Catégories de routes en Nouvelle-France
Les routes en Nouvelle-France : À l’époque de la Nouvelle-France, on distingue trois catégories de routes dans le pays :
1)
Les chemins royaux et de poste qui sont aménagés et entretenus par tous les habitants de la seigneurie qu’ils traversent. Les chemins dits royaux, doivent avoir 24 pieds de large (1 pied français équivaut à 32,40 cm) avec des fossés de 3 pieds de chaque côté.
Généralement, les travaux de voirie s’exécutent sous la direction du capitaine de milice, nommé par le gouverneur général de la Nouvelle-France. Le capitaine de milice représente alors la haute administration militaire et civile.
On tient aussi le seigneur lui aussi de participer aux travaux. Il peut se faire remplacer en engageant un ouvrier qu’il doit payer.
2)
Les chemins de communication qui ne sont pas du ressort de la haute administration de la colonie sinon sous la responsabilité entière des habitants qui l’utilisent. Ce sont des chemins communautaires ou des chemins de montée qui relient les rangs entre eux.
Ces chemins devraient faire 18 pieds de large, mais la plupart n’atteignent pas cette dimension.
3)
Les chemins de moulin. Ces chemins n’ont pas des dimensions spécifiées. Ce sont les censitaires qui construisent les chemins sous l’ordre du seigneur. Leur but est de faciliter l’accès des habitants au moulin banal. Leur construction fait partie des obligations du seigneur.
Toutes ces routes sont de terre et tout le système routier est à la charge des habitants, depuis la construction jusqu’à l’entretien pour l’usage convenable. Les averses et les inondations endommagent facilement le chemin de terre. Si la pluie tombe, le chemin devient boueux, à peine praticable.
L’hiver, la neige est «tapée» et le tracé du chemin lui-même est signalisé avec des épinettes ou autres arbustes plantés dans la neige. Ces balises d’hiver aident énormément le voyageur et toute personne qui les déplace peut être punie sévèrement, vu les conséquences.