Ville de Portneuf dans la région de la Capitale-Nationale
L’actuelle ville de Portneuf, située à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières, sur la rive gauche du Saint-Laurent, dans la MRC de même nom (région administrative de la Capitale-Nationale) résulte de la fusion survenue en 2002 des territoires de l’ancienne municipalité de Notre-Dame-de-Portneuf et de l’ancienne ville de Portneuf.
La ville est située en bordure du fleuve Saint-Laurent, à l’embouchure de la rivière Portneuf. Elle regroupe environ 4 mille Portneuviennes et Portneuviens et se déploie sur plus de 110 kilomètres carrés.
La paroisse de Portneuf fut l’une des premières paroisses érigées en Nouvelle-France, sans parler d’un village huron que Jacques Cartier avait vu et nommé Achelay lors de son second voyage en 1535.
La seigneurie de Port Neuf (orthographié séparément dans les documents du XVIIe et XVIIIe siècle) fut également l’une des premières érigées au Canada en 1636. Son nom témoigne de la localisation de la communauté à l’embouchure de la rivière et dont l’aménagement aurait commencé en 1636. On raconte aussi que Jacques Leneuf de la Poterie, gouverneur suppléant de Trois-Rivières de 1645 à 1662, propriétaire de la seigneurie dès 1647, aurait ajouté une partie de son nom pour former l’appellation Portneuf. Le manoir du successeur du premier seigneur est toujours présent le long du tracé du Chemin du Roy (1ere Avenue), aux côtés de résidences construites dans le style victorien.
Au fait, l’histoire de la ville est intimement liée au Saint-Laurent et à l’exploitation forestière par ses moulins à scie, son chantier de construction navale et son moulin à papier. L’exploitation de ce moulin à papier appartenant de père en fils à la famille Ford favorisa le développement de la ville et la naissance d’une communauté anglophone, dont Portneuf conserve encore aujourd’hui une église anglicane érigée en 1884.
D’ailleurs, l’industrie du sciage connut un progrès lorsque J.-Alphonse Lemay utilisa en 1887 une scie circulaire et eut recours à la vapeur comme puissance motrice.
Ces éléments ont contribué à la reconnaissance de Portneuf à titre de centre industriel important.
Quant à l’ancien village de Notre-Dame-de-Portneuf, érigé civilement en 1896, son emplacement correspond géographiquement à la partie du territoire communément appelée Côte-du-C par les résidents. Il était connu également sous le vocable Portneuf-Station en référence à la gare du chemin de fer du Canadien Pacifique.
Notre-Dame-de-Portneuf a connu plusieurs démembrements dont l’un, a permis la création de la municipalité de Sainte-Christine-d’Auvergne.
Plus au nord de l’ancien village de Notre-Dame-de-Portneuf, on retrouve la route d’Irlande nommée en souvenir d’une trentaine de familles irlandaises établies dans le secteur au début du XIXe siècle. Cet endroit portait autrefois le nom de Halesboro en l’honneur de Sir Edward Hale, membre du conseil du Canada-Uni.
Aujourd’hui, la ville conserve sa vocation industrielle, mais l’endroit est également renommé pour la pêche à l’anguille et à l’esturgeon.
Le parc récréonautique de Portneuf et ses installations constituent un équipement d’importance, tandis que le quai en eau profonde d’une longueur d’un kilomètre offre une perspective unique sur le Saint-Laurent.
Le centre Ski-Neuf situé dans la municipalité offre 24 kilomètres de pistes de ski de randonnée de niveau facile et intermédiaire ainsi que 8 km de sentiers pédestres et des sentiers de raquette.
Des attraits de la ville, nous pouvons citer le calvaire du cimetière Notre-Dame-de-Portneuf, réalisé par Louis Jobin et classé monument historique, le manoir Hale appelé aussi le manoir de la Baronnie-de-Portneuf – ancienne maison du Baron René Robineau, l’Église de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, construite d’après les plans de Louis-Thomas Berlinguet, l’église anglicane St. John the Évangéliste, et, naturellement, la nature omniprésente.
Pour y accéder il faut emprunter l’autoroute de la Rive-Nord ou la route 138.
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