Portneuf-sur-Mer

Municipalité de Portneuf-sur-Mer dans la Côte-Nord

À 84 kilomètres à l’est de Tadoussac, entre Longue-Rive et Forestville sur la Côte-Nord, se dresse la municipalité de Portneuf-sur-Mer dont le territoire couvre plus de 241 kilomètres carrés.

Portneuf-sur-Mer, habité par environ 800 Portneuvoises et Portneuvois, constitué en municipalité en 1902, fait partie de la municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord.

Dès 1625, Samuel de Champlain faisait mention de la rivière Portneuf, la plus importante de la côte canadienne depuis le Saguenay. René Bélanger estime que le nom aurait été attribué à la rivière par les Basques vers 1500, en rappel d’une localité appelée Port-Neuf, près de Bayonne dans le Pays Basque. Les Basques venaient sur la côte pour chasser la baleine et le phoque.

Les balbutiements de l’histoire locale remontent à 1683 alors que le père François de Crespieul y célèbre une première messe, mais c’est vers la fin du XVIIe siècle qu’un comptoir de traite de Portneuf y est installé (il relevait du poste de Tadoussac).

En 1788, une chapelle était construite à l’embouchure de la rivière Portneuf. La chapelle portait le nom de sainte Anne envers qui les Montagnais entretenaient une profonde vénération. Il s’agissait du premier sanctuaire consacré à sainte Anne au Saguenay. Cette chapelle voisinait le poste de traite de la Compagnie du Nord-Ouest et les maisons des premières familles étaient toutes groupées autour de ces deux établissements. Lors d’une visite, en 1808, un certain James McKenzie, fut frappé par le nombre et l’élégance des maisons.

L’endroit sera connu sous les dénominations successives Saint-Georges, en rappel de l’arpenteur Georges Duberger, Portneuf Mills, en raison de la présence d’un moulin, Hamilton Cove, du nom d’une compagnie forestière. Et ce, sans compter l’appellation montagnaise Mitinekapitsh ou Mitinakup et la dénomination courante Portneuf.

Après la traite des fourrures, Portneuf fut reconnu pour une autre de ses richesses naturelles: le bois. En 1844, il eut son premier moulin, sous la gérance d’Alexis Tremblay dit Picoté. Le moulin fut construit au pied de la première chute, au lieu connu sous le nom de L’Écluse. À l’automne 1848, on mentionne trente familles et plus de cent jeunes gens au chantier.

À l’hiver 1852-53, il ne reste plus que huit familles et 54 hommes dans les chantiers. De mauvaises fluctuations du marché du bois sont, semble-t-il, à l’origine du départ des colons, mais en 1857, les chantiers reprennent de la vigueur grâce à une nouvelle gérance. Malheureusement, en 1864, l’écluse, le moulin et une partie du village prennent feu. Après la fermeture des chantiers, il ne reste plus qu’une seule maison en 1872.

En 1875, on fonde la paroisse de Sainte-Anne-de-Portneuf, érigée canoniquement en 1947. Cette paroisse donne son nom à la municipalité de cantons unis établie en 1902.

En 1955, la municipalité acquiert le statut de municipalité et, finalement, en 2004, la municipalité de Sainte-Anne-de-Portneuf devient la municipalité de Portneuf-sur-Mer.

Cet endroit demeure fort renommé pour les palourdes que l’on y retrouve en abondance et qui ont fait l’objet d’un Festival de la clam, en juin, pendant de nombreuses années. On y pêche le crabe.

Côté tourisme, la rivière Portneuf compte plusieurs zones d’eau vive très intéressantes pour les adeptes de canot-camping. Ses chutes et rapides sont accessibles à partir de la route forestière qui longe la rive droite de la rivière sur près de 70 kilomètres. Une montagne à paroi abrupte se dresse au 130e kilomètre.

À l’embouchure de la rivière, deux sites d’observation ont été aménagés, soit un sur chaque rive. Ces sites surélevés offrent une vue panoramique sur le fleuve et la rivière.

En hiver, le sentier de motoneige Trans-Québec #3 longe la rivière Portneuf et un sentier local de plus de 70 km est entretenu par le club de motoneigistes Bourane. Pour ceux qui préfèrent le calme serein et le murmure des grands arbres enneigés à l’ivresse de la vitesse en motoneige, le village offre une piste de ski de fond d’environ 6 kilomètres à travers bois. Un relais de ski de fond vous attend au sommet du belvédère. Vous pouvez aussi emprunter plusieurs sentiers en raquette afin d’admirer nos paysages.

Dans les environs de Portneuf-sur-Mer, on ne compte plus le nombre de lacs. Le club de Chasse et Pêche de Sainte-Anne-de-Portneuf, situé à la tête de la rivière Portneuf, compte à lui seul 17 lacs accessibles et poissonneux, dont le lac Suzanne, le Lac Jos, le Lac Frisé et plusieurs autres. Ces lacs fourmillent de truites indigènes. Des embarcations sont disponibles sur tous les lacs et le club possède des moteurs hors-bord en location. À l’automne, vous pouvez y pratiquer la chasse à l’orignal, au lièvre, à la perdrix et au canard de lac. Il y a tant d’histoire de pêche et de chasse ici que l’on aime à se raconter autour du feu. D’ailleurs, plusieurs autres pourvoiries sont présentes sur le territoire.

Sur la route longeant la rivière Portneuf, on peut trouver des emplacements pour le camping sauvage, les feux de camp, des abris avec tables à pique-nique. Certains sites sont équipés de toilettes chimiques, de balançoires, de sentiers pédestres. Au 39e kilomètre, on trouve une passerelle avec câble suspendu. Si vous vous dirigez vers la Pointe-à-Fortin, vous pourrez gravir les marches du belvédère d’où vous aurez une vue imprenable sur les plages et le Banc de sable.

On peut y pratiquer la cueillette de petits fruits sauvages, de champignons ou la cueillette de mollusques.

Voir aussi :

À 84 kilomètres à l’est de Tadoussac, entre Longue-Rive et Forestville sur la Côte-Nord, se dresse la municipalité de Portneuf-sur-Mer
Portneuf-sur-Mer. Marina de Portneuf-sur-Mer. Auteur de la photographie : Gontran Tremblay. À 84 kilomètres à l’est de Tadoussac, entre Longue-Rive et Forestville sur la Côte-Nord, se dresse la municipalité de Portneuf-sur-Mer.

Laisser un commentaire

Exit mobile version