Municipalité de Saint-Alban

Municipalité de Saint-Alban dans la région de Portneuf

À une trentaine de kilomètres en aval de Saint-Raymond se dresse la petite localité de Saint-Alban dont l’histoire épouse en quelque sorte le cours de la rivière Sainte-Anne. Omniprésent, le cours de l’eau traverse le sud village de part en part. Saint-Alban est une municipalité qui fait partie de la municipalité régionale de comté de Portneuf, située dans la région administrative de la Capitale-Nationale. On y a dénombré une population d’environ 1200 Albanoises et Abanois. La superficie de la municipalité est de 150 kilomètres carrés.

La localité tire son nom de saint Alban de Verulamium, martyr du IIIe siècle, le premier en Grande-Bretagne, décapité, pour avoir sauvé un prêtre de la persécution, en 305 (ou en 209 après J.C., selon certains historiens).

En 1829, un premier pont unissait les deux rives de la Sainte-Anne à cet endroit pour l’accueil des pionniers des localités voisines qui ne seront pas les derniers à reconnaître le potentiel hydraulique du secteur. On procède en 1851 à la construction du Moulin Bélanger, rampe de lancement de l’économie de Saint-Alban. Le moulin, qui a conservé une partie de sa machinerie, est un des derniers modèles de moulins à eau du Québec.

Fondée en 1856 et issue du détachement de Saint-Joseph-de-Deschambault, la paroisse de Saint-Alban-d’Alton, comprenait autrefois une partie de Saint-Gilbert et de Saint-Marc-des-Carrières. En 1918, une partie du territoire de la paroisse de Saint-Alban est détachée pour créer le village de Saint-Alban. La municipalité actuelle est issue du regroupement de la paroisse et du village en 1991. Elle occupe le troisième rang en regard de la superficie de territoire dans la MRC de Portneuf.

L’histoire de Saint-Alban est intimement liée à la rivière Sainte-Anne qui traverse le territoire dans sa partie sud. On a déjà mentionné que très tôt, on reconnaît le potentiel hydraulique de la rivière avec la construction du moulin Bélanger en 1851 qui marque les débuts du développement de la région, mais dès 1829 déjà, un premier pont enjambe la rivière, en même temps qu’arrivent les premiers défricheurs en provenance des paroisses voisines.

Au début du XXe siècle, en 1916, l’une des premières centrales hydroélectriques du Québec est érigée sur la rivière Sainte-Anne. Détruite par une forte crue en 1924, la centrale de 3 Mw a été reconstruite en 1925. Elle a demeuré en fonction jusqu’à sa désaffectation en 1983.

Depuis l’automne 1996, une nouvelle centrale érigée en amont des installations originales constitue le plus important équipement de production hydroélectrique actuellement en service sur le territoire de la MRC de Porteneuf.

Les travaux traditionnellement liés à l’agriculture et à l’exploration forestière, toujours en vedette à Saint-Alban, laissent une place grandissante aux activités de plein air et de villégiature dans les zones pourvues de nombreux cours d’eau. Parmi ceux-ci, le lac Long et le lac Montauban sont au cœur d’un projet de parc régional. Le canyon de la rivière Sainte-Anne, en aval du barrage hydroélectrique de Saint-Alban, propose un site naturel prometteur au fort potentiel récréotouristique.

Le territoire de Saint-Alban comprend plusieurs fermes laitières dans la partie sud et il est couvert de forêts et de lacs dans sa partie nord.

Au fils des ans, aux activités traditionnelles liées à la culture de la terre et à l’industrie forestière, s’est ajoutée une vocation axée sur les activités de plein air et de villégiature. La présence de nombreux lacs et rivières, dont est notamment issu le beau Parc régional des lacs Long et Montauban, contribue à l’essor du tourisme et des activités récréatives. La centrale hydroélectrique de Saint-Alban est un des « ancêtres » de l’électricité du Québec.

Plusieurs grottes et abris sous roche font du territoire de la municipalité un endroit apprécié des spéléologues.

D’ailleurs, en aval du barrage hydroélectrique de Saint-Alban, un canyon formé par la rivière Sainte-Anne constitue un phénomène naturel remarquable. Le noyau villageois s’est forgé autour de la rivière.

Propriété de la même famille depuis 1914, le moulin Bélanger a conservé une partie de sa machinerie et constitue un des derniers moulins à eau au Québec.

Un parcours de golf de 18 trous – Golf des Pins, s’y trouve.

En hiver, l’entreprise Les Expéditions de la Rivière Blanche (téléphone : 418 268-8486) propose les traîneaux à chiens.

Notons finalement que l’histoire de Saint-Alban est marquée par l’un des plus importants glissements de terrain qu’ait connu le Québec. En effet, le 27 avril 1894, un glissement de terrain déplaça cinq kilomètres carrés de sol, provoquant ainsi le détournement de la rivière Sainte-Anne. Quatre personnes en furent mortes. Cet éboulis entraîne d’ailleurs l’ensablement de la rivière Sainte-Anne qui ne peut plus servir au flottage du bois entraînant ainsi le déclin de l’exploitation forestière dans la région. Une plaque commémorative marquant l’emplacement du sinistre dans le rang de la Rivière-Noire rappelle l’événement.

Saint-Alban se situe à environ 80 kilomètres à au sud-ouest de la ville de Québec.

Voir aussi :

Les armoiries de Saint-Alban s'interprètent de la manière suivante: Lettres capitales : Les lettres S et A identifient le nom de Saint-Alban.
Les armoiries de Saint-Alban s’interprètent de la manière suivante: Lettres capitales : Les lettres S et A identifient le nom de Saint-Alban.

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