Premiers bâtiments de Québec

Premiers bâtiments construits dans la ville de Québec

La première chapelle de Québec

La première chapelle ou église de Québec qui fut le premier temple érigé dans ce que nous appelons aujourd’hui l’Amérique du Nord, fut bâtie en juin 1615 sous la direction du père Récollet, Jean Dolbeau. Les travaux furent poussés avec tant de vigueur que, le 25 juin 1615, l’église était suffisamment avancée pour servir au culte divin. Ce jour-là le Père Dolbeau célébra la première messe dite à Québec depuis le temps de Cartier.

Le Père Chrétien le Clercq, dans son livre « Le premier établissement de la foi dans la Nouvelle-France », dit à ce sujet : « Le Père Jean d’Olbeau étant arrivé à Québec y avait désigné, de concert avec M. de Champlain, le plan de notre premier établissement, d’une petite chapelle et d’une maison, pour mettre à couvert les religieux dans l’endroit même de la basse ville d’aujourd’hui. Le tout fut bientôt en état car il n’eut rien que de fort simple et conforme a la pauvreté évangélique.

L’habitation de Québec

Comme Champlain venait s’établir à Québec avec l’intention d’y demeurer, il vit immédiatement à son installation. Dés la journée de son arrivée, il fit commencer la construction de son habitation.

Je cherchai lieu propre pour notre habitation, dit-il, mais je n’en pus trouver de plus commode ni mieux situé que la pointe de Québec, ainsi appelée des Sauvages, laquelle était, remplie de noyers. Aussitôt j’employai une partie de nos ouvriers à les abattre pour y faire notre habitation, l’autre à scier des aix, l’autre fouiller la cave et faire des fossés et l’autre à aller quérir nos commodités à Tadoussac, avec la barque. La première chose que nous fîmes fut le magasin pour mettre nos vivres à couvert, qui fut promptement fait par la diligence d’un chacun et le soin que j’en eus ».

Première église

La première église paroissiale fut construite sur le site de l’abside de la basilique actuelle, Champlain y avait d’abord bâti une chapelle en l’honneur de Notre-Dame de la Recouvrance, en 1633, pour remercier le Ciel de la restitution du Canada à la France. C’est cette chapelle agrandie par la suite qui devint l’église paroissiale de Notre-Dame. Celle-ci devait malheureusement être dévorée par les flammes en juin 1640.

Ce n’est qu’en 1645 qu’on put envisager la construction d’une nouvelle église. Jusque-là, les offices du culte eurent lieu dans une salle de la maison des Cent Associés, mise a la disposition des missionnaires par le gouverneur. Le nouveau temple, empruntant la forme d’une croix latine, se déployait sur 100 pieds par 38.

Premier diocèse

Québec, jusqu’ici vicariat apostolique, fut érigé en diocèse par Rome en 1674. Mgr de Laval fit de l’église Notre-Dame sa cathédrale. Il avait lui même dédié à Notre-Dame de la Conception cette maison de prière dont il fit la consécration le 11 juillet 1666.

La paroisse Notre-Dame de Québec comptait 1,057 familles groupant plus de 5,000 âmes en 1744. On dut alors songer à construire une nouvelle église plus vaste qui fut terminée en 1748,. Mais ce magnifique temple de pierre, objet de la légitime fierté de la population, fut la cible des canons ennemis lors du siège de Québec en 1759 pour, finalement, devenir la proie des flammes. Avec un courage héroïque alimenté par un profond esprit de foi, nos valeureux ancêtres relevèrent leur temple de ses ruines dans les circonstances les plus pénibles. Celui-ci, restauré à diverses époques, fut aussi détruit par le feu en 1922. C’est alors que fut érigée la basilique-cathédrale actuelle.

Le premier moulin à farine à Québec

Le premier moulin à farine dont on se soit servi au Canada y fut apporté par les Pères Jésuites. Ce moulin était bien primitif puisqu’on le manœuvrait à bras. Les quelques ménagés qui habitaient alors Québec faisaient moudre leurs grains par ce petit moulin.

À l’automne de 1628, Champlain voyant tous les secours que les Jésuites retiraient de leur moulin, résolut d’en fabriquer un semblable. Il écrit dans ses voyages :

« …Nous mangions nos pois par compte, ce qui diminuait beaucoup de nos forces, la plupart de nos hommes devenant faibles et débiles et nous voyant dénués de toutes choses, jusques au sel qui nous manquait, je me délibéray de faire des mortiers de bois dans lesquels on pilait des pois qui se réduisaient en farines, lesquels nous profitaient mieux qu’auparavant, mais à cause de ce travail on était long temps en cet état, je pensa y que faire un moulin a bras ce serait chose encore plus aisée et profitable, mais comme nous n’avions pas de meulle, qui était le principal instrument, je m’informay à notre serrurier s’il pourrait trouver de la pierre propre à en faire une, il me donna de l’espérance, et pour ce sujet alla chercher de la pierre, et en ayant trouvé, il les taille, un menuisier entreprend de les monter. De sorte que cette nécessité nous fit trouver ce qu’en vingt ans, l’on avait cru être impossible.

Ce moulin s’achève avec diligence. Chacun portait sa semence de pois que l’on moulait et en recevait-on de bonne farine, qui augmentait notre bouillie et nous fit un très grand bien, qui nous remit un peu mieux que nous n’étions auparavant. »

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Centre de la vieille capitale. Photo de Histoire du Québec.ca.
Centre de la vieille capitale. Photo de Histoire du Québec.ca.

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