Municipalité de Saint-Jean-de-Dieu dans le Bas-Saint-Laurent
La municipalité de Saint-Jean-de-Dieu est située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent à environ 25 kilomètres au sud-est de Trois-Pistoles. D’une superficie de plus de 151 kilomètres carrés, elle fait partie de la Municipalité régionale de comté de Les Basques et on y dénombre environ 1600 Johannoises et Johannois.
Implantées au carrefour des rivières des Trois Pistoles et Boisbouscache, ces terres sont colonisées dès 1850 avec la création de la colonie Bégon, qui se situait à quelque 8 kilomètres de l’actuelle localité de Saint-Jean-de-Dieu et qui était fondée par des colons en provenance de Trois-Pistoles. Ils sont venus, les uns après les autres, à travers l’épaisse forêt, pour s’établir le long de la rivière Boisbouscache, à l’endroit où devait s’installer plus tard le village de Saint-Jean-de-Dieu.
Étant donné que les premiers arrivants mettaient tout leur fusil en commun, le rang se voit décerner le surnom de La Fusiaille, appellation conservée jusqu’à nos jours pour identifier un hameau.
Aux débuts, les gens d’ici s’adonnaient à la drave et à la foresterie et ces activités étaient la source primaire de leurs revenus, même si les premiers colons défrichent les terres du canton.
C’est en 1863 que la première chapelle y est bénie et un premier mariage à la chapelle unissait le fils de Cyrille Ouellet, Théodore à Élizabeth Gagné dit Bellavance. Une première sépulture au cimetière a eu lieu en 1865.
En 1865, la municipalité du canton de Bégon est constituée ainsi nommée en l’honneur de Michel Bégon de la Picardière (1667-1747), neuvième intendant de la Nouvelle-France de 1710 à 1726. En ce moment, on y dénombre déjà 33 familles. Le bureau de poste est ouvert en 1868.
La paroisse de Saint-Jean-de-Dieu est constituée canoniquement en 1873 et c’est en 1947 que la municipalité de Bégon voit son nom et son statut modifiés. En effet, cette année-là, elle change de nom pour devenir elle aussi Saint-Jean-de-Dieu et recevoir ainsi la même dénomination que la paroisse. Ce nom se veut une célébration des vertus de saint Jean de Dieu (1495-1550), patron des malades et des hôpitaux, fondateur des Frères Hospitaliers.
En 1877, la première chapelle fait place à une nouvelle chapelle. En 1917, une église répondant plus adéquatement aux paroissiens, fut construite, mais brûla en 1959 et c’est deux ans plus tard que les paroissiennes et les paroissiens ont eu l’occasion de célébrer le culte à la suite d’une campagne de levée de fonds sollicitant les pratiquants à nouveau.
Le presbytère actuel fut construit en 1925 ainsi que la première école du village. En 1947, on érige un Couvent qui en 1947-48 compte 158 élèves. En 1964, l’école secondaire transitoire Sainte-Marie a accueilli ses premiers étudiants.
Au fil des ans, Saint-Jean-de-Dieu, pays de draveurs et de bûcherons, se confine davantage à l’agriculture. Aujourd’hui, on y exploite plusieurs fermes laitières, fermes spécialisées dans l’élevage d’animaux de boucherie (bovines, ovines et porcines) et des entreprises spécialisées dans les grandes cultures. La culture en serre est un des secteurs en développement. Ainsi la municipalité concilie le développement agricole avec le désir de plus en plus exprimé des populations urbaines de vivre à la campagne.
Grosso modo, ce sont l’industrie, les commerces et services et l’agriculture qui fournissent la majorité des emplois disponibles. Municipalité industrielle des Basques, Saint-Jean-de-Dieu dispose d’une main-d’œuvre qualifiée dans de nombreux secteurs. Une vaste zone industrielle regroupe plusieurs entreprises et les promoteurs à la recherche d’un site pour leur entreprise n’auront d’autre choix que de considérer sérieusement la candidature de Saint-Jean-de-Dieu. La municipalité regroupe près de cinquante places d’affaires. Les plus importants piliers économiques de la municipalité sont le CHSLD la Villa Dubé, Bélisle Industrie, Menuiserie Bélisle, Camillien Charron électricien 1982 inc, R. Ouellet équipements de ferme et eau douce enr. et Transport Gervais Rouleau.
L’activité commerciale se concentre principalement dans les boutiques et magasins du centre urbanisé. Des bureaux de dentiste et d’avocats, une pharmacie et le siège social d’une institution financière ainsi qu’un mensuel, ont pignon sur rue à Saint-Jean-de-Dieu. Les récentes années ont vu fleurir une auberge ainsi que plusieurs résidences pour personnes âgées privées avec services. Au total, on compte à Saint-Jean-de-Dieu environ soixante commerces.
La rivière Boisbouscache traverse le territoire en diagonale et se jette dans la rivière Trois-Pistoles. Quelques rivières se jettent à sont tour dans la Boisbouscache : la Sauvagesse, la rivière aux Sapins, la rivière Perdrix, la rivière aux Bouleaux et la rivière Francis.
Ici, au lieu de numéroter les rangs, plusieurs portent les noms : rang de la Rallonge, rang la Société, rang la Grand Route, rang Tremblay, route du Moulin, rang Bellevue, rang Trou de Siffleux, rang Bastille, rang Le Petit Village.
Côté loisirs, depuis déjà près d’un demi-siècle le Carnaval d’Hiver célébré en février ne laisse que de bons souvenirs aux participants et aux visiteurs. Duchesses et Reines ont tous marqué l’activité de charmante façon. Et en été, le Festival d’Été s’y tient, en débutant les festivités par une messe particulière tout en couleur où la notion de partage revêt une dénomination peu commune. La Grande Virée est une autre festivité qui vous éblouira avec ses activités festives et ses compétitions.
La municipalité est dotée de plusieurs associations et organismes : la Chambre de Commerce, le Comité des loisirs, le Club Optimiste, le Club Johannois et l’AFEAS. Ne serait-ce que pour en nommer quelques-uns, qui œuvrent presque tous avec la participation de bénévoles.
Notons que Victor-Lévy Beaulieu, essayiste et romancier est né à Saint-Jean-de-Dieu en 1945. Une de ses œuvres télévisuelles fut filmée en partie à Saint-Jean-de-Dieu, entre autre en 1997. Cette série télévisée du nom de Bouscotte a connu un bon succès et la maison ancestrale de la famille d’Auteuil sur la rue Principale du village logeait une des deux familles en conflit tout au long de la série, la famille Bérubé.
Saint-Jean-de-Dieu déroule ses paysages bucoliques et invite les visiteurs à les parcourir en profitant du grand air. À l’entrée du village, d’immenses fresques voisinent un château fabriqué de 27 927 canettes d’aluminium qui abrite le kiosque d’information touristique et une boutique de produits artisanaux. Hébergements, campings, restaurants et le Festival La Grande Virée accueillent les visiteurs !
À visiter :
- Festival La Grande Virée-de-Saint-Jean-de-Dieu. 12, rue Leblond, Saint-Jean-de-Dieu. Activités sportives et culturelles pour toute la famille, spectacles sous le chapiteau, camping à proximité.
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