Prospérité factice et la civilisation
C’est le 29 octobre 1929 que la prospérité factice s’écroule et à l’ère folle des années 20 doit succéder la pire crise économique que l’histoire ait jamais connue. Ce jour, l’on appellera désormais le mardi noir.
Pour comprendre l’ambiance de folie spéculatrice qui déferle à l’époque sur l’Amérique, il convient de se rappeler qu’après un mini ralentissement qui avait suivi la fin de la Première guerre mondiale, l’Amérique et le Canada ont connu une ère de prospérité extraordinaire.
Les cours déclinent dès le 24 octobre à la Bourse de New York. En effet, de 381 points du début de la journée, l’indice Dow Jones clôture à 299, c’est-à-dire, au-dessous du seuil magique de l’époque qui équivaut à 300. Les experts de la Bourse s’inquiètent, mais ils espèrent que, comme d’habitude, certains spéculateurs voudront profiter d’une aubaine, et en rachetant, faire remonter les cotes.
Cependant, il n’est est rien. Cinq jours plus tard, c’est la débâcle: l’indice Dow Jones tombe à 230.
Curieusement, la mentalité de l’époque est tellement à la prospérité que les courtiers placent des commandes contre versement en argent comptant de dix pour cent seulement de la valeur des actions achetées. Or, jouer à la bourse c’est toujours risqué et jouer à la marge, est dangereux. Si la marge minimale est de dix pour cent seulement, s’est de la haute, sinon de la folle spéculation. Car pour chaque tranche de 10$ investie à la Bourse, on se crée une dette de 90$ qu’il faudra acquitter si les cours baissent.
Le krach s’explique essentiellement par le fait qu’un grand nombre d’actions étaient cotées trop haut et que le revenu qu’elles pouvaient produire ne correspondait plus au capital qu’elles représentaient.
Tout le beau château de cartes s’effondre le 29 octobre 1929. Les grands perdants sont les petits investisseurs qui ont trop misé sur des valeurs boursières boursouflées.
À la suite du krach de 1929, les mécanismes de réglementation gouvernementaux furent profondément modifiés et l’on élimina petit à petit les conditions qui avaient rendu cette débâcle possible.
À lire aussi :