Village de Radisson et parc historique Robert-A.-Boyd
Radisson, un village au passé trouble et au futur incertain, est à l’image de l’infatigable coureur des bois qui lui a donné son nom. Bâti vers 1975 avec le début des travaux sur le chantier du complexe La Grande, il aurait pu disparaître de la même façon que les stations similaires improvisées le long du réseau. Seul village allochtone de la région de la baie James, le village héberge toujours une population dans la force de l’âge composée surtout d’employés d’Hydro-Québec, derniers occupants d’un village qui aura vu passer pas moins de 60 mille bâtisseurs d’eau.
Non loin de Radisson se trouve la centrale Robert-Bourassa, le plus imposant complexe souterrain du monde. En voilà au moins un qui ne défigure pas trop le paysage ! Ni barrage de béton ni bâtiment remarquable, le discret réservoir enlacé par un formidable serpent de moraine et cerné de pylônes coiffe le gigantesque escalier de l’évacuateur de crues.
À ses pieds, sur l’un des méandres de la rivière La Grande, subsiste le site du premier camp de prospection du potentiel hydroélectrique de la région. Les visiteurs curieux ont le choix d’inspecter ce campement de la rivière Mosquito, de loger sous une tente de toile blanche typique, au cœurs de la reconstitution assez fidèle du hameau des premiers travailleurs, quoique plus confortable que l’original. À elle seule, la chute spectaculaire qui borde le site vaut largement le détour.
Parc Robert-A.-Boyd
En décembre 1977, la Société des sites historiques de Radisson fut fondée grâce aux efforts d’un groupe d’ex-travailleurs des grands chantiers de la Baie-James. Cette société a amorcé la restauration du campement d’exploration G-68 érigé sur la Grande Rivière au printemps 1971, à l’embouchure de la rivière Utahunanis (Mosquito), pour rappeler qu’à cet endroit furent amassées les données techniques préliminaires à la mise en chantier éventuelle du projet hydroélectrique de la Baie-James.
La reconstitution du campement rend hommage aux quelque 185 000 bâtisseurs qui ont participé à l’élaboration du complexe La Grande, entre le début des années 1960 et le milieu des années 1990. Le suite porte le nom de « parc Robert-A.-Boyd » afin de souligner l’importante contribution de cet homme à l’histoire de l’hydroélectricité du Québec.
Le parc est situé à environ un demi-kilomètre en aval des galeries de fuite de la centrale La Grande-2-A. Une courte balade en bateau-passeur vous ouvre au cadre enchanteur de la rivière Utahunanis autour de laquelle se dressent sur la taïga les fameuses tentes de toile du campement. Seuls quelques vestiges y furent retrouvés lorsqu’on déboisa les lieux, ce qui laisse aux documents d’archives et aux témoignages des pionniers explorateurs le soin de transmettre l’essence et la portée des campagnes d’exploration menées de 1960 à 1970.
Les données topographiques, géotechniques et hydrologiques récoltées par les équipes du campement G-68 sont à la base de la décision cruciale d’amorcer le harnachement du potentiel de la Baie-James par la Grande Rivière plutôt que par les rivières Nattaway, Broadback et Rupert.
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Bonjour,
comment puis-je procéder pour obtenir la liste des noms des bâtisseurs de la Baie James?
Bonsoir, je repose la question soulevée par madame Désirée Boudreau;
1- Comment accéder à la liste des 100K?
2- Est ce que le site internet du parc aurait rédigé un registre de ces noms (100K)?
3- Sinon, à quand vous pensez que cette liste sera disponible de façon virtuelle?
Merci
Je pense que le site dédié anciennement aux batisseurs n’est plus .Il ne semble ne plus fonctionné.Dommage pour ceux qui ont participé à sa construction et qui sont encore vivant et qui aurait aimé revoir des images .