Les Récollets en Nouvelle-France

Les Récollets en Nouvelle-France

Saint François fut le fondateur de l’Ordre des Franciscains (1209), qui favorisait l’évangélisation. Jusque-là, les moines restaient dans l’enceinte de leurs monastères. Cet élan donné aux missions par saint François devait étendre l’influence de l’Église dans diverses régions du globe.

C’est en 1615 que les Franciscains (qui portent la bure grise) arrivent au Canada. Ils sont connus en Nouvelle-France sous le nom de Récollets. Ils furent les premiers missionnaires à remonter le Saint-Laurent. Les prêtres séculiers, puis les Jésuites en 1611, avaient déjà fondé des missions en Acadie.

En 1668, les Récollets sont en Acadie, puis en 1692 ils s’établissent à Montréal. On sait que le père Nicolas Viel, missionnaire, se noya dans la rivière des Prairies à l’endroit que l’on appelle, en souvenir de son martyre, le Sault-au-Récollet.

Membre des Récollets, Gabriel Sagard nous a raconté son voyage en Huronie. Piètre historien, il signe des textes qui nous séduisent surtout par l’originalité des descriptions de la nature: en parfait disciple de saint François d’Assise, Sagard tombe en admiration devant la moindre créature.

Après la Conquête, les autorités défendirent aux communautés religieuses d’origine européenne de recruter de nouveaux membres. Vers 1830 le dernier Récollet du Québec s’éteint.

Cependant, l’année 1890 marque le retour des Franciscains.

Octave Crémazie a écrit son fameux poème «Ô Carillon», en l’honneur des fils de saint François.

Il faut comprendre que les Franciscains ne sont pas des moines, mais des religieux. Ils ne s’agit pas d’un ordre contemplatif, même si l’accent est mis fortement sur la prière, la vie avec Dieu et même l’ermitage. Ils ne sont pas non plus purement actifs. C’est un subtil mélange de ces deux formes caractéristiques de la vie religieuse.

Les Franciscains s’appellent frères entre eux.

À travers les siècles et les pays, l’Ordre franciscain conserve ses valeurs particulières: pauvreté, simplicité et humilité.

Ahuntsic

À l’été 1625, deux hommes, revenant vraisemblablement de la région des Grands Lacs, se noient dans la rivière des Prairies, près de l’endroit qui s’appelle aujourd’hui Rapides du Sault au Récollet. L’une des victimes de ce tragique accident fut le père Nicolas Viel, récollet et missionnaire ay pays des Hurons. L’autre portait le surnom hurnon d’Ahuntsic ou Auhaitsique, c’est-à-dire petit et frétillant, en raison de son agilité ou de sa vivacité. On sait vraiment peut de chose sur lui, sinon qu’il s’agaissait d’un jeune Français qui a passé les hivers de 1620 et 1621 à Québec puis qui a accompagné le père Viel chez les Hurons en 1623 et 1624.

C’est en son honneur que le nom du village de Back River, en banlieu de Montréal, fut changé, en 1897, pour celui d’Ahuntsic. Située sur l’île de Montréal, à l’est de la ville de Saint-Laurent, cette agglomération a été annéxée à Montréal le 4 juin 1910 et devintle quartier d’Ahuntsic. Au cours des années, le territoire d’Ahuntsic s’agrandit, regroupant notamment Bordeaux, Cartierville et Sault-au-Récollet en 1916. De nos jours, il constitue un secteur de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal.

Récollets : rue des recollets à Montréal
Coin de la rue McGill et la rue des Récollets à Montréal. Photo : © Histoire-du-Québec.ca.

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