Un rêve de grandeur de la Nouvelle-France
Rêve de grandeur de la Nouvelle-France : En 1663, le jeune roi Louis XIV force la compagnie des Cent-Associés à renoncer à la propriété de la Nouvelle-France. Le Roi Soleil entend désormais faire de la colonie une province du royaume français avec les institutions que cela comporte, c’est-à-dire un conseil souverain, un gouverneur et un intendant. En fait, à cette époque, la Nouvelle-France possède les dimensions d’un véritable empire. La ville de Québec en demeure le chef-lieu, même si les administrations particulières de la Louisiane et l’Acadie établissent des relations directes avec la métropole.
L’intendant Jean Talon fait poser les armes royales aux extrémités du Canada, réaffirmant par ce geste solennel la souveraineté de la France en Amérique. Au mois de juin 1671, Simon-François Daumont de Saint-Lusson fait rassembler quatorze nations amérindiennes à la mission de Sainte-Marie et, en leur présence, il prend possession « dudit lieu Sainte-Marie-du-Sault, comme aussi des lacs Huron et Supérieur et de tous les autres pays, fleuves, lacs et rivières contiguës et adjacentes, iceux tant découverts qu’à découvrir, qui se bornent d’un côté aux mers du Nord et de l’Ouest, et de L’autre côté à la mer du Sud, comme de toute leur longitude et profondeur ».
Louis Jolliet, le père Jacques Marquette, Daniel Greysolon Dulhut, René-Robert Cavelier de La Salle, Pierre Le Moyne d’Iberville et d’Ardillières, son frère François le Moyne de Bienville, enfin Pierre Gautier de Varennes et de La Vérendrye et ses fils poursuivent cette expansion des frontières politiques la Nouvelle-France, réalisant ainsi le vieux rêve de Samuel de Champlain.
Certes, cet empire peu peuplé et presque ingouvernable est fragile, mais il contribue à la grandeur de la monarchie française.
Baie de Waskéga
Longue d’au moins 15 km, cette baie se trouve sur le territoire de la réserve faunique La Vérendrye, dans la partie nord-est du réservoir Cabonga, immédiatement à l’est de l’île Bronson et à 15 km à l’est du hameau de Barrière. Plusieurs petits plans d’eau dont le lac Carde, le lac Ponson et le lac Brigg, se déversent dans la baie de Waskéga qui a d’abord été un lac appelé Washeka. En 1894, l’explorateur Henry O’Sullivan estimait sa longueur à près de 10 km et sa largeur à environ 1 km.
À la fin des années 1920, la formation du réservoir Cabonga, entraînant le rehaussement des eaux. Ainsi l’inondation des terres environnantes, transforme le lac Washeka en une baie importante du réservoir. Le spécifique Washeka sera remplacé dans les documents cartographiques par Waskéga vers 1968. Ces deux termes découlent de l’algonquin wasko et kagami, qui signifient c’est un lac brillant, un lac clair. Une carte de compagnie forestière a également fourni le nom de Baie Wabash.
Pour en apprendre plus :