Municipalité de Ragueneau dans la Côte-Nord du Québec
La municipalité de Ragueneau se trouve dans la région administrative de la Côte-Nord. Elle s’étend sur plus de 215 kilomètres carrés et sa population tourne autour de 1500 Ragueneauviennes et Ragueneauviens (on ignore si les habitants de la paroisse utilisent ces termes, mais c’est la Commission de Toponymie du Québec qui les recommande pour désigner les résidents de Ragueneau). Ragueneau fait partie de la Municipalité Régionale de Comté de Manicouagan.
Avant l’arrivée des Européens, ces terres furent habitées par des Amérindiens, qui vivaient de la chasse à l’orignal, de la pêche au saumon et de la chasse au loup-marin.
Ensuite, Ragueneau fit partie du «Domaine du Roy» qui s’étendait de la région du Lac-Saint-Jean jusqu’à Sept-Îles. Selon une légende, la paroisse de Ragueneau tire son nom d’un père français qui sauva des autochtones au cours d’une tempête.
Les premières familles viennent s’installer dans ces lieux en permanence vers 1870, sur la rive ouest de la rivière aux Vases. Elles cultivent la terre, travaillent en forêt et pratiquent la chasse et la pêche. Quelques années plus tard, en 1876, dans son rapport à l’évêque de Rimouski, le Père Babel confirme la présence de 28 personnes à cet endroit.
En 1934, Monseigneur Leventoux charge le Père Taillardat d’organiser la paroisse de Ragueneau. Un presbytère et une église sont construites au centre du village, mais le grand incendie de 1946 détruit une partie du village, le presbytère et l’église qui sont toutefois reconstruits et agrandis en 1958-1959.
En 1997, la municipalité de Ragueneau ouvre un parc industriel d’une superficie de 2,25 kilomètres carrés, de catégorie industrie légère. En même temps, l’entreprise Kruger Inc., l’une des compagnies de produits de papier les plus grandes au Canada, installe sa Scierie Manic à Ragueneau ce qui a permis de diversifier, voire de recréer l’activité économique locale. La Scierie Manic est à la fine pointe de la technologie, utilisant un système de classement des billes par patrons de débitage, ainsi qu’un système de classement du bois par contrainte mécanique. On y fabrique du bois d’épinette noire et de sapin exporté aux États-Unis.
D’ailleurs, la municipalité a mis sur pied un projet de forêt habitée d’une superficie de 17000 hectares. Ce projet durable vise également à créer des emplois pour la population du village.
Toutefois, une partie de la population travaille dans la ville de Baie-Comeau.
À Ragueneau, il existe de nombreux organismes bénévoles qui assurent des services à la population. Par ailleurs, cette implication des citoyens a permis à la municipalité de Ragueneau de gagner à maintes reprises le premier prix régional du concours « Village fleuri ».
À partir de Ragueneau, on peut faire des excursions pour admirer les loups-marins, les oiseaux marins (ou les dinosaures !). On peut faire également des excursions en kayak de mer.
Un attrait curieux : à Ragueneau, on trouve d’attrayants dinosaures «grandeur nature», conçus en 1994 par monsieur Rénald Girard.
En 1995, Monsieur Rénald Girard a aussi fait ériger un obélisque d’une hauteur de 100 pieds, incluant le cap sur lequel il fut érigé. Cette énorme structure comporte 9 paliers, représentant la MRC de Manicouagan et les huit municipalités avoisinantes.
Photo : Parc nature de Ragueneau. Nous ne savons pas pourquoi l’animal est blanc. Peut-être… parce qu’il est très vieux ?
Une de nos lectrices a signalé la présence d’un dinosaure rose, possiblement… une femelle ?
Canton de Ragueneau
Proclamé en 1920, situé à environ 25 km à l’ouest de Baie-Comeau, sur la Côte-Nord, le canton de Ragueneau est borné à l’est et au sud-est par la rivière et la baie aux Outardes. Sa limite ouest se confond avec le cours de la rivière aux Rosiers. La municipalité du village de Chute-aux-Outardes, le hameau de Ruisseau-Vert et la municipalité de Ragueneau occupent la façade maritime du territoire.
D’origine parisienne, Paul Ragueneau (1608-1680), membre de la Compagnie de Jésus, consacrera 26 années de sa vie comme missionnaire en Nouvelle-France. Il y arrive en 1636. Supérieur de la mission huronne (1645-1650), il est l’auteur de « Relations sur les missions de la Nouvelle-France » (1650-1653) et d’une « Vie de la mère Catherine de Saint-Augustin », publiée à Paris en 1671.
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