Municipalité de Rigaud en Montérégie
La municipalité naît en 1995 suite à la fusion entre la ville de Rigaud et la paroisse de Sainte-Madeleine-de-Rigaud, dans la région administrative de la Montérégie et dans la municipalité régionale de Vaudreuil-Soulanges. La municipalité actuelle occupe une superficie de plus de 97 kilomètres carrés où habitent environ 7 mille Rigaudiennes et Rigaudiens, sans compter les milliers de vacanciers et skieurs qui viennent chaque jour jouir des pistes de ski aménagées sur la montagne Rigaud.
La ville se niche au pied de la montagne, en bordure du lac des Deux-Montagnes et de la rivière des Outaouais. C’est une municipalité reconnue pour sa vocation récréotouristique. En effet, toutes les activités économiques et sociales y sont basées sur les ressources naturelles.
Historiquement, c’est le 29 octobre 1732 que la seigneurie de Rigaud est concédée à Pierre de Rigaud de Cavagnal, officier de marine, et au capitaine Pierre-François de Rigaud de Vaudreuil, son frère. Ce dernier, né en 1698, fut le dernier gouverneur général français du Canada et, à ce titre, il signa la capitulation de la Nouvelle-France.
En 1763, la seigneurie est vendue à Michel-Alain Chartier, marquis de Lotbinière. Mais son développement ne commence vraiment qu’au milieu du XIXe siècle, après l’ouverture d’un bureau de poste sous le nom de Rigaud en 1832, et l’ouverture du collège Bourget par les Clercs de Saint-Viateur.
Le 19 juin 1887, la construction de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes débute, et cette chapelle est bénie le 16 novembre de la même année.
En 1890, le chemin de fer Vaudreuil – Rigaud est inauguré.
Le 1er janvier 1881, la municipalité du village de Rigaud se détache de la paroisse de Sainte-Madeleine-de-Rigaud. En 1911, le village devient la ville de Rigaud. Au cours des années, celle-ci se transformera grâce à la construction de ponts, d’aqueducs, du chemin de fer et de la gare. Des travaux de dragage dans la rivière à la Graisse (qui portera plus tard le nom de rivière Rigaud à l’initiative de Gustave Boyer) faciliteront le transport des marchandises. L’amélioration des routes dans la municipalité ainsi que l’arrivée du téléphone font aussi partie des transformations que vivra la municipalité.
En 1909, la manufacture d’explosifs de la Northern Explosive compagnie, propriété de Curtis & Harvey, est ouverte à Rigaud, ce qui entraîne une augmentation de la population, mais celle-ci diminue en 1911, suite à une explosion de la manufacture qui fait 4 morts. Une autre explosion survient dans une poudrerie de Rigaud le 18 août 1917.
En 1995, la ville de Rigaud fusionne avec la paroisse Sainte-Madeleine-de-Rigaud et devient l’actuelle municipalité de Rigaud.
Aujourd’hui, on trouve un grand nombre de bâtiments historiques et un circuit patrimonial touristique est offert aux visiteurs qui désirent admirer les trésors architecturaux de Rigaud.
Dans un autre registre, le long de l’autoroute Félix-Leclerc, on trouve un secteur industriel qui ne nuit pas à la qualité de vie du voisinage résidentiel. Côté agriculture, on trouve dans les environs de la ville la plus grande concentration de producteurs laitiers de toute la MRC de Vaudreuil-Soulanges.
Les opportunités pour les amateurs de sports nautiques ne manquent pas et il existe des centres de pêche et des rampes de mise à l’eau.
On peut aussi sillonner les 25 kilomètres de sentiers de randonnée pédestre, équestre ou de ski de fond sur le Mont Rigaud. Les vues panoramique qui s’ouvrent depuis le mont sont étonnantes. De plus, la ville est la capitale ornithologique du Québec, en raison de la grande quantité d’espèces d’oiseaux qui y vivent ou y séjournent, attirés par ses différents microclimats. Au total, on y dénombre environ 250 espèces d’oiseaux.
La ville est aussi reconnue au Canada et même à l’extérieur du pays pour son collège Bourget et son Centre d’apprentissage Rigaud, deux institutions d’enseignement de niveau international.
Le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes et son Champ des guérets, fondé en 1874, est également reconnu internationalement comme un havre de paix où la nature et la beauté de l’endroit incitent au recueillement.
Rivière à la Graisse
Ce petit cours d’eau coule vers le nord le long de la frontière qui sépare le Québec de l’Ontario et termine sa course dans la rivière Rigaud Est, tributaire de la Rigaud. Son embouchure se situe à environ 8 km au sud-ouest de la ville de Rigaud et de la baie du même nom que forme la rivière des Outaouais. Officialisé en 1978 par la Commission de toponymie, ce nom, le même que portait la rivière Rigaud sur certaines cartes des XVIIIe et XIXe siècles, s’expliquerait par le caractère gluant ou visqueux des eaux de la rivière qui drainent des sols de composition argileuse. Auparavant, ce cours d’eau s’appelait Ruisseau Quesnel, des familles Quesnel résidant dans cette partie de l’ancienne seigneurie Rigaud. Une autre rivière à la Graisse arrose le secteur sud-est du même territoire et se jette dans le fleuve Saint-Laurent, à l’est de la municipalité de Coteau-du-Lac. Variante : Rivière Rigaud Sud.
Sainte-Madeleine-de-Rigaud
Limitée à l’ouest par la frontière qui sépare le Québec de l’Ontario, la localité qui enclot le territoire de la ville de Rigaud, a été implantée à 25 km au nord-ouest de Vaudreuil en Montérégie, sur les rives du lac des Deux-Montagnes. De 1802 à 1804, la mission de Sainte-Magdeleine-de-Rigaud qui deviendra paroisse en 1830, occupait en partie le territoire aujourd’hui dévolu à la Sainte-Ma(g)deleine-de-Rigaud, érigée en municipalité de paroisse en 1855. Cette dernière succédait à la municipalité de Rigaud créée en 1845 et abolie en 1847.
Sainte-Madeleine célèbre, outre sainte Marie-Madeleine, le souvenir de Louise-Madeleine Chaussegros de Léry, fille de Gaspard Chaussegros de Léry (1721-1797), ingénieur du roi, qui épouse, en 1747, Michel Chartier de Lotbinière (1723-1798), lequel se porte acquéreur, en 1763, de la seigneurie de Rigaud qu’il cède à son fils en 1771 et qui comprend dans ses limites à cette époque le territoire actuel.
À l’origine, la seigneurie dont a tiré le gentilé des citoyens de Sainte-Madeleine-de-Rigaud, Rigaudin, avait été concédée dès 1732, à Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial et à François-Pierre de Rigaud de Vaudreuil, d’où son nom.
Voir aussi :
Ma mere vient de Rigaud. Quand j etais petite j allais visiter mon oncle Albini Gauthier sur les bords du lac des Deux Montagnes. Mes grands parents maternels sont enterres au cimetiere de Rigaud, M. Arthur Gauthier et dame Maude Tranchemontagne.