Les Chrétiens observent les rites religieux des Indiens
Les Anglais admirèrent la solidarité que caractérisait les sociétés indiennes, mais certaines des coutumes religieuses des Indiens les choquèrent. Le polythéisme permettait aux membres d’une tribu d’honorer leur chef à l’égal d’un dieu, même après sa mort. Le corps d’un chef décédé était dépouillé de sa chair et des parties putrescibles, puis une fois la peau remise en place sur le squelette, le cadavre était exposé sur une plate-forme abritée par un toit.
Aux pied du mort, on disposait des sacs faits d’herbes tressées contenant la chair du mort préalablement boucanée. Les sorciers de la tribu jouissaient d’un grand respect, car on les croyait en communication avec les mauvais esprits; ils vivaient près des dépouilles mortelles des chefs et marmottaient des prières nuit et jour.
Autre rite : de grandes festivités étaient organisées régulièrement entre tribus, et elles se terminaient généralement par des danses rituelles après le coucher du soleil.
Aquarelles par John White (1577-1590, British Museum, Londres (Lee Boltin).
D’après L’Âge des Découvertes par John R. Hale et les Rédacteurs des Collections Time-Life, 1967.
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Le point de vue des indigènes
L’intrusion des explorateurs et des marchands européens dans leurs domaines provoqua la même réaction chez les habitants de l’Asie, de l’Afrique et des Amériques : les Blancs étaient les plus étranges créatures qu’ils eussent jamais vues. Une fois le premier contact établi, les divers peuples « découverts » adoptèrent des attitudes variées, allant de la crainte à la terreur, d’intérêt amusé au dédain. Avec un talent primitif, les artistes indigènes traduisirent ces sentiments dans des modes d’expression variés, allant du totem et de la tapisserie ou de la sculpture sur bois au dessin sur laque des paravents.
On retrouve dans ces œuvres un témoignage d’une grande fraîcheur et parfois révélateur de l’allure, des manières et des mœurs des explorateurs débarquant sur ces rivages.