Municipalité de Saint-Paul-de-Montminy dans la comté de Montmagny
La municipalité de Saint-Paul-de-Montminy fait partie de la municipalité régionale de comté de Montmagny elle-même comprise dans la région administrative de Chaudière-Appalaches. La municipalité compte une population d’environ 850 Montminyennes et Montminyens et se déploie sur un territoire de 164 kilomètres carrés.
Avant de s’appeler Saint-Paul-de-Montminy, la municipalité se prénommait St-Paul-du-Button (depuis 1852). Ainsi, dès les débuts du village, on l’appelait couramment « Button » et les expressions les plus courantes étaient celles-ci : « Il est monté au Button… Il a pris un lot au Button… M. le Curé du Button etc… En fait, ce nom est antérieur à 1850 où s’ouvrent les premiers lots. Ce nom serait peut-être une abréviation ou une altération d’Ashburton (nom du canton de Notre-Dame-du-Rosaire). Ce canton fut détaché de la paroisse en 1868.
Selon une autre version, le surnom du Button remonterait des équipes d’arpenteurs géomètres qui ont préparés le cadastre des terrains du canton avant 1850.
La municipalité change officiellement le nom le30 avril 1986, pour devenir Saint-Paul-de-Montminy. Cet odonyme honore l’abbé Antoine Montminy, curé de Saint-Gervais, qui prônait la colonisation dans les paroisses du sud du Québec.
L’ouverture des terres de la région à la colonisation se réalise dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Les pionniers venaient de St-Thomas, de St-François, de St-Vallier, de St-Pierre et de St-Gervais. L’incorporation municipale a eu lieu en 1862 et le premier maire fut M. Georges Blais. En 1858, la colonisation est facilitée par la construction du chemin Taché au travers des Monts Notre-Dame.
Ce n’est qu’en 1868 que St-Paul est érigé en paroisse avec la construction de son église. Son premier curé résident est l’abbé Jean-Baptiste Vallée que a eu aura la charge de la paroisse jusqu’en 1871.
Au cours d’un violent orage électrique du 1er avril 1929, un coup de foudre atteignit le clocheton de l’église et celle-ci est détruite par le feu, tout comme le couvent avoisinant, malgré tous les efforts tentés pour éviter le pire le couvent passe au feu. De plus, deux personnes ont perdu la vie suite à cet accident; une religieuse qui n’a pas survécu aux conséquences du déménagement brutal et un homme du nom d’Auguste Delagrave qui a reçu sur lui la table du conseil projetée par le vent. Le matin même, on avait célébré un mariage plutôt inhabituel : celui d’une jeune fille de 16 ans avec un homme de 57 ans. Ce n’est pas sans quelques commentaires que les gens se sont toujours rappelés ce fait.
Les plans de la nouvelle église ont été préparés par l’architecte R. Rousseau de Québec et le 25 décembre 1929, on peut célébrer Noël dans la nouvelle église.
La Commission scolaire fut créée en 1871 et les premières institutrices à enseigner au village furent Mme Caseault de St-Pierre ainsi que Mme Després en 1876-1878. Pendant longtemps, il n’y avait que l’école du village parce que les écoles de rang n’étaient pas ouvertes. C’est en 1880 que l’école du rang double et celle du 5e Rang ont été ouvertes. En 1888, il y avait 6 écoles à St-Paul : celle de la rivière, celle du rang d’en bas, celle du chemin Taché, celle du rang d’en haut, celle du rang St-Thomas et celle du village.
Beaucoup plus tard, avec la centralisation de l’enseignement, en 1960, l’organisation scolaire de St-Paul connaît un profond bouleversement. Les locaux existants sont insuffisants et on décide de construire l’école Dumais (maintenant Les Habitations du Buton).
L’actuelle école secondaire a ouvert ses portes en février 1973. C’est ainsi qu’on réglait définitivement le problème de l’éparpillement de la clientèle scolaire dans Montmagny-sud. En 1975, on intégra le secondaire I et II aux classes déjà en fonction. En 1983, le secondaire V est implanté. Depuis l’ouverture de la polyvalente, celle-ci couvre 9 municipalités dans Montmagny-sud.
L’activité économique de Saint-Paul-de-Montminy repose sur la présence d’une cinquantaine de petites entreprises qui fournissent de nombreux emplois. Fait à noter, la municipalité est un centre de services pour les populations environnantes.
La plus vieille paroisse de Montmagny-Sud, la municipalité conserve encore beaucoup d’éléments patrimoniaux. C’est un magnifique village situé dans les montagnes, où se côtoie un mélange d’architecture ancestrale et moderne.
Située à flanc de montagne Grande Coulée, Saint-Paul-de-Montminy offre une vue panoramique remarquable sur les Appalaches, ainsi que sur ses maisons à toit mansarde qui datent de l’époque de la fondation du village. Rappelons que Saint-Paul-de-Montminy fait partie intégrante du Parc régional des Appalaches qui propose aux amateurs de la nature des dizaines de kilomètres de sentiers pédestres en montagnes et le long de plans d’eau. À même le village, on retrouve également de nombreux équipements récréatifs pour divertir petits et grands.
Le canton est couvert de nombreux monticules et son surnom lui viendrait de ceux-ci. D’ailleurs, le nom de «Button» est bel et bien donné au plus haut sommet du canton de Montminy, une montagne d’une altitude de 2 875 pieds qui se situe dans le rang VI. Cette montagne constitue un point de repère pour les cantons environnants et on l’aperçoit parfaitement de la rive nord du St-Laurent, du Cap Tourmente et du Mont Sainte-Anne.
Le marcheur désirant gravir la montagne empruntera le sentier « des Orignaux » d/e 17 km et se verra franchir une dizaine de ponts afin d’apprécier la présence du ruisseau qui s’écoule. Un circuit cyclable de 30 km offre aussi une vue panoramique imprenable sur la région et les Appalaches.
Grosso modo, la géographie de toute la MRC de Montmagny, depuis les rangs du Rocher Noir et de Normandie jusqu’à la frontière américaine, n’est qu’une suite ininterrompue des Monts Notre-Dame qui partent de la Gaspésie et se poursuivent au-delà de la frontière, où elles rejoignent finalement les Monts Adirondaks. Les cantons d’Ashburton, de Montmagny et de Panet sont considérés comme les sommets de ces collines et montagnes. Sur ces élévations se montrent quelques vallons peu profonds qui se prêtent à la culture et à l’exploitation forestière. Les lacs y sont nombreux. C’est sur les hauteurs du rang VI que passe la ligne de partage des eaux de la rive sud du St-Laurent. Les lacs Boilard et Jally se déversent dans le lac Carré, situé sur le territoire de la municipalité de Ste-Apolline-de-Patton. Ensuite, elles atteignent le Lac Frontière (Municipalité de Lac Frontière) et c’est par la rivière Daquaam (Municipalité de St-Just-de-Bretenières) qu’elles rejoignent le fleuve St-Jean, dans l’État du Maine, des États-Unis.
La municipalité publie Le p’tit journal du Button qui est la publication officielle de Saint-Paul-de-Montminy.
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je viens de lire le condensé de l’histoire de votre village. Je l’ai bien apprécié. J’ai moi-même vécu mon enfance et mon adolescence à Saint-Marcel-de-L’Islet. Je reste toujours attaché aux belles paroisses parsemé dans les Mont-Notre-Dame.