Professionnels et artistes de Ville-Marie

Professionnels et artistes de Ville-Marie (la ville de Montréal)

Professionnels et artistes : On pense bien que cet intitulé ne peut avoir ici son sens plein.

Professionnels et artistes du temps sont de modeste envergure. Mais comment les qualifier autrement?

De 1642 à 1682, une trentaine de personnes auraient pratiqué la médecine à Ville-Marie. (Cinq médecins, ou chirurgiens, comme on les appelait alors, sont plus connus que les autres et paraissent avoir fait de la médecine leur principale occupation. Ce sont: Etienne Bouchard, René Sauvageau de Maisonneuve, Jean Rouxcel de La Rousselière, Antoine Forestier, Jean Martinet de Fonblanche. Parmi les autres il devait y avoir des charlatans.

Ville-Marie n’a pas non plus manqué de notaires. De 1648 à 1681, vingt tabellions ont laissé des greffes plus ou moins importants. Avec les archives judiciaires, les actes notariés, qui les complètent souvent, forment un fond documentaire d’une bonne valeur d’information pour l’histoire. Quelques notaires furent aussi greffiers des cours de justice et secrétaires de la seigneurie.

Leur profession, comme leur charge ont parfois attaché leur nom aux événements importants de l’époque. Tels Jean de Saint-Père, Lambert Closse, Bénigne Basset, Nicolas de Monchy, Pierre Cabazié, Claude Maugue, Hilaire Bourgine, Antoine Adhémar, Pierre Raimbault.

Dans le domaine de l’art, on ne mentionne que quelques noms: un sculpteur, Jean Latour et trois peintres. M. Vachon de Belmont aurait orné de tableaux la chapelle du fort de la montagne, érigée par lui. Le père Claude de La Chauchetière a peint le portrait de la vierge iroquoise Catherine Tékakouitha.

Pierre Le Ber avait construit une petite chapelle à la Pointe-Saint-Charles, dans laquelle il avait peint plusieurs tableaux. La peinture fut son occupation favorite. Le portrait de Marguerite Bourgeoys, que possèdent les Sœurs de la Congrégation, serait de lui. Comme architectes du temps, on connaît Michel Bouvier, Urbain Brossard, François Bailly, l’entrepreneur de Notre-Dame, Dollier de Casson et ses deux confrères: Guillaume Bailly et Vachon de Belmont. Il ne reste plus rien des ouvrages qu’ils avaient édifiés.

Sources :

  • M. E.-Z. Massicotte: «Memento historique de Montréal,» p. 126.
  • Camille Betrand. Histoire de Montréal, éditions Montréal Beauchemin, Paris Plon, 1935.

Voir aussi :

Pierres en forêt. Crédit image : Natahin_s.
Pierres en forêt. Crédit image : Natahin_s.

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