Préhistoire du Québec
Préhistoire du Québec : Il y a 3 milliards d’années environ, à l’endroit que l’on connaîtra beaucoup plus tard comme le Canada, se forme un bouclier continental. Cette formation, connue aujourd’hui comme le bouclier canadien, est constituée de roches métamorphiques et ignées. Au fait, la presque totalité de la superficie du Québec est composée de ce bouclier rocheux.
En ce moment, les seuls êtres vivants sur terre étaient des bactéries. En Abitibi, en 1992, des prospecteurs ont découvert un rocher avec des colonies de bactéries fossilisées datant d’il y a 2,7 milliards d’années. Ces fossiles s’appellent stromatolithes. En fait, les stromatolithes abitibiens se trouvent parmi les plus anciens traces de vie sur le territoire québécois.
Les vertébrés apparaissent sur la Terre il y a 500 millions d’années. Pierre-Yves Gagnier, paléontologue québécois, a découvert en Bolivie un fossile presque complet d’un petit poisson Sacabambaspis janvieri. Il s’agit d’un des vertébrés les plus vieux.
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Plusieurs scientifiques sont d’avis qu’à cette époque, l’Amérique du Nord était rattachée à l’Europe, formant un vaste continent Euramérique. Il semblerait que le Canada préhistorique se situait alors au sud de l’équateur. L’océan Rhéique, une vaste étendue d’eau, baignait ce territoire.
Dans le parc archéologique de la Miguasha en Gaspésie, Patrimoine mondial de l’Unesco, on a retrouvé de nombreux fossiles de poissons préhistoriques très bien préservés. On constate que les nageoires de certains poissons du parc de Miguasha ont commencé à se transformer en ce qui deviendra éventuellement des pattes.
Ensuite, la face du Québec a été transformée par un météorite qui s’abat sur la région de Charlevoix et y laisse un énorme cratère de 56 kilomètres de diamètre. Ce cratère, formé du granit et recouvert de la terre fertile, est clairement visible sur les cartes et les photos prises de l’espace.
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Beaucoup plus tard, il y a 250 millions d’années, plusieurs plaques continentales entrent en collision, formant les Appalaches. Aujourd’hui, cette longue chaîne de montagnes est considérablement érodée. Cependant elle s’étend encore de l’Alabama jusqu’à Terre-Neuve, en passant par les Cantons de l’Est et la Gaspésie.
Au moment de la formation des Appalaches, l’océan Atlantique n’existait pas encore. L’Amérique, l’Afrique, l’Europe constituaient un supér-continent de Pangée. Des reptiles mammaliens, ancêtres des mammifères modernes, le peuplaient.
Il y a 200 millions d’années environ, vers la fin de la période géologique du Trias, une autre météorite s’écrase au Québec. C’est cette météorite gigantesque qui cause la disparition des reptiles mammaliens, dont la place est occupée par des dinosaures. Le cratère de Manicouagan, formé par cet impact serait possiblement la trace de cette catastrophe qui changea la face du monde. Certains scientifiques spéculent qui la race humaine ou une race mammalienne similaire serait apparue sur Terre 150 millions d’années plus tôt si la météorite de Manicouagan n’avait pas causée l’extinction d’espèces entières.
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Peu à peu, vers il y a 180 millions d’années, la Pangée, sous la pression des plaques tectoniques, commence à se subdiviser en Laurasie (ou Laurasia – Amérique du Nord, Europe, Asie) et en Gondwana (Amérique du Sud, Océanie, Inde, Antarctique, Afrique). Naît l’océan Atlantique.
Les dinosaures dominent la terre et les premiers mammifères primitifs font leur apparition, mais les spécimens les plus gros ne dépassent pas la taille d’un chat actuel.
Il y a environ 120 millions d’années, au Québec, le magma du manteau terrestre s’infiltre dans la croûte terrestre. Cette infiltration ne cause pas d’irruption volcanique, sinon crée une chaîne qui forme une ligne presque des collines Montérégiennes (Mont Oka, Mont Royal au centre de Montréal), Mont Saint-Bruno, Mont Saint-Hilaire, Rougemont, Mont Saint-Grégoire, Mont Yamaska, Mont Shefford, Mont Brome et Mont Mégantic). En fait, le chaînon se s’aligne avec un chaînon volcanique sur les fonds océaniques, dans la plaine abyssale de Sohm.
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À une certaine époque, une vaste mer intérieure inonde de vastes territoires allant du Texas à l’Alberta, séparant ainsi les côtes est et ouest de l’Amérique du Nord. Le Québec serait recouvert à l’époque par des forêts luxuriantes peuplées de dinosaures, tels que les terribles sauropodes (les plus grosses amimaux terrestres qui aient existé), les tyrannosaures (créatures carnivores), hadrosaures (dinausaures pacifiques herbivores) et autres. Mais les dinosaures disparaissent il y a environ 65 millions d’années dans les circonstances qui demeurent mystérieuses.
La plupart des spécialistes considèrent que les dinosaures sont disparus suite à la chute d’un énorme astéroïde sur Chixculub, dans la péninsule du Yucatan, en Méxique. L’impact aurait projeté dans l’atmosphère 15 000 kilomètres cubes de roches pulvérisées, causant des raz-de-marées de plus d’un kilomètre de haut et un refroidissement considérable du climat. Quatre espèces de plantes sur cinq disparurent ainsi que la plupart des mammifères et la totalité des dinosaures.
Après la disparition des dinosaures, la niche de grands prédateurs terrestres est désoccupée et c’est un oiseau géant diatryma gigantea qui vient tenir le rôle du grand prédateur en Amérique du Nord. Cet oiseau était de plus de deux mètres de haut. Il était incapable de voler mais avait des jambes puissantes et des griffes aiguisées. Sa tête, aussi grosse que celle d’un cheval, était armée d’un bec recourbé comme celui d’un aigle. Au New Jersey, on a retrouvé ses os en grand nombre, ainsi on croit que cette créature monstrueuse était répandue au Québec.
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Il y a 3-5 millions d’années, les premiers ancêtres de l’homme apparaissent en Afrique. Ils se développent en homo habilis et ensuite en homo erectus. Il y a 1,5 millions d’années, l’homo erectus s’établit au Moyen Orient, en Asie et en Europe du Sud.
Une autre météorite s’écrase alors au Québec, formant le cratère de Pingualuit (connu aussi comme le cratère du Nouveau-Québec). Une autre fois la face de la Terre et du Québec est transformée. Cette météorite a laissé un lac de trois kilomètres de diamètre et de 264 mètres de profondeur.
À la même époque, la planète est plongée dans une longue ère glaciaire. Le plus gigantesque des glaciers continentaux est le glacier laurentien qui atteignait jusqu’à 4 kilomètres de haut. Il y a 20-18 000 ans, ce glacier recouvre une grande partie de l’Amérique du Nord. En effet, de l’Alberta à Terre-Neuve et des îles arctiques à la vallée de l’Ohio. En se retirant lentement au cours des siècles, ce glacier colossal a modifié considérablement le relief québécois. Effectivement, c’est à lui que nous devons nos innombrables lacs, nos belles vallées, nos profondes rivières et nos montagnes érodées.
À cette époque, apparaissent au Québec les mammouths. Mammouths et mastodontes errent alors dans les prairies arides de la Béringie, région formée par un pont terrestre entre la Sibérie et l’Alaska. Alors que l’on retrouvait en Arctique des écosystèmes de forêts boréales semblables au Labrador aujourd’hui, les animaux préhistoriques abondaient et il est même possible que ces animaux aient emprunté ce passage pour émigrer en Amérique.
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Les mammouths disparaissent il y a 10 mille ans, probablement à cause d’une chasse excessive de l’homme – homo sapiens qui aura franchi le détroit de Béring pour s’établir en Amérique.
Il y a 11 000 – 10 000 ans, le glacier se retire au nord de la vallée du Saint-Laurent, et l’Atlantique envahie la dépression au front de la glace. On connaît ce bras de l’océan comme la Mer de Champlain. L’eau salée se retire à son tour graduellement. L’eau douce qui coule des Grands Lacs la remplace et donne naissance au fleuve Saint-Laurent. Le climat se réchauffe, alors, les hommes primitifs viennent s’établir sur le territoire du Québec. Ce sont leurs descendants qui formeront les tribus amérindiennes.
Préhistoire du Québec !