Saboteurs à Montréal

Saboteurs dans la basse-ville de Montréal, hier : La force mobile du C.P.C. a vite fait de les mettre à la raison

Hier soir, vers neuf heures (21 heures), le 8 décembre 1941, un groupe de saboteurs débarquaient, dans le port de Montréal, de bateaux qui avaient aussi à remonter le Saint-Laurent. Ces saboteurs avaient pour mission de faire sauter plusieurs bâtisses indispensables à notre effort de guerre. Ils réussirent à détruire la plupart de leurs objectifs, mais la force mobile de du C.P.C. Du district métropolitain avait eu vent de l’affaire, et toute l’unité était sur pied pour recevoir de la belle façon ces ennemis.

Après une lutte acharnée et, évidemment, des dégâts importants, les hommes du C.P.C. réussirent à se rendre maître de la situation. Pres tous les « agent ennemis » furent tués ou faits prisonniers ; quelques-uns seulement purent prendre le large. Vers les dix heures (22 heures), les choses étaient rentrés dans l’ordre.

Ce sont là, nous en convenons, des choses fort surprenants, dans notre pacifique Montréal ; cependant elles pourraient très bien se produire « pour vrai » surtout après la tournure que viennent de prendre les événements dans le Pacifique. Hier soir, ce n’était qu’un exercice de tactique de la force mobile du C.P.C. Du district métropolitain, mais le jour où du simulacre on passera à la réalité, nous nous rendrons compte de l’utilité d’une bonne préparation.

La force mobile du C.P.C. du district métropolitain s’était divisée en deux groupes, pour la circonstance : les saboteurs et la force défensive. Les opérations de sabotage étaient sous la direction et le commandement du lieutenant J.D. Herdt, alors que les opération de défense étaient sous le commandement du colonel D. R. McCuaig, commandant provincial du C.P.C., et sous la direction du major A.A. Hacmmerle. L’heure H des opérations était, comme nous l’avons déjà mentionné, neuf heures. L’exercice a duré environ une heure.

Les deux corps se composaient des groupes suivants :

Saboteurs : le groupe #4, sous le commandement du lieutenant J.D. Herdt; la compagnie de Saint-Lambert, sous le commandement de M. J.-G. Terril; la compagnie de Verdun, sous le commandement de M. L. Sheppard ; la compagnie des mitrailleuses, sous le commandement M. G.-M. Gest. ; la compagnie des signaleurs, sous le commandement de M. K.-A. Wilson ; la compagnie des premiers soins aux blessés, sous le commandement de ‘.é R.-W. Gibb.

Forces défensives : Le groupe #1, sous le commandement du lieutenant-colonel Stan Watson ; le groupe #2. sous le commandement de M.R.-A. Campbell ; le groupe #3, sous le commandement du major C. R. Trenholme ; la compagnie d’Outremont, sous le commandement de M. Wardale-King.

Plusieurs autorités s’étaient rendu aux quartiers généraux de la force mobile, pour la circonstance. Entre autres, on remarquait le colonel D.R. McCraig, commandant provincial du C.P.C. ; le major Gordon Ross, président provincial du C.P.C. ; M. Huntley Drummond, commandant provincial honoraire du C.P.C. Et le sous-chef de la police municipale, M. Charles Barnes.

Il est à remarquer que toutes les opérations se sont effectuées dans l’ordre le plus parfait. Cet exercice est un autre succès au crédit du C.P.C.

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(Texte paru dans le journal Le Canada, le 9 décembre 1941).

Voir aussi :

Vieux-Port
Vieux-Port de Montréal. Photographie : Histoire-du-Québec.ca.

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