philémon. Source de la photographie : Site Web de la municipalité.

Laisser un commentaire