Le référendum de 1995

Le référendum de 1995

Le référendum de 1995 se termine sur une quasi-égalité entre les deux camps. En fait, les votes annulés étaient même plus nombreux que la différence entre le Oui et le Non, selon le directeur général des élections. La question de la souveraineté continuait donc d’être au cœur de la politique au Québec au cours des années suivantes. Entre 1995 et 2005, pas moins de onze sondages sur cette question ont été réalisés et rendus publics par CROP. Les données accumulées ont permit d’examiner les facteurs liés à l’appui de la cause souverainiste, tels l’âge, la religion, la région, le degré de la scolarité, la langue, etc. Tous ces facteurs sociaux et démographiques sont capables d’influencer les résultats d’un éventuel référendum dans un future proche.

La thèse lancée le soir du 30 octobre 1995 par M. Parizeau, le chef du Oui, le premier ministre du Québec, qui a attribué la défaite à l’argent plus aux votes ethniques, a été approuvée et applaudie par certains, conspué par d’autres, mais en partie confirmée par des révélations publiées un peu plus tard par des joueurs politiques dans le camp du Non.

En tout cas, la campagne référendaire de 1995 a été déclenchée alors que le Oui était à un peu plus de 40% dans tous les sondages. Certaines ententes et virages ont permis au PQ de définir un nouveau projet qui lui a permis d’obtenir l’appui de l’Action Démocratique du Québec avec Mario Dumont à la tête, ce qui a provoquée une certaine remontée du Oui.

Mais c’est dès la mi-septembre que le camp de Oui amorce sa montée décisive. Le Oui se situe à environ 46-47% au moment de la nomination de Lucien Bouchard comme négociateur en chef, le 7 octobre 1995, puis la tendance se poursuit jusqu’à situer le Oui entre 49-50% durant la dernière semaine de la campagne référendaire. On voit alors que c’est la nomination de Lucien Bouchard comme négociateur en chef qui est l’événement qui est perçu par les deux camps et par de nombreux analystes comme l’événement majeur expliquant la remontée du Qui. C’est-à-dire, on constate l’importance du rôle de la personnalité dans le développement.

Par contre, pour valider un effet Bouchard, il faut admette que cet effet ne peut pas expliquer la remontée du Oui durant les deux semaines précédant l’événement. Il se peut, la réponse demeure dans la campagne du Non dont les bourdes de la première semaine de la campagne sont évoquées par nombreux auteurs.

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Illustration : Histoire-du-Québec.ca.

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