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Publicité : Les enseignes sous le régime français

(par Pierre-Georges Roy, Toutes Petites Choses, 1944).

Publicité en Nouvelle-France : «…On nous a demandé souvent si les auberges, les petits magasins, les boutiques, etc., etc., avaient des enseignes sous le régime français. Certainement.

Nous pourrions même ajouter que, toute proportion gardée, les enseignes étaient plus nombreuses alors qu’aujourd’hui. La raison en est toute simple. De nos jours, presque tous les gens de commerce et d’industrie s’annoncent dans les journaux. La presse n’existait pas sous le régime français, du moins au Canada.

Ceux qui voulaient attirer les chalands devaient donc pendre une enseigne quelconque à leur devanture. De là ces enseignes parlantes si intéressantes que nous ne voyons plus, malheureusement.

Pour la seule ville de Québec, M. Philéas Gagnon a relevé les enseignes suivantes dans des actes de notaires du régime français. En 1668, Jean Maheu, aubergiste, pendit son enseigne à sa porte principale: La ville de La Rochelle. En 1679, Pierre Niel, marchand, rue Sous-le-Fort, avait la même enseigne que Jean Maheu, c’est-à-dire À la ville de La Rochelle.

Le 15 avril 1692, on accorda permission à André Spénard, cordonnier, de pendre son enseigne Au bien chaussé, à un poteau de bois, devant sa porte, rue Sainte-Anne. En 1716, Laurent Normandin dit le Sauvage, aubergiste, demeure rue Saint-Pierre, où il a pour enseigne le Signe de la Croix.

La même année, la veuve Lefebvre tient une auberge, au Cul de Sac, avec l’enseigne Aux trois Pigeons. En 1751, Pierre Chupin dit Lajoie tient son cabaret rue Saint-Jean et on le désigne sons le nom de Lion d’or. En 1751, encore, Charles Pouliol tient un cabaret rue Mont-Carmel et a pour enseigne Le roi David.

Ajoutons que sous le régime français, les médecins qui vendaient des remèdes avaient pour enseigne un pilon doré. Ce genre d’annonce pour les médecins pharmaciens s’est conservé jusqu’à il y a une trentaine d’années. Elle doit même exister encore dans certaines paroisses.»

Pour en apprendre plus :

Publiicité en Nouvelle-France
Publicité en Nouvelle-France. Hall de Nantes du Château Ramezay. Source de la photographie : Histoire-du-Quebec.ca.

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