Une réussite belge

Une belle réussite belge en 1935

Les succès tout récents de « La Normandie » constituent un témoignage de la vitalité française. Ce merveilleux navire a prouvé, ce qu’on oubliait trop, que la France n’est pas seulement à l’avant-garde du monde dans les domaines littéraires et artistiques. Bon outillage industriel est de premier ordre. Et quand elle le veut, la France peut battre n’importe quel rival sur n’importe quel terrain.

En même temps sa voisine et grande amie remporte aussi un succès mérité avec l’Exposition de Bruxelles. La réussite de cette exposition semble éclatante, et tous les visiteurs, venus de pays différents, se trouvent d’accord pour le proclamer. En même temps on ne tarit pas d’éloges sur ce que la Belgique ajoute aux aspects habituels de ce genre d’exposition: son bel accueil, une hospitalité large et délicate à la fois.

On peut voir en ce moment à Bruxelles des merveilles de mécaniques, les dernières et les plus audacieuses réalisations des sciences appliquées. Cela pouvait se voir l’autre année à Chicago. Les Bruxellois y ajoutent, écrivent les témoins, une courtoisie, une gentillesse extrêmes. Chacun est mis à l’aise, sans que cette bonhomie cesse une minute d’être de bon ton.

Tout cela est utile à connaître. D’abord, il en rejaillit un peu de prestige sur toute la confraternité des peuples, de langue française. Puis l’exemple du peuple belge, peu nombreux, mais actif et résolu, est un encouragement pour d’autres. Le relèvement des Belges après les ruines terribles de la guerre, l’admiration universelle suscitée par la sagesse et la noblesse de leur Roi-Chevalier, leurs travaux et leurs succès dans tous les domaines, enfin cette exposition superbe voilà qui peut donner à d’autres peuples l’idée « d’en prendre de la graine ».

(Texte publié le 16 juin 1935 dans le quotidien montréalais Le Petit Journal).

Voir aussi :

Vitalité française : L'Europe est persuadée que la sécurité est dans ses canons. Mais attention au départ des obus ! Caricature parue dans le Petit Journal, le 15 juin 1935.
L’Europe est persuadée que la sécurité est dans ses canons. Mais attention au départ des obus ! Caricature parue dans le Petit Journal, le 16 juin 1935.

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