Municipalité de Sacré-Cœur

Municipalité de Sacré-Cœur dans la Côte-Nord

La municipalité de Sacré-Cœur fait partie de la région administrative de la Côte-Nord et est située dans la municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord, sur la rive nord du Fjord du Saguenay, sur un plateau agricole surnommé à l’origine « Grand Brûlé ».

Constituée le 30 juin 1976, la municipalité compte environ 1900 Sacré-Cœuroises et Sacré-Cœurois et s’étend sur une superficie de 340 kilomètres carrés (la localité est la plus vaste de la MRC de la Haute-Côte-Nord). Le nom du village fait référence au Sacré-Cœur. On l’appelle souvent Sacré-Cœur-sur-le-Fjord-du-Saguenay, parce que le fjord traverse son territoire sur une quarantaine de kilomètres.

L’agriculture et la foresterie sont la base de l’économie locale mais le tourisme est en développement car il s’agit d’un havre naturel sur les routes touristiques du Fjord et des Baleines. La baie Sainte-Marguerite est un site pour faire l’observation du béluga, en compagnie des naturalistes du parc national du Fjord-du-Saguenay. Un centre d’interprétation y a été aménagé et une randonnée dans le sentier du fjord permet de découvrir la nature.

Ce vaste plateau verdoyant est bordé au Sud par les caps de majestueux Fjord du Saguenay, au Nord par les montagnes peuplées de conifères. Un micro climat idéal règne dans cette enclave arctique qu’est le Fjord du Saguenay.

Pourtant, le complexe de sciage Boisaco, l’usine de panneaux Sacopan et l’usine d’ensachage de rabotures Ripco, consacrées à la deuxième transformation du bois, forment toujours l’axe des activités économiques, même si cette base économique est de plus en plus complétée par l’activité touristique avec l’Anse-de-Roche qui est une fenêtre sur le Fjord du Saguenay. L’exploitation forestière est pratiquée en fonction d’un développement durable en protégeant l’environnement et les ressources.

Lieu de villégiature, le secteur de l’Anse-de-Roche est devenu une fenêtre sur le Fjord et un site recherché pour sa vue panoramique. L’Anse-de-Roche avec son parc touristique et sa marina permettent la pratique d’activités nautiques sur le Fjord : kayak de mer, croisières, pêche. Le concept de la thématique développé par les Parcs soit Le Fjord au fil de l’eau, permet d’interpréter ce pôle de découverte et les richesses historiques et naturelles du Fjord du Saguenay et du Parc Marin du Saguenay – Saint-Laurent, dont les immenses murailles du granit taillées par les glaciers composent avec le charme des vallées verdoyantes et offre un spectacle d’une insolite beauté.

On retrouve dans le village quelques hôtels et gîtes, des restaurants, ainsi que des agences de tourisme qui peuvent vous aider à profiter du kayak de mer, s’adonner à la randonnée pédestre, aux promenades en quad, en traîneau à chien en été et faire du ski de fond, de la raquette à neige et de la motoneige, en hiver. Le camping Le Bleuet est située sur la route 172 Nord.

Plusieurs pourvoiries et zones d’exploitation contrôlée (ZEC) sont présentes dans les environs dont Zec Chauvin, Zec Sainte-Marguerite, pourvoirie Lac des Baies, pourvoirie Les Grands-Duc. La Vallée de la rivière Sainte-Marguerite, les zones d’exploitation contrôlées, les pourvoiries, de même que les entreprises de services et d’activités récréotouristiques contribuent à l’essor de industrie touristique.

Le village de Sacré-Cœur-sur-le-Fjord-du-Saguenay est situé sur la route 172 à seulement 15 minutes de Tadoussac et à une heure de route de Chicoutimi.

Historique de la municipalité de Sacré-Cœur

À une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Tadoussac et à 29 kilomètres de Grandes-Bergeronnes, on retrouver la municipalité de Sacré-Cœur, laquelle donne accès à la région du Saguenay. Érigée sur un étroit plateau et bordée de montagnes, elle constitue le point de convergence de nombreuses activités touristiques axées sur le nautisme, notamment grâce à la présence d’une belle plage au lac Gobeil et à un port de plaisance à l’anse de Roche.

La vie municipale débute en 1915 avec la création de la municipalité de la paroisse de Sacré-Cœur-de-Jésus, quoique la colonisation remonte à 1840, avec l’établissement de familles en provenance de Tadoussac et Rivière- Sainte-Marguerite. En 1937, une municipalité de village homonyme voit le jour, mais des intérêts communs incitaient les autorités à accepter la fusion, en 1973, sous la dénomination abrégée de Sacré-Cœur. L’ancienne appellation, identique à celle de la paroisse érigée canoniquement en 1904, témoigne d’un détail particulier à l’endroit du cœur aimant du Christ. La dénomination Dolbeau qui reprend en partie celle du bureau de poste créé en 1884, a sans doute été dictée par le souci d’éviter la confusion, à l’époque, à propos des municipalités de Sacré-Cœur-de-Jésus en Beauce et dans Lanaudière.

Anciennement, l’endroit répondait à la dénomination de Bourgade – Sainte-Marguerite, en raison de la présence, à proximité, de la rivière Sainte-Marguerite dans laquelle on pêche le saumon en quantités.

Un Festival provincial du saumon égaie Sacré-Cœur à chaque mois de juillet, depuis 1980, pour souligner l’importance de cette richesse halieutique. Les dénominations Le Plateau, qui évoque la nature des lieux, Grand-Brûlé (incendie de 1870) et Canton-Albert (le territoire de Sacré-Cœur y est enclos) ont également eu cours à certaines périodes. Par le passé, les Sacré-Cœurois s’adonnaient aux activités agricoles et forestières, lesquelles sont demeurées caractéristiques de l’économie locale.

La coopérative agricole de Sacré-Cœur, créée en 1930, est l’une des plus anciennes du Québec ; elle avait été établie pour sauver de la faillite trois fromageries transformées en une beurrerie qui a fermé ses portes en 1979. On y effectue la transformation du bois et les agriculteurs comptent parmi le noyau le plus important de la Côte-Nord.

Hameau Rivière – Sainte – Marguerite

Ce hameau est situé près de l’embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, important affluent du Saguenay, à environ 25 km au nord de Tadoussac. C’est près de cet endroit que s’installèrent illicitement en 1840 les pionniers de la municipalité de Sacré-Cœur. Le territoire environnant était alors sous bail en faveur de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui y possédait un établissement de pêche au saumon. Un nouveau bail, signé en 1842, obligeait cependant la compagnie à amener des colons, ce qui incita d’autres familles à y venir. Elles furent isolées pendant longtemps, ce qui ne favorisa guère le développement ; on vivait en autarcie grâce à l’agriculture, la pêche au saumon et la coupe du bois. Entre-temps, la compagnie Price, qui avait acheté les droits de pêche et de coupe de bois, commença son exploitation. Plus tard, en 1885, elle ouvrit d’importants chantiers le long de la rivière ; le bois était alors rassemblé en radeau et amené vers des scieries situées en aval sur le Saguenay.

En 1906, une scierie fut érigée sur place, ce qui fit augmenter les activités et on vit bientôt un petit village prendre forme près du moulin à l’embouchure de la rivière Sainte-Marguerite. Les coûts d’exploitation furent cependant jugés trop élevés et, à partir de 1920, les activités cessèrent presque complètement.

De nos jours, cette désignation adoptée en 1948, s’étend à tous les établissements installés le long de la route, localisés surtout près de la rivière Sainte-Marguerite Nord-Est. Ils constituent en fait la porte d’entrée de la ZEC de la Rivière – Sainte – Marguerite fréquentée pour son saumon. Quant au nom de la rivière, il est beaucoup plus ancien puisqu’il apparaît, déjà en 1731, sur la carte du père Laure.

saint cœur
Centre du village de Sacré-Cœur. Source de l’image : Site web de Sacré-Cœur.

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